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Pour Mamia et ses enfants

Mardi 29/11/2011 | Posté par Pascaline

Vendredi dernier avait lieu une soirée de soutien en faveur de Mamia, une mère de famille qui risque l’expulsion. Pascaline nous en dit plus.

Nelson Mandela a dit : "La loi telle qu’elle est appliquée […] est une loi qui, d’après nos conceptions, est immorale, injuste et intolérable. Notre conscience nous dit que nous devons protester contre elle, que nous devons nous opposer à elle et que nous devons essayer de la changer." 

Intolérable
Ces mots, issus de son ouvrage "Un long chemin vers la liberté", étaient prononcés à propos des lois qui instituaient l’apartheid en Afrique du Sud. Le parallèle, est, nous l’admettons, risqué, car ni le lieu, ni l’époque ne sont les mêmes. Toutefois, "immorale, injuste et intolérable" sont les premiers mots qui nous viennent à l’esprit lorsqu’on évoque la situation de Mamia, mère de famille sans papiers, que nous avons rencontrée.

Mamia a une histoire particulièrement douloureuse, que nous nous abstiendrons de relater dans le détail, par pudeur et par respect envers elle. L’essentiel étant de signifier l’injustice de sa situation, et de faire connaitre à tous, les difficultés engendrées par des politiques d’immigration de plus en plus dures.

Mamia nous a accueillis avec un sourire et une chaleur, qui à eux seuls, soulignent la générosité de cette dame. Elle a quatre enfants à charge, et une fille qui vit en Espagne et l’aide comme elle le peut, en envoyant parfois un peu d'argent, des chaussures, des vêtements.

Immoral

Mamia vient de subir une opération pour soigner son cancer et doit surmonter une nouvelle épreuve : elle vient de recevoir une "obligation de quitter le territoire français" (OQTF), dans un délai d’un mois, réponse de la préfecture à sa demande de titre de séjour.

Que signifie concrètement cette mesure ? Elle signifie, entre autre choses, que les enfants ont dû vivre le retour à la maison de leur mère sous la menace d’une expulsion. Elle signifie que la vie qu’ils s’étaient construite, dans ce petit bout de Marseille, peut s’effondrer du jour au lendemain. Elle signifie, sans doute, bien plus d’inquiétudes, de questions et de peurs aux yeux de ces enfants. Elle signifie, pour nous, que nous ne pouvons nier l’injustice subie par cette famille, qui a croisé notre chemin.

Pourquoi Mamia et ses enfants ne pourraient-ils pas vivre en France ? Pourquoi la maman ne pourrait-elle pas soigner son cancer et se faire suivre dans l’hôpital qui l’a pris en charge ? Tant de questions qui demeurent sans réponse…

Injuste
Des "Larmes de l’émigration", selon le film d’Alassane Djago, - qui évoque la vie d’une mère de famille (la sienne) dans un village du Fouta, au Sénégal, qui attendra toute sa vie le retour de son mari, parti émigrer en France -, aux larmes des reconduites à la frontière, nous retiendrons que la séparation des familles, l’attente ou encore la peur du jour suivant sont pour nous une injustice, et que lorsqu’elle est la conséquence d’une loi ou de décisions politiques, nous devons lutter contre.

Ainsi, ce vendredi 25 novembre avait lieu une soirée de soutien à Mamia et ses enfants, au centre Baussenque. Une réflexion sur la notion de lois justes ou injustes, et un moment festif et musical : lutte par la fête, ou fête pour la lutte, chacun y a donné le sens qu’il souhaite ; l’importance étant le renouvellement des formes d’actions collectives au service du changement.

Cette soirée à été organisée par le comité de soutien de Mamia, dont les membres l’ont soutenue au quotidien, et ont mobilisé un réseau de solidarité pour subvenir aux besoins de la famille, l’accompagner dans les démarches administratives.

