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Les Vitrollais ont la pêche !

Samedi 18/06/2011 | Posté par Elina Baseilhac

A l’occasion de l’événement Vitrolles en Fête, une pêche à la truite est organisée le samedi 18 juin. Au bord du lac de la Tuilière, quatre jeunes passionnés se retrouvent pour guetter le poisson. Pour une activité de pur plaisir, ils sont prêts à braver les intempéries et les risques de blessures.

Jordan se jette sur sa canne à pêche et tire d’un grand coup sec. Au bout du fil, une petite tanche se tortille dans l’air. « J’ai vu le bouchon couler, j’ai pris la canne, j’ai ferré le poisson », explique-t-il, logique. Il tente de maîtriser la prise qui glisse entre ses mains pour la jeter dans la bourriche, le sac de filets qui le maintiendra dans l’eau, vivant. Adepte du « No kill », il conserve rarement les poissons et fustige les « viandards » qui vident le plan d’eau. A 15 ans, le fluet jeune homme est carrossier. Il vient au lac avec son matériel dès qu’il peut, « pour rigoler un peu ».

Ici, il a rencontré Yohan et Charles. Debout sur la berge, les amis à la peau brune se racontent les derniers faits divers. Un mois plus tôt, un cadavre a été remonté lors d’une pêche. « C’était le voisin au collègue à mon frère, raconte Jordan, il a cru que c’était une carpe ». Ils détaillent les mésaventures. « Le haillon est passé juste à côté de sa tête ! », rapporte Yohan, lui-même passé trois fois à l’hôpital pour des blessures d’hameçons.

Un peu plus loin, Frédéric, le plus âgé, surveille ses trois cannes « long cast Pro S à 1500 euros ». A 21 ans, il est spécialiste de la pêche à la carpe. Vendredi, il déménage. Il quitte son emploi dans la logistique pour s’installer en Ardèche, « le pays de la carpe ». Le mégot au bord des lèvres, il attend avec calme devant son attirail spécialisé et tend l’oreille aux « bip » qui sonnent quand un poisson s’approche.

« Papi, il pleut ! », crie un petit garçon qui court dans tous les sens. C’est la première fois qu’il vient pêcher avec son grand-père. « J’en ai pêché deux », s’exclame-t-il. On installe les chaises pliantes sous le parasol, dans l’herbe rase qui, humide, embaume le parc.
Le vent se lève et fait bruisser les feuilles. Les pêcheurs frissonnent mais ne bougent pas. Frédéric, la tête bien enfoncée dans sa capuche, est là depuis 6 heures du matin et ne partira qu’à la nuit tombée.

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Elina Baseilhac -