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Gérald Fuxa lance son appel du 18 juin

Samedi 31/12/2011 | Posté par Leia Santacroce

SELECTION 2011 - JUIN -- A cheval, à la nage, en bateau, Gérald Fuxa est prêt à tout pour médiatiser sa cause. Son radeau FADA et lui militent pour la réhabilitation de l’Etang de Berre.

« Engagez-vous, rengagez-vous, n’attendez pas des FUKUSHIMA pour enfin réagir, notre mer est là, elle existe et on peut la faire revivre. » A « l’appel du FADA » qu’il a lancé ce midi depuis la plage des Marettes, Gérald Fuxa s’est présenté en combinaison de plongée, rien de moins. « Au début, j’avais prévu de me faire parachuter sur l’Etang, mais on a manqué de moyens ». A défaut de pouvoir recréer le débarquement, il s’est contenté de lancer, lui aussi, un appel du 18 juin.

Loin des Camille Lacour et autres adeptes du Cercle des nageurs marseillais, les Bouches-du-Rhône comptent un athlète d’exception, un nageur sans pareil. Dans sa jeunesse, le marin qu’il était zigzaguait à la brasse entre Marseille et ses îles. « C’était moins coûteux qu’en bateau » affirme-t-il sur le ton de l’évidence, certes.

Gérald Fuxa n’a pas froid aux yeux, aux jambes non plus d’ailleurs. Et ce n’est pas trois gouttes de pluie qui vont l’arrêter. Accompagné de son fidèle FADA – Flotteur adapté à la déambulation aquatique – il réalise depuis 2006 exploit sur exploit : de la traversée de l’Etang de Berre à la traversée partielle de la Méditerranée – à la nage, cela va de soi. A cheval également : tour de l’Etang comme il se doit, puis randonnée équestre de Vitrolles au Sénat, rien que ça.

« Optimistes ? On est obligés de l’être. Sinon on ne fait plus rien. » m’explique-t-il. Plus que de l’optimisme, il faut beaucoup de courage et brin de folie pour épauler Gérald dans ses aventures. D’ailleurs, il n’y tient pas. « Je ne veux mettre en danger la vie de personne ». Seul FADA, son radeau de compagnie, le suit dans ses péripéties.

D’un courage sans égal, il est d’une modestie à toute épreuve : « Oh... moi... je ne fais presque rien dans cette association, c’est la soixantaine de bénévoles qui fait tout : ils en ont du mérite ! » Lui aussi, c’est indéniable. Car il faut garder à l’esprit qu’en plus de ses défis aquatiques, il trouve le temps d’être à la tête non pas d’une, mais de deux entreprises.

2006, c’est l’année où il a créé « Etang maintenant », l’association qu’il préside. Militant de longue date, la réhabilitation de l’Etang de Berre est loin d’être son premier combat. « Je suis arrivé à Vitrolles en 1995 vous comprenez... J’ai participé au lancement des différents recours contre les Mégret ». La cause de l’Etang, il l’a épousée après.

« Au début, quand j’ai débarqué, je croyais comme tout le monde que l’Etang était dégueulasse, puis j’ai voulu changer les choses. » Avec succès ! Si la plage des Marettes existe depuis bientôt trois ans, c’est grâce à lui. « Nous, on voulait changer le regard des Vitrollais sur l’Etang, c’est chose faite. A présent, ce qui va accélerer le processus, c’est le tourisme. » A suivre...

Son prochain projet : nager, de Marseille à Alger. Alger, il y est né : « Personne n’est parfait » me dit-il sur le ton de la plaisanterie. Auvergnat, et fada de surcroît : Brice Hortefeux a du souci à se faire. Pas l’Etang de Berre, bien au contraire.

A retrouver sur : www.vitrollesenfete.wordpress.com

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Leia Santacroce -