Solidarité
Christine, qui en fait partie, nous raconte la soirée : "Vendredi soir, au Centre Social Baussenque, une quarantaine de personnes sont venues soutenir Mamia et ses enfants, et assister à la représentation de "La porte grippée". La pièce parle d'une école qui se mobilise suite à l'arrestation et à l'enfermement, au Centre de Rétention Administratif du Canet, d'Ina et de sa maman. La mobilisation réussit.
"C'est mon histoire, mais il manque les passages à l'hôpital" dit Mamia en rigolant, "j'espère que pour nous aussi ça va se terminer comme cela, avec des papiers". Elle est soulagée de voir qu'elle n'est pas seule, que du monde se mobilise pour elle. Ses enfants sourient pendant le spectacle, faisant des clins d'œil aux enseignants et parents d'élèves qui ont monté le comité de soutien à leur maman l'an passé.
La soirée se finit avec la musique orientale de "L'Espadrille", autour d'un verre et d'un plat du buffet. Nous ne la laisserons pas tomber, Mamia et ses enfants doivent pouvoir vivre ici." 

Pour plus d’information et d’action, veuillez contacter le Réseau Education Sans Frontières de Marseille.


Crédit photo : walltarrrrr

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Pascaline -


Réactions des internautes

Romuald
Mardi 29 Novembre 2011, 10:55
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Il est carrément grotesque de comparer l'appartheid, un racisme institutionnalisé ayant frappé les noirs en Afrique du Sud, avec la lutte contre l'immigration clandestine.

Dans le 1er cas, les noirs étaient discriminés et même persécutés, car noirs, dans le 2nd cas, entrer illégalement dans un pays est un délit, peu importe le pays, du reste, à moins que l'on me prouve qu'ailleurs, les clandestins sont les bienvenus.

C'est un peu comme lorsque certains se hasardent à comparer les reconduites à la frontière de clandestins, aux rafles de Juifs rappelant les heurrrrres les plus sombrrrres de l'Histoirrrre.


Mais comme l'article ne précise pas le parcours de cette femme en situation illégale, difficile de se faire un avis.


Par ailleurs, le terme « expulsion » est incorrect, puisqu'il ne désigne que les procédures visant les étrangers reconnus coupables de délits ou de crimes. Cela dit, avec la suppression de la double-peine par Sarkozy, je ne sais pas si des expulsions sont encore menées.

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Altahir
Mercredi 30 Novembre 2011, 11:38
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Précision
Les données de l'article ne permettent pas d'en établir un jugement hâtif. Mais il semble que certains affectionnent la critique...
De plus, les propos qui établissent le rapprochement entre les reconduites à la frontière et les rafles, ont été tenus au sujet des Roms, qui, en leur qualité de citoyens européens ne sont absolument pas des clandestins.

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Romuald
Mercredi 30 Novembre 2011, 13:33
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Re: Précision
Roms, qui, en leur qualité de citoyens européens ne sont absolument pas des clandestins.

Le fait d'être ressortissant d'un autre Etat-membre de l'UE ne permet pas à un Français, par exemple, de résider - durée de plus de 6 mois/an sans justification sur le territoire d'un autre Etat-membre.
Ainsi, pour résider ailleurs, mais dans l'Espace européen, un ressortissant de l'UE doit impériativement cumuler et justifier 3 critères :
- ressources financières pour le ressortissant européen et sa famille
- assurance maladie afin de ne pas constituer un poids pour le système social du pays d'accueil
- ne pas constituer un trouble à l'ordre public
http://www.virtualhome.be/info/viature_europe.htm

Ne pas confondre la liberté de circulation, valable au sein de l'Espace européen pour tout ressortissant de l'un des Etats-membres, et la liberté d'installation, soumise elle à conditions.


Un Suédois qui viendrait en France et s'y installerait - plus de 6 mois - sans répondre aux critères requis serait lui aussi en situation illégale...


Par ailleurs, tu serais surpris par le nombre de communes, villes, métropoles français, dont les maires, de gauche, ont formulé des demandes d'expulsions par les préfets.
A commencer par Aubry (Lille) qui avait envoyé une missive au préfet du Nord l'enjoignant d'expulser, dans l'urgence, des Roms squattant un terrain appartenant à Lille Métropole (dont Aubry est présidente) et JM Ayrault (Nantes); ce dernier étant maire de Nantes, et patron du PS à l'Assemblée nationale : Nantes avait été condamnée à indemniser 300€ les Roms illégalement expulsés.

