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Mon asso va craquer !

Mercredi 02/03/2011 | Posté par Marion Gylbert (EJCM)

LES ASSOS MARSEILLAISES SONT EN PÉRIL ! Au manque de moyens vient s'ajouter la difficulté de faire signer des contrats aidés. Marion nous raconte les péripéties de Manon, récemment refoulée par le pôle emploi.

Les associations sont très nombreuses à Marseille ! Les idées ne manquent pas, l’envie est bien là, les bénévoles sont au rendez-vous. Grâce à elles des événements sont organisés, des activités proposées, des aides délivrées, et le tout avec une contribution minime voire nulle des adhérents ou des bénéficiaires. Sous ce tableau idyllique se cache une vérité pourtant bien connue.
Comme chacun le sait les associations n’ont pas un but lucratif et ont donc très peu de ressources propres pour financer leur activité. Et malgré l’implication de bénévoles on en oublie parfois la présence indispensable de salariés impliqués à temps plein pour les faire tourner. Mais alors comment celles-ci font-elles pour survivre lorsqu’on sait qu’elles doivent à la fois financer leur activité et rémunérer leurs salariés ? Lorsqu’on est une petite association locale, comment peut-on s’en sortir ?

Pour « Ph’art et balises », petite association culturelle marseillaise de 2 salariées, les temps sont durs. Basée à l’Estaque, l'asso a pour vocation de proposer une offre artistique et culturelle aux jeunes des quartiers défavorisés de Marseille. Lorsqu’elle a postulée pour un poste dans cette association, Manon, fraîchement diplômée, a d’abord dû attendre que le Pôle Emploi donne une suite favorable à la demande de CAE (Contrat d’accompagnement dans l’emploi) faite par l’association. Ce type de contrat est destiné à des personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles particulières pour accéder à un travail. Il s’adresse à des employeurs du secteur non marchand et notamment les associations. L’avantage pour eux, c'est qu’ils bénéficient d’aides financières de l'État. Malheureusement pour Manon et l’association « Ph’art et balises », la demande de CAE a été rejetée. Motif : Manon titulaire d’une licence est trop diplômée et aurait donc, selon eux, moins de difficultés à trouver un emploi qu’un titulaire de CAP ou BEP.

Elle a dû se contenter d’un CDD au SMIC au grand dam de l’association qui s’est retrouvée à devoir entièrement assumer son salaire. Ne se laissant pas abattre, cette dernière a ensuite fait un dossier de demande de poste ADAC (Agents de développement artistique et culturel), cette fois-ci géré par le Conseil Régional et destiné aux entreprises culturelles. L’association est actuellement en attente d’une réponse. Malgré des subventions publiques et privées ainsi que l’argent rapporté par les cotisations d’adhésion, l’association doit sans cesse chercher des fonds si elle souhaite continuer à exercer son activité d’aide sociale et culturelle. S’enchaîne donc les dossiers de demande de subventions à destinations des fondations et ceux en réponse à des appels à projets.

Pour cause, les difficultés à trouver des moyens pour financer le fonctionnement des associations a malheureusement parfois conduit certaines d’entre elles à cesser leur activité.


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Crédit photo : Jean DE PENA

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Marion Gylbert (EJCM) -