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Nouchi : l'âme du théâtre marseillais

Vendredi 11/02/2011 | Posté par Lucie Monti (EJCM)

LE THEATRE ET MARSEILLE, c'est une grande histoire d'amour. Lucie a rencontré Nouchi, metteur en scène et fondatrice du théâtre Le Panache, une figure de la culture théâtrale phocéenne. Lever de rideau.

Au théâtre du Panache, près du vieux port se trouve une artiste pas comme les autres : Nouchi Koukoulian. Une artiste complète qui connait son métier sur le bout des doigts, qui prend toujours autant de plaisir à mettre en scène et qui se donne à cent pour cent pour son public. On lui demande souvent des formations. Voyons un peu l’histoire de cette femme hors du commun.

Nouchi est née en 1949 à Sofia en Bulgarie, en période de guerre froide. A 18 ans elle rentre à l’Académie Nationale de Cinéma et Théâtre. Une grande école où les places sont rares et où la formation est intense et complète. « C’était très difficile, sur 400 personnes seulement 40 sont prises, on a passé des examens pendant un mois, on y apprend l’histoire de l’art, l’esthétisme, l’histoire des théâtres russes – américains et occidentaux, la philosophie, en pratique on apprend le chant, les techniques de voix, la danse et les marionnettes.»
 Une fois son diplôme en poche Nouchi est devenue l’assistante du professeur Ilkov, pendant huit ans elle a enseigné à ses côté l’art dramatique, la mise en scène ainsi que les marionnettes.

Elle arrive en France en 84 à Paris, elle y reste environ un an puis part s’installer à Marseille où elle monte le premier spectacle en plein air, du jamais vu à Marseille. En 87 elle fonde sa propre Compagnie la Compagnie théâtrale ZANI. Fort de son expérience elle fonde un premier théâtre en 93  la Girafe puis le Panache en 2007. Elle y crée et met en scène des spectacles tels que Dieu créa le monde, un spectacle prenant qui vous fait rire du début à la fin. Elle fabrique elle-même ses marionnettes, les décors. De la création à la mise en scène, elle est sur tous les fronts et le fait à la perfection. Et quand on lui demande ce qu’est un bon metteur en scène elle répond modestement : « personne n’a la réponse, selon Davstanagov il faut beaucoup de qualité dans une heureuse coïncidence : avoir de l’imagination – de l’intellect – du rythme, travailler beaucoup, et avoir la chance de pouvoir le montrer ».

Elle a été le témoin de l’évolution du théâtre à Marseille «avant il n’y avait rien à Marseille, aujourd’hui encore quand on veut réussir on monte à Paris, notre but est de tout faire pour prouver que la culture est présente à Marseille, que l’on peut réussir ici, on travaille pour quelque chose, pour l’instant ce n’est pas encore ça, mais ça arrive tout doucement, ce sont nos enfants qui en verront les fruits. »

Les gens qui viennent au théâtre sont de tous les horizons, de nombreux centres sociaux viennent même assister aux représentations. « Vous savez le théâtre éduque énormément, on peut y apprendre l’anglais avec des marionnettes. Mon projet pour 2013 serait que des comédiens qualifiés, formés et préparés auparavant, interviennent dans des écoles pour enseigner de façon ludique aux enfants. »


En partenariat avec : 

crédit photo : paulaortiz

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Lucie Monti (EJCM) -