Le site du Courrier des Balkans avait établi l'an passé une « carte de la honte » recensant les expulsions de Roms menées par des municipalités au cours de l'été 2010; sur 27 municipalités concernées, 2 étaient UMP (Aix-en-Provence et une petite commune des Yvelines); toutes les autres étaient PS/Divers gauche/PRG/Ecolo/PCF et 1 ou 2 MoDem...
http://balkans.courriers.info/article15734.html

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Amélie
Mercredi 30 Novembre 2011, 14:19
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Bonjour,

le billet est à dessein très flou comme il est d'usage dans ce type de communiqué à la sauce RESF qui joue sur l'émotion plutôt que d'informer et d'analyser. Où est le père ? Comment Mamia, qui est présentée "sans papiers", a-t-elle pu entrer en France? :-) De quoi vit-elle ? 

La référence à l'Apartheid est déplacée. Mamia a des droits notamment celui d'être soignée gratuitement contrairement à nombre de résidents de France qui pourtant cotisent ou ont cotisé à la sécu (est-ce une forme de discrimination ou pas, la question mérite d'être posée), ses enfants bénéficient de l'instruction gratuite etc... La France, un des pays les plus généreux au monde (si, si, renseignez-vous) bien qu'au bord de la faillite ne peut être comparée à l'Afrique du Sud. C'est indigne. 
Je connais des gens qui lorsqu'ils sont hospitalisés s'inquiètent du coût que cela a représenté pour la collectivité. 

@ Altahir

Non, les Roms n'ont pas le droit d'être ici dans les conditions qu'ils imposent. Ils ne sortiront pas tant qu'ils ne remettront pas en question leur mode de vie et d'organisation sociale. Le problème est européen, les aides que touchent les pays dont ils sont originaires pour leur insertion sont détournées.
Je n'ai jamais vu de Roms s'acquitter de titres de transport lorsqu'ils prennent (puisqu'ils se déplacent généralement à plusieurs) le bus ou le métro. L'autre jour deux personnes d'un groupe réclamaient lourdement de l'argent auprès des passants pour faire des photos d'identité. Arriver, quémander parfois agressivement en instrumentalisant les femmes et les enfants plutôt que d'investir dans l'éducation et la formation, se servir... C'est particulier comme mentalité... La France est un supermarché à ciel ouvert... :-/

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Pascaline
Mercredi 30 Novembre 2011, 20:35
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quelques précisions...
Quelques précisions mérite d'être apportées à cet article pour éviter amalgames et confusions! Il ne s'agit pas ici de comparer l'apartheid aux lois françaises sur l'immigration (ou ici la non-immigration). Il s'agit plutôt d'un ressenti (personnel), où lorsque l'on s'informe sur cette période de ségrégation en Afrique du Sud et son combat porté notamment par Mandela, on remarque qu'il a remit en cause des lois qu'il trouvait injustes et qu'il n'a pas changé sa position, malgré les années de prison, du fait de cette certitude profonde que ces lois étaient injustes. C'est ici ce qui motive certains militants de RESF (que j'ai rencontré) pour mener leurs actions contre la politique d'immigration du gouvernement. Aussi, j'ai évoqué cette citation car elle reflètait à mes yeux un peu de ce qui pousse ces gens à donner de leur temps et de leur energie dans la solidarité. Quant-a l'allusion faite au sentimentalisme, peut-être est-ce naif de ma part de penser que les actions et réflexions de chacun sont parfois motivées par quelque chose allant au delà de la rationalité.
Je ne reviendrais pas d'avantage sur les questions sur le père ou l'entrée en France car ce n'est à mes yeux pas la question. En effet, qui sommes-nous pour juger sur certains critères comme la place du père dans la famille, les trajectoires de vie ou encore comme je l'ai lu, le mode de vie, qui justifient ou non la "place" de la famille en France?
Si l'on prend un peu de hauteur, on remarquera que ces critères ne sont que subjectivité, et que selon les lieux et les époques, ils seront différement perçus socialement. D'où l'importance de notifier dans l'article, la précision sur ce lieu et cette époque.
Pascaline.

