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Le BTP recrute chaque année 5600 personnes...une filière d'avenir ?

Lundi 31/03/2008 | Posté par Actualités Emploi Quartier

Second article de notre équipe de volontaires de l'info ! Aujoud'hui, ils enquêtent sur l'emploi dans le bâtiment, un secteur où il est possible de se construire un avenir.

4,5 milliards d’euros de chiffre d’affaire annuel, 9000 entreprises dans le département dont 3500 ont plus de trois employés… Le bâtiment se porte bien. Mais, entre les départs à la retraite et les créations de poste pour faire fasse à la demande, le bâtiment a bien du mal à recruter. « Chaque année, nous avons besoin de 5600 personnes » assure Philippe Meiffrein, directeur de la fédération du BTP. Forcément, séduire de futurs ouvriers est un des chantiers principaux de cette structure qui défend les intérêts des professionnels.

« On commence au SMIC et après, c’est no limit ». Cette opération séduction ne se fait cependant pas à n’importe quel prix : « nous avons besoin de gens formés, motivés et montrant un savoir-être ».Pour exiger ces « techniciens » toujours sur le coup et à l’heure, le principal argument reste le travail. Dans un pays où le chômage est décliné à tous les temps, des entreprises qui embauchent et notamment en CDI, sont une denrée rare. Autre point positif : le salaire. Contrairement aux idées reçues, le BTP n’est plus un métier où l’on gagne mal sa vie. « On commence au SMIC et après, c’est no limit » jure Philippe Meiffrein. D’emblée, le salarié peut compter sur des frais de panier et de déplacement, sur les heures sup’ puisque la profession est plus à 39 qu’à 35 heures, sur les primes vacances, sur les intéressements au chiffre d’affaire. « Mais surtout, on progresse vite et chaque responsabilité est rémunérée » ajoute Philippe Meiffrein, « on peut évoluer car la formation professionnelle est chez nous centrale et on peut envisager de créer son entreprise puisqu’on a un savoir-faire dans un domaine où la demande est forte ».

Après le salaire, le directeur prend à bras le corps les autres idées reçues. Un métier sale ? « Manuel plutôt, et pas plus sale que d’autre ». Pénible ? « Parfois mais nous faisons de gros efforts pour baisser le poids des matériaux et les machines aident considérablement ».Dangereux ? « C’est un chantier, mais nous travaillons sur la sécurité ». En revanche, il reconnait que c’est une profession itinérante – « à chaque nouveau chantier, il faut changer de lieu », où le respect de l’horaire est primordial et où il faut savoir se lever tôt tout en rappelant que cela peut devenir un atout : « si il faut commencer à 7 heures, vers 16 h ou 17 h, c’est terminé ».

Malgré les interventions dans les collèges, la participation à Métiérama, à des forums…  Le BTP manque toujours de bras. A partir d’avril prochain, la fédération va organiser des manifestations spécifiques autour d’un métier tous les deux mois, en alternance avec des bourses de l’emploi où les jeunes pourront rencontrer des chefs d’entreprise qui recrutent. Ce sera à nouveau l’occasion de plaider pour la formation.

« On ne devient pas électricien en 6 mois et une entreprise n’embauchera jamais un grutier après deux mois de formation. Méfiez-vous des formations tape à l’œil qui ne répondent pas aux besoins du terrain » prévient Ariane Dupuch, en charge de la formation à la fédération du BTP, « Il faut prendre le temps de rencontrer des professionnels et  de s’informer »… Par exemple, à la Fédé !

Reportage réalisé par Hossine Nasraoui, Malik Belkacem, Marie-Louise Sanchez, Linda Tiliouine et Amel Hichri
Photos : Serge Pagano
http://www.reportages-press.com/


En bref !

Quels métiers recrutent ?
Tous les secteurs du gros ou du second œuvre même si certains sont plus tendus que d’autres. Ainsi après les plombiers climatiseurs très recherchés après la canicule, c’est aujourd’hui les coffreurs bancheurs qui ont le vent en poupe.

Un métier pour les femmes ?       
Oui et elles sont les bienvenues jurent tous les professionnels qui apprécient leur qualité de précision, respect des règles… « Au départ, on leur proposait surtout la conduite d’engin, puis les métiers liés à la décoration. Comme cela marchait, on ouvre peu à peu tous les secteurs. Cela prend du temps, mais ca fonctionne » assure Philippe Meiffrein qui s’en réfère à l’exemple de la Suède où les femmes ont depuis longtemps conquis l’ensemble de la profession.

Où s’informer ?
Fédération du Bâtiment et des travaux publics : 344, boulevard du Prado 13008 Marseille

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