Marseille Bondy Blog Dakar Bondy Blog Neuilly Bondy Blog Lausanne Bondy Blog Business Bondy Blog Bondy Blog Lyon Bondy Blog Marseille Bondy Blog

Coup de mistral : la chorale s'attaque aux rats

Lundi 07/02/2011 | Posté par Charlotte Lazarewicz

DU 1er AU 5 FEVRIER, le Marseille Bondy Blog était partenaire d'une « Chorale » pièce jouée au théâtre de Lenche. Charlotte nous en dit plus sur cette pièce surprenante, qui a fait salle comble à chaque représentation !

Mieux vaut ne pas être un rat par les temps qui courent. Surtout quand les interprètes d’Une Chorale sont dans les parages. Cela vous paraît bizarre d’imaginer ce gros animal crade, en héros de pièce de théâtre ? Sincèrement, après avoir vu la dernière pièce du Comité Beni Oui Non, peu de choses pourront encore vous étonner. Mettant en scène de jeunes comédiens spécialistes de l’improvisation, elle file la métaphore du rat jusqu’au bout. Prenez place !

Une pièce qui parle de nous

Vous l’aurez compris, tout part donc d’une histoire de rats. Ce rongeur à la mauvaise réputation qui traîne dans les recoins les plus répugnants de la ville et que l’on traque pour le tuer, le massacrer même, cruauté oblige. Choqués ? Et si je vous disais qu’à travers les rats, c’est de nous que parle la pièce. De nous et de notre plaisir sadique à traquer les parasites en tous genres, à les poursuivre jusqu’à plus soif et, parfois aussi, à notre envie dévorante de les laisser filer. C’est en partie cela qu’a cherché à traduire Jérémie, jeune metteur en scène et membre du Comité Beni Oui Non, une association créée il y a maintenant deux ans. Cette pièce qu’il a écrite avec quelques-uns des compagnons de la troupe, est bel et bien là pour nous faire réfléchir. Et ce dès l’entrée dans la pièce. Car rien n’a été laissé au hasard. Ni les bouts de pain rassis qui jonchent le sol, ni les fils inquiétants qui pendouillent çà et là, ni encore les nombreux tapis posés au sol. Jusqu’à ces drôles de personnages un brin excentriques qui communiquent par gestes et petits cris. Et si tous les détails ont leur importance, ils sont aussi librement interprétables.

Libre interprétation

Le décor, le bordel environnant et l’improvisation, ce sont Coline et les autres membres du comité qui les ont pensés avec Jérémie. Ce dernier prend d’ailleurs plaisir à le dire : « Il y a une grande part d’impro, à tel point que le spectacle change d’un jour à l’autre ». Il précise en souriant que « bien sûr, chaque acteur a une ligne à suivre mais elle est reconsidérée à chaque instant vu qu’on ne sait pas à l’avance la tournure que prendra le spectacle ». Ce que cherchent avant tout à transmettre les acteurs à travers cette histoire, c’est aussi la notion de massacre et celle de sacrifice. Une histoire simple ou torturée, cela dépend juste de comment on voit les choses. D’ailleurs à la sortie, les commentaires fusent. Il y a ceux qui ne sont pas sûrs d’avoir tout compris, ceux qui ont leur propre version ou encore ceux qui questionnent directement la troupe. Jérémie, narrateur à ses heures puisque c’est lui qui ouvre la pièce de sa voix portante, tente de l’expliquer et, en toute modestie, n’hésite pas à demander le ressenti de ses spectateurs. Il faut dire que lui aussi gamberge sur sa pièce, et cherche à savoir comment l’améliorer mais surtout, dans quel sens le faire. Il n’est donc pas impossible que vous l’ayez croisé ces jours-ci au détour d’une rue ou prenant un bain de soleil sur le Vieux-Port. C’est en tout cas là que je l’ai rencontré le lendemain du spectacle, sans doute en quête de nouvelles idées pour la représentation du soir même.

Ceux qui ont lu cet article ont aussi aimé :

Charlotte Lazarewicz -