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Amélie
Mercredi 30 Novembre 2011, 22:08
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Re: quelques précisions...
Tout est très confus Pascaline. Vous évoquez l'apartheid, la non-immigration (késako ??), la ségrégation sous-entendue raciale. Ce n'est pas faire honneur à Mandela que de l'associer à une situation qui est à des années lumière du régime qu'il a combattu. 
La question tourne bien autour de l'entrée et du maintien en France puisque Mamia est en situation irrégulière, pourquoi évacuer la question ?
Que des militants RESF s'inventent des personnages de héros pourquoi pas mais de là à reprendre cette position de rebelles de salon...
Quant à l'immigration, la France est un des pays au monde les plus généreux ce que ces militants se garderont bien, je suppose, de dire. Cela remettrait en cause leurs discours démagogique en bien des points.

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Amélie
Mercredi 30 Novembre 2011, 22:12
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Re: quelques précisions...
Concernant le père, les enfants ne sont pas nés dans les choux, si ? 

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Altahir
Jeudi 1 Décembre 2011, 12:53
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Il y a d'autres solutions à trouver, au lieu de la politique répressive du gouvernement actuel.
Si vous êtes xénophobes, c'est votre choix...autant le dire haut et fort comme le fait le FN. Car là, ça s'apparente à l'hypocrisie UMP.

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Altahir
Jeudi 1 Décembre 2011, 13:21
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l'article auquel Romuald renvoie dit qu'il n'y a aucun justificatif à fournir pour un séjours de 3 à 6 mois.
Pour une durée supérieure son article dit ! "Aucune condition n'est imposée aux citoyens européens qui souhaitent séjourner dans l'un des pays membres de l'Union européenne si le séjour dure de 3 à 6 mois selon les pays (téléphonez toujours à l'ambassade du pays concerné). Pour un séjour plus long voire permanent dépassant 3 à 6 mois selon les pays, le citoyen doit demander une carte de séjour qui lui sera automatiquement accordée par les autorités du pays où il veut s'installer. Trois conditions doivent cependant être réunies :

Il faut pouvoir justifier de ressources nécessaires pour vivre ;
Ne pas demander l'assistance sociale du pays d'accueil ;
Ne pas représenter une menace pour l'ordre public." Il n'est donc pas nécessaire, contrairement à ce que tu dis, de "justifier d'une assurance maladie afin de ne pas constituer un poids ...."
Il cite des villes de gauche. Lyon, de droite, fait beaucoup parler aussi. Surtout,beaucoup de Roms retournent chez eux puis re rentrent, de sorte qu'ils ne se trouvent pas dans la situation d'avoir à solliciter une carte de séjour. De toute façon c'est naze. A quoi bon se prendre la tête et jouer sur les mots ? Quand on les vire, on ne leur demande pas de justifier de leurs ressources ; on ne tient pas compte de leurs déclarations pour savoir depuis combien de temps ils sont là ; il est arrivé à une amie de voir un mec sortir une pièce d'identité qui établissait qu'il était bien dans son pays à telle date et les flics n'en ont rien eu à faire .... Et dans tous les cas, la façon dont ils sont traités : gazage pour évacuer les campements, peu important qu'il y ait des bébés ; refus de certaines municipalités de faire procéder au ramassage des ordures, même lorsqu'elles sont déposées à l'entrée du camp, pour bien les laisser dans la mer**, et pour ensuite se plaindre de trouble à l'ordre public etc, voila les raisons pour lesquelles la comparaison a été faite. On ne traite personne d'autre comme ça (autre exemple, il leur arrive de choper des mineurs, et de laisser la famille sans nouvelles pendant 24 h. Dans certains commissariats, ils disent être mal traités. Bref. Si tout ça t'intéresse, tu peux jeter un coup d'oeil à la page FB de Romane Nichel

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Amélie
Jeudi 1 Décembre 2011, 14:55
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Re:
Si votre message m'est destiné : 

Je ne suis ni UMP ni FN. Sur la xénophobie, lisez Levi-Strauss. 

