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Des primaires trop compliquées ?

Mardi 25/06/2013 | Posté par Soibaha

Les primaires PS aux municipales, c'est pour octobre. Zoom sur l'un des derniers candidats à s’être lancé dans la course : Pierre-Alain Cardona, qui fut l’un des initiateurs du MBB. Ce qui ne nous supprime pas l’objectivité !

En vue des municipales, le parti socialiste organise des primaires citoyennes. De ce fait, tous les Marseillais inscrits sur les listes électorales pourront décider du candidat qui exprimera le mieux leurs idées au sein du Parti Socialiste.

C'est une première à l'échelle locale qui s'inscrit dans l'évolution de la démocratie :
« Avant on se réunissait en comité et on décidait entre nous qui va nous représenter », explique l'un des candidats aux primaires.

Les Marseillais ont le choix : dix candidats souhaitent représenter le Parti Socialiste à l'issu des primaires et devenir peut-être le ou la maire(esse) de Marseille face aux autres candidats. 

Cependant, l'unité n'est pas vraiment au rendez-vous, sous ces airs de rassemblement, le Parti Socialiste n'a pas vraiment une base commune, qui confirmerait leur appartenance au même parti.

En effet, « tout le monde a travaillé de son coté »,  dit l'un des membres du Réveil Marseillais, le collectif formé autour de Pierre-Alain Cardona. Ainsi chaque candidat, joue sa carte de séduction auprès des marseillais. Néanmoins, une charte a été signée, entre les candidats, afin que les perdants soutiennent tout de même le ou la gagnant(e).

Une chasse aux électeurs s'impose, car pour poursuivre l'aventure des primaires, comme dans un télé-crochet, il faut des voix qui soutiennent les candidats. Ainsi les participants doivent obtenir 1300 signatures de citoyens marseillais, « les parrainages sont anonymes », insiste Sylvie Snobiere, militante au parti socialiste, et 200 signatures de militants socialistes pour le 10 juillet 2013.

Au mois d'octobre, les citoyens décideront qui des participants restants, représentera le Parti Socialiste face à l'UMP, le FN, les Verts et les autres partis.


« Le réveil marseillais » ou « le fatalisme marseillais »
Connu de son appareil politique, le Parti Socialiste, bercé dans l’éducation populaire, (il est co-fondateur de l’association L’Acte et l’un des initiateurs du Marseille Bondy Blog), Pierre-Alain Cardona surnommé PAC MAN par le site Marsactu, est encore inconnu des citoyens marseillais.

Ce neuvième candidat veut les interpeller, persuadé que ces derniers peuvent être acteurs dans le devenir de leur ville, c'est-a-dire achever « le fatalisme qui les guette » par une mobilisation et une démocratie participative.

Pour cela, il a rassemblé à ses cotés une équipe constituée de personnes aux parcours variés, dont la majeur partie n'est pas au Parti Socialiste. Ainsi, l'équipe du Réveil Marseillais s'est formée avec des personnes ayant la motivation de laisser place à un débat avec les Marseillais.

«  Je m’inquiète d'un débat vide, creux. Je soutiens Pierre-Alain car il propose un débat [avec les marseillais]» affirme Philippe Foulquié, l'un de ses soutiens et fondateur de la Friche de la Belle-de-Mai.


Un processus démocratique innovant
Pierre-Alain Cardona, souhaite réveiller les Marseillais tel que le dit son slogan à travers un débat avec ces derniers, qui aboutiraient à un dialogue social puisqu'il sera basé sur l'écoute des citoyens.

Par conséquent, le programme repose sur des enjeux, des problématiques, qui pourront être débattus afin de trouver des solutions concrètes. Il est donc non abouti et il se poursuivra en amont avec les Marseillais, si ce dernier obtient les parrainages et emporte les primaires.

« Nous pourrons débattre avec les Marseillais du manque de bus, de transports au sein de Marseille », dit Pierre-Alain Cardona. Ce dernier explique qu'il ne souhaite pas faire de promesses importantes, faites pour conquérir les citoyens.

Le candidat met alors en avant, quatre enjeux, qui permettraient selon lui, d'améliorer l'avenir de la ville d'ici dix à vingt ans. Premièrement, il souhaite ouvrir le débat sur le domaine de l'éducation, l'une des priorités de Marseille ces dernières années : « je serai le candidat qui retissera des liens [entre les différents acteurs de la ville] ».

Membre du mouvement Utopia, Pierre-Alain Cardona souhaite expérimenter un processus visant à créer un lien entre les professeurs, les agents municipaux, les parents, les enfants, les associations et les acteurs de la culture et du sport afin de former la jeunesse et démontrer que « le patrimoine humain très peu médiatisé » est une force à Marseille.

Par ailleurs, les transports non desservis dans certains quartiers sont un obstacle à l'unité que peut créer Marseille et ses alentours à l'échelle métropolitaine.

Enfin, Le Réveil Marseillais remet en question les problèmes de la vie quotidienne au sein des quartiers et émet la volonté de transformer Marseille en une métropole européenne.

De nombreuses causes sont également dénoncées par le mouvement tels que l'insalubrité des logements, 50 à 60 000 logements sont touchés. Le nettoyage urbain et l'installation d’hôtels aux dépens des habitants, les restaurations des places publiques dédiées seulement au touristes et la déportation des personnes dans le centre ville ont également été évoqués.

Certes, ces sujets sont prédominants pour l'avenir de Marseille. Mais est-ce que les citoyens seront séduits par le principe d'une démocratie participative ? Ne s'attendent-ils pas à ce que les politiques leur donnent des réponses aux problèmes qui affectent leur quotidien ?

Discuter, proposer un débat, mais le temps presse et les citoyens veulent des réponses immédiates en ces temps de crise, d'insécurité.

De plus, un candidat si peu médiatisé, face à Patrick Menucci, député et maire des 1-7, Eugène Caselli, président de Marseille-Provence-Métropole, Samia Ghali, maire des 15-16 très médiatisée et Marie-Arlette Carlotti ministre du gouvernement Ayrault, il ne sera pas si facile de se faire entendre car la concurrence est rude face aux ténors du parti.

Pierre-Alain Cardona a la volonté de réunir les parrainages nécessaires en occupant les espaces publics, cependant le temps est court pour se faire entendre des 800 000 habitants de Marseille. 


Pour plus de détails sur le projet, consulter le site du Réveil Marseillais.




Crédit photo : Clémentine Gallot / Flickr



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