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Printemps des Indignés à la Belle-de-Mai

Vendredi 30/03/2012 | Posté par Alda

QUARTIERS DIVERS - Le week-end dernier, les Indignés de la la Belle-de-Mai avaient invité les habitants du quartier à célébrer le printemps. Alda était de la fête.

Comme tous les samedis après-midi depuis le début de l’année, les Indignés de la Belle-de-Mai ont occupé le haut de la place Bernard Cadenat. Mais ce samedi 24 mars, suivant l’équinoxe de printemps, en plus de l’Assemblée habituelle, une rencontre festive avec les habitants du quartier était organisée. Au programme : ateliers pour les enfants, musique, débats, mais aussi goûter et soupe !

Les Indignés, sur le pied de guerre depuis le 21 janvier, où ils ont décidé de donner vie à cet événement, se sont retrouvés à 8h30 samedi matin pour la mise en place logistique de la fête : chaises, tables, sono, matériel pour les ateliers à aller chercher et installer, panneaux et affiches à accrocher, tracts à distribuer, et autres.

Vers 13 heures, le marché de la place Cadenat se termine et les enfants sont les premiers curieux à mirer les pots de peinture et les cartons étalés par terre, à tourner autour des jardinières et des petites plantes posées à côté, à s’agglutiner autour des barrières colorées derrière lesquelles se trouvent tant de divertissements connus et inconnus…

La sono est branchée, la musique ajoute encore un peu à l’ambiance de fête qui sourd de tous ces préparatifs.

Les adultes s’installent peu à peu sur les bancs et les chaises disposés à l’ombre des quelques arbres de la place, qui accueilleront pendant l’après-midi quatre débats autour des thèmes suivants :
- crise de la dette publique 
- répression de la communauté Rom 
- démocratie – constitution – constituante 
- droit au logement

En peu de temps, l’ambiance est à son comble sur la place, les enfants vont et viennent, dessinent et collent, peignent les vêtements presque autant que les cartons, plantent et arrosent, et s’initient à des instruments de jonglerie. 

L’association "Jongle avec la vie" leur propose de s’initier à toutes sortes d’activités : assiette chinoise, diabolo, bâton du diable, bolas, et autres, absorbent tous ceux qui s’y plongent !

Un atelier cinéma, animé par l’association marseillaise "Clap Clap Cinoeil", est également au programme. Il permet aux participants d’écrire ensemble un petit scénario et de le mettre en scène en se filmant.

À 16 heures, un goûter offert par deux supermarchés du coin est servi à tous, boissons, gâteaux, bonbons et chocolats ne font pas long feu sur la table…

Encadrant la deuxième session de débats, des musiciens du quartier viennent au micro chanter du rap, des chansons tsiganes, les enfants reprennent en cœur, on se balance au rythme des percussions, on frappe dans les mains.


En fin de journée, le rangement est déjà bien avancé et la soupe prévue vers 19 heures prend du temps à chauffer dans son énorme marmite. Aussi, Jérémy prend sa guitare et chante quelques chansons, suivi par Claudine, jeune slameuse et militante engagée, qui partage ses textes en faveur notamment du respect des Droits de l’Homme et contre toute forme d’injustice, de discrimination et de répression.

La soupe arrive, et les convives restant, ainsi que quelques femmes du quartier qui se retrouvent sur la place le soir, dégustent la soupe élaborée à partir de légumes offerts par les agriculteurs des marchés paysans de la Friche de la Belle-de-Mai et de la gare Saint-Charles. Même les enfants en ont repris !

L’initiative a pris fin vers 22 heures, pour les courageux Indignés restés finir le rangement et nettoyer la place après cette longue et belle journée !

Cette première édition du Printemps des Indignés, comme un écho au Printemps Arabe et aux aspirations qu’il symbolise, a été l’occasion de montrer qu’à la Belle-de-Mai, les habitants de tous âges et de toutes origines apprécient de se retrouver sur leur place pour partager des moments de détente et d’échanges, militants ou non, sous le soleil… de leur quartier.

Il semble aussi que cette fête a révélé à quel point les – nombreux – enfants du quartier manquent d’espaces extérieurs publics adaptés à leurs jeux et à même d’éveiller leur curiosité, leur créativité, etc. Des endroits qui permettraient aussi aux adultes de se retrouver, d’échanger, de construire.

Au plaisir de réitérer l’expérience au printemps prochain, ou avant, pourquoi pas ?




Crédit photos : Alda



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Alda -