Les Roms sont victimes de la politique européenne qui au nom des droits de l'homme permet et interdit tout et n'importe quoi : libre circulation dans des situations précaires - bien que sous certaines conditions qui ne sont pas respectées -, interdiction d'expulser définitivement, absence de contrôle quant à l'utilisation des subventions allouées à la Roumanie, Bulgarie etc... Donc les Roms sont condamnés à l'errance.
Une solution envisageable mais que l'UE empêche de manière tout à fait indigne serait de les raccompagner dignement et fermement dans leur pays, de contrôler très sévèrement via le biais d'observateurs étrangers irréprochables et de contrôles bancaires et fiscaux la bonne utilisation de l'argent destiné à les (ré)insérer, bref d'exercer sans faillir une pression permanente sur leurs pays (puisqu'il n'y a que cela qui fonctionne), et d'exiger de la part des Roms de renoncer à certaines particularités culturelles qui les empêchent d'avancer (émancipation des femmes, interdiction des mariages arrangés, forcés et/ou précoces, obligation de scolarisation des enfants et en particulier des filles, remise en question de l'endogamie, de la structure tribale qui régit leurs communautés, de l'autorité des hommes et des chefs, de la prédominance du groupe sur l'individu).

Quant aux enfants qui se font attraper par la Police, dont il faut dénoncer les mauvais comportements si il y a lieu, les premiers responsables sont les chefs de communauté et les parents qui les forcent à mendier et à voler. C'est une histoire sans fin. Les premières victimes des Roms sont les Roms eux-mêmes, les femmes et les enfants en premier lieu. L'acculturation est une chance, que les Roms s'en saisissent. Le chemin sera très, très long et difficile.

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Romuald
Vendredi 2 Décembre 2011, 21:00
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Re:

@ Altahir

Il n'est donc pas nécessaire, contrairement à ce que tu dis, de "justifier d'une assurance maladie afin de ne pas constituer un poids ...."
 

Pour être plus précis, il s'agit des ressources financières nécessaire pour ne pas constituer un poids (déraisonnable) pour le système d'aides sociales du pays d'acueil.

Pourtant la mention existe - même si le site que j'ai évoqué ne l'indique pas - je n'ai rien inventé...

Cf, par ex, le site gouvernemental (français) :

http://vosdroits.service-public.fr/F12017.xhtml

Exemple aussi ici (cela recense plusieurs décisions de justice relatives aux Roms; parmi elles, aupoint 3, il est question des ressources financières pour ne pas devenir une charge déraisonnable (pour le système d'aides sociales du pays d'accueil)


Enfin, voir ce site dédié au Droit européen; article 7

http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=CELEX:32004L0038:fr:NOT

Article 7

Droit de séjour de plus de trois mois

1. Tout citoyen de l'Union a le droit de séjourner sur le territoire d'un autre État membre pour une durée de plus de trois mois:

a) s'il est un travailleur salarié ou non salarié dans l'État membre d'accueil, ou

b) s'il dispose, pour lui et pour les membres de sa famille, de ressources suffisantes afin de ne pas devenir une charge pour le système d'assistance sociale de l'État membre d'accueil au cours de son séjour, et d'une assurance maladie complète dans l'État membre d'accueil, ou,

c) - s'il est inscrit dans un établissement privé ou public, agréé ou financé par l'État membre d'accueil sur la base de sa législation ou de sa pratique administrative, pour y suivre à titre principal des études, y compris une formation professionnelle et

- s'il dispose d'une assurance maladie complète dans l'État membre d'accueil et garantit à l'autorité nationale compétente, par le biais d'une déclaration ou par tout autre moyen équivalent de son choix, qu'il dispose de ressources suffisantes pour lui-même et pour les membres de sa famille afin d'éviter de devenir une charge pour le système d'assistance sociale de l'État membre d'accueil au cours de leur période de séjour

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Amélie
Dimanche 4 Décembre 2011, 21:53
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Sur les Roms
J'ai retrouvé cet article. Il y a beaucoup de liens intéressants dans les commentaires :
http://yahoo.bondyblog.fr/201009060022/tous-les-chemins-menent-aux-roms/

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Jan Cyril Salemi
Vendredi 2 Décembre 2011, 01:39
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Re: quelques précisions...
Il n'y a rien de confus. Pascaline s'est clairement expliquée sur les raisons pour lesquelles elle a fait référence à l'apartheid et à Nelson Mandela. 


Au sujet des militants de RESF, ils ne se prennent pas pour des héros, et sont loin d'être des rebelles de salon. Ils s'engagent pour défendre leurs convictions et pour soutenir une cause qu'ils estiment justes. 

Leur discours n'est pas démagogique, il est adapté à un certain contexte. 


