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Marseille peut elle devenir Barcelone ?

Dimanche 16/03/2008 | Posté par Celia Amphoux

Lors de la campagne des municipales, le candidat PS, Jean-Noël Guérini a pris comme modèle Barcelone. Le Marseille Bondy Blog a envoyé une bloggeuse mener l’enquête dans la cité catalane !

Comment peut-on comparer Barcelone à Marseille ? Je leur vois deux points communs, elles sont toutes deux terres d’immigration et des ports qui ont fait l’histoire de leur pays. Pour le reste, ces deux villes sont bien différentes. Barcelone abrite près d’un 1,7 million d'habitants, quand Marseille en compte un peu plus de huit cents mille. La patrie de l’OM s’étend sur 240,62 km², alors que la capitale catalane ne fait que 101 km². Les taux de chômage non plus n’ont rien à voir. Barcelone peut se vanter d’être sous la moyenne espagnole avec 7% de chômage alors que Marseille a du mal à se débarrasser des 14% d’inactivité qui lui colle aux tongs.

Un touriste ne peut appréhender la réalité d’une ville et connaître son quotidien.
A Marseille, ce sont 800 000 quotidiens mélangés, entremêlés. Il est impossible de fixer une seule image sans tomber dans la caricature. C’est pourquoi ma comparaison ne pourra aller dans les détails. Comparons ce qui est comparable, et à hauteur de bloggeuse !

Le Frioul et If mis à part, où va un touriste à Marseille ? Il grimpe brûler un cierge a la bonne mère, prend le métro jusqu’à la Major, monte jusqu’au Palais Longchamp et vagabonde dans le panier. Pendant ce temps, le touriste a pu voir les rats du vieux port, contempler les déchets qui longent son chemin, constater l’état de dégradation de certain bâtiment et de glisser sur une merde de chien. Souvent, et c’est bien dommage les gens sont plus surpris par la saleté que saisis par la beauté et le charme de la ville.
Quant à Barcelone rien ne traîne dans les rues. Les quartiers les plus visités par les touristes comme par les habitants sont impeccables. Aucun papier ne traîne. J’ai même vu, dans un quartier aisé, des containers à compost.

Le réseau de transports constitue un autre point positif à l’avantage de Barcelone. Dans la capitale catalane, je suis épatée par les tentacules du métro qui couvrent toute la superficie de la ville. Un ticket de métro, nous donne accès au train (sorte de RER), le métro et le bus. Et là des Barcelonais me le confirment, les transports en commun desservent tous les quartiers.

Il y aura bien une ombre au tableau. Comme dans beaucoup de ville d’immigration, Barcelone n’arrive pas à intégrer tous ses nouveaux venus. La clandestinité est un problème de tous les jours.
D’ailleurs, comme tout bon touriste, je fais un détour par le commissariat. Dans une salle annexe à la réception, j’entends un policier secouer une adolescente «ça fait combien de fois que les perds tes papiers ? ». En entrant en Espagne, on cherche des sans-papiers, en entrant en France, de la drogue. Chacun son vice.

Un peu plus tard, je me retrouve dans une soirée type auberge espagnole : un seul catalan parmi les onze convives à table. Quand je leur demande ce qu’ils reprochent à Barcelone, les jeunes me répondent que Barcelone est généreuse, mais qu’elle devrait moins se méfier et mieux traiter ses nouveaux venus.

Célia Amphoux

Photos : Dalbera (sur le site FLICKR) 

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Celia Amphoux -


Réactions des internautes

maxx
Dimanche 16 Mars 2008, 15:16
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Marseille peut elle devenir Barcelone ?
non

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