Dans un train, les passagers clandestins n'ont pas de ticket parce qu'ils ne l'ont pas payé. Dans un pays, les clandestins payent pour leur place (impôts, taxes, TVA, travail, consommation,...), mais on ne leur donne quand même pas leur ticket.  Voilà pour la question de la situation dite "irrégulière".


Ceci dit, la France, est généreuse envers les immigrés, c'est vrai aussi. Il existe des pays bien pires dans ce domaine. Mais cette France généreuse est abîmée et salie par des lois et des mesures répressives dignes d'un état totalitaire : le délit de solidarité, l'incitation à la délation, les objectifs chiffrés d'expulsions, les arrestations à la sortie des écoles, la rétention de longue durée, y compris pour des bébés. 

Tous ces comportements sont indignes et condamnables, et c'est contre toutes ces dérives que luttent les militants de RESF. 


Quant à la question du père des enfants, qu'est-ce que ça vient faire dans le débat ? On peut émettre des dizaines d'hypothèses sur sa présence ou sur son absence. Quoiqu'il en soit, ça n'a rien à voir avec le fait que cette femme risque l'expulsion. 

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Amélie
Vendredi 2 Décembre 2011, 10:40
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Re: quelques précisions...

La comparaison avec l'apartheid est ridicule et indigne. La France est une des destination les plus prisée par les migrants, ce que vous n'ignorez pas.

Votre discours sur la clandestinité est irresponsable, démagogique, de mauvaise foi, indigne d’un journaliste. La présence sur un territoire implique d'y être en règle. Quant aux impôts payés par les clandestins qui travaillent au noir... Ceux-ci déclarent-ils leurs revenus ? Les frais de santé, de scolarité, les différentes aides sociales (minimas sociaux à la cantine et dans les centres de loisirs, aides financières ponctuelles, aides alimentaires, carte de transport 5 zones gratuite pour ceux qui habitent la région parisienne, soit l'équivalent de 110 euros par mois, éventuellement logement en foyer) sont bien supérieurs aux sommes engrangées par la TVA, sans parler que le travail au noir, organisé par le grand patronat, déstabilise le marché du travail, contribue à la baisse des salaires et à la dégradation des conditions de travail. Vous ne pouvez être de gauche et ignorer ce que Marx a écrit sur le lumpenproletariat.

Oui j'aimerais connaître le rôle du père : est-il présent, travaille-t-il, subvient-il aux besoins de sa famille ? Si non, de quoi Mamia vit-elle ? Est-ce parce qu’elle l’a rejoint qu’elle a pu venir en France ? Des réponses à ces questions permettraient de mieux apprécier la situation de cette femme. 

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Amélie
Vendredi 2 Décembre 2011, 11:30
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Re: quelques précisions...
Les manières de faire de certains militants, qui insultent les agents de l'état qui travaillent dans les préfectures sont contestables : 
http://www.lejsl.com/saone-et-loire/2011/12/02/immigration-le-prefet-dit-tout
Curieux pour des humanistes... 


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Jan Cyril Salemi
Vendredi 2 Décembre 2011, 15:13
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Re: quelques précisions...
Pascaline s'est déjà expliquée sur la comparaison avec l'apartheid. Si vous voulez continuer à être bornée et faire comme si vous ne comprenniez pas, c'est votre problème, inutile d'y revenir.

Le discours sur les sans-papier n'a rien d'irresponsable, il repose sur des faits établis.
La présence sur un territoire implique d'y être en règle, annoncez-vous. Certes. Mais le fait d'y travailler et d'y payer des impôts implique d'être regularisé. Ce n'est pas le cas.
Vous ne l'ignorez sûrement pas, beaucoup de travailleurs clandestins ne travaillent pas au noir, ils ont un contrat de travail, cotisent et payent leurs impôts. Le fait que des patrons abusent de cette situation n'est pas de la responsablité de ceux qui travaillent mais de ceux qui les emploient et de ceux qui leur refusent le statut légal auquel ils ont droit. 

Vous mettez en avant une série d'aide qui seraient accordées aux clandestins. Je vous l'ai dit hier, la France peut aussi être généreuse. Mais elle se détourne de cette valeur en appliquant des mesures qui nient la dignité humaine.

Quant au rôle du père, malgré l'avalanche de questions que vous vous posez, il n'a aucun rapport avec la situation présente. Cette femme élève seule ses enfants, c'est la réalité du moment, c'est celle-ci qui entre en compte. Peut-être Mamia est-elle venue en France pour le rejoindre, peut-être pas. Dans les deux cas, aujourd'hui, elle a quatre enfants à charge et est menacée d'expulsion, c'est cela qui importe. 

Vous remettez en cause mes qualités de journaliste, et ce n'est pas la première fois. Sur ces commentaires, je ne vous parle pas en tant que "journaliste", mais en tant que citoyen, simple lecteur de ce blog. Dans ce cadre, je ne me revendique ni militant, ni de gauche, je me contente de contrer vos arguments et d'apporter les miens. 

Et en tant que journaliste, je n'ai aucune leçon à recevoir de votre part. Vous pouvez penser que je fais mal mon travail, libre à vous, 

Maintenant, Amélie, je vous parle aussi en tant qu'administrateur de ce blog. Par principe, nous avons choisi de ne pas modérer les commentaires. Pour que les gens comme vous, justement, ne puissent pas hurler à la censure, et puissent aussi faire entendre leur opinion. Vous savez bien que sur bon nombre de médias, vos commentaires ne passeraient pas le filtre. Ici, ils le passent. 

La difficulté étant, et c'est le problème que nous rencontrons avec vous, que cet espace de liberté se transforme en une tribune à sens unique, avec de longs monologues très partisans.
Nous sommes donc contraints de repenser notre choix de principe, et peut-être devrons-nous, nous aussi, fermer certains articles aux commentaires. 
C'est une décision difficile à prendre, nous y réfléchissons, car nous ne pouvons accepter que le blog devienne un refuge pour les opinions les plus sectaires. 
 

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Amélie
Vendredi 2 Décembre 2011, 17:58
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Re: quelques précisions...
 « La présence sur un territoire implique d'y être en règle ». Oui, c’est la loi dans tous les pays du monde et dans nombre d’entre eux indépendamment du fait qu’on y travaille, ou pas. Rappeler cette loi et chercher à la faire appliquer relève d’une démarche légaliste qui ne peut être comparée à une situation de ségrégation raciale. Personne ne reproche à Mamia ses origines mais le fait qu’elle n’est pas en règle. Une Russe, une Modlave ou un Péruvien n’échapperaient pas à la règle.

L’expression « sans papiers » ne veut rien dire – ou sert à noyer le poisson -, utilisons les bons mots et parlons plutôt de clandestins ou de personnes en situation irrégulière. La plupart viennent avec un visa de visite et restent à son expiration. Ils ne sont donc pas démunis de papiers et la France n’est pas fautive (ou alors d’un manque de vigilance) comme certains voudraient nous le faire croire, ceux-là ne sont simplement plus en règle. Et comment pourraient-ils faire une demande de régularisation si ils n’en avaient pas ?

Ne vous en déplaise je connais assez bien la question – et c’est peut-être là où le bât blesse - l’immense majorité de ceux qui travaillent le font au noir donc sans être déclarés (je ne leur jette évidemment pas la pierre, le système le permet pour les raisons évoquées précédemment), c’est mensonger que de prétendre le contraire. Certains patrons ou boîtes d’intérim fournissent des contrats ou des fiches de paie sans être regardants sur la véracité des papiers d’identité présentés et en toute connaissance de cause, il y a des fraudes et des trafics fort lucratifs autour de ça, y compris autour des fiches de paie. Quant aux patrons, de toutes origines, qui préfèrent embaucher des clandestins plutôt que des réguliers parce qu’ils sont plus « malléables » (avec tout ce que cela implique en terme de conditions de travail, de salaire, de « flexibilité » et de précarité) ils ne sont pas rares. Tout cela est connu.

J’ai posé la question du père pour savoir si effectivement Mamia l’avait rejoint, si c’est le cas son absence est critiquable. Il ne me paraît pas indécent de demander à ce que les pères soient responsables et à ceux qui rejoignent notre pays d’éviter de laisser des membres de leur famille à la charge de la société d’accueil.

Je conçois que vous soyez agacés par certains commentaires/commentateurs. On verra comment ce blog évolue. 

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