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SC Est Marseillais, une marque de champions !

Samedi 14/03/2009 | Posté par Ludovic Blanc (EJCM)

Samedi 28 février, Afif Hamdani a ramené la ceinture de champion de France en catégorie léger, à Marseille. Ce samedi soir, c’est au tour de Zied Jouini d’aller à la conquête du titre de champion de France amateur en super lourd. Un point commun entre eux? Le même club.

De l’extérieur, le Sport Club Est Marseillais ne paye pas de mine. Niché dans une copropriété, la cité «Benza», à Pont-de-Vivaux, le local est vétuste et petit pour une salle qui abrite autant de champions reconnus ou en devenir. Un ring occupe la moitié de l’espace, et les murs sont ornés de souvenirs. «On a tout fait avec les moyens du bord, s’exclament les deux fondateurs de la salle, Alain Martin et Nour-eddine Hamdani. Notre Club rapporte des coupes et de la notoriété à la ville mais touche très peu de subventions».

Pourtant le Sport Culture Est Marseillais est en train de devenir une vraie usine à champions. Mais c’est surtout un club sans prétention qui repose sur les solides épaules d’un entraîneur dévoué au «noble art».
Cette aventure est née il y a 10 ans d’un pari entre deux amis d’enfance, Alain Martin et Nour-eddine Hamdani. Alain nous raconte la première scène de leur aventure : «Nour-eddine est venu me voir un jour, en me disant «et si on montait un club» ? Je lui ai répondu «allez chiche». Et je suis allé dans l’heure faire les papiers à la préfecture».
Pour les deux amis, cette salle avait pour vocation d’aider les jeunes de la cité «Benza». Mais l’implantation n’a pas toujours été facile. «Quand on est arrivé, il y a 10 ans, on ne pouvait pas rentrer dans la cité, se souvient Alain Martin, aujourd’hui président du club. Petit à petit, Hamdani en est devenu le gardien, il a fait le ménage».

Nour-eddine Hamdani, est un ancien boxeur marseillais en catégorie poids-plume (11 victoires dont 3 par ko, 4 défaites et un nul). Issu d’une famille de champions, il a été initié très tôt par son père. «C’est lui qui m’a tout appris. Et quand j’étais minot, un pêcheur nommé Fanfan m’emmenait sur sa barque et me faisait ramer. J’ai fait pareil avec mon frère, Afif».

Un entraîneur dévoué à la boxe
Il est 17h30, et avant que les boxeurs arrivent pour l’échauffement, il me raconte son histoire. Champion de France professionnel, il aurait dû faire le championnat d’Europe, mais la mort de son entraîneur a modifié sa carrière. A l’époque, il s’entraînait au stade Vélodrome et il lui a fallu rapidement trouver une nouvelle salle. C’est là qu’il a eu l’idée de créer son propre club. En 1996, il passe son statut de prévôt fédéral et devient l’entraîneur de son frère Afif Hamdani (17 victoires dont 4 par ko, 4 défaites et 1 nul).

Pour lui, la boxe est avant tout un style de vie. «Dans la famille on ne boit pas, on ne fume pas et on s’est sorti de la rue grâce à la boxe». Nour-eddine est employé municipal depuis 25 ans et en bonne santé, alors que les trois/quarts des amis de sa génération sont morts. «Je n’ai qu’un leitmotiv, c’est la boxe. Tous les soirs je mets un point d’honneur à ouvrir ma salle. Même quand je suis en vacances, c’est quelqu’un qui la gère pour moi».

Cette envie de s’en sortir et cette passion, il la communique à tous ceux qui passent la porte de son club. Ce fut le cas de Jouini, aujourd’hui en final du championnat de France amateur en super lourd. Celui, que ses amis appellent «nounours» est à ce jour le seul Marseillais à avoir atteint ce niveau de la compétition dans sa catégorie. Mais son entraîneur ne l’a pas toujours connu à ce niveau d’excellence. Lui aussi vient de la rue. «Jouini, c’était un petit brigand que j’ai ramassé. Depuis il ne m’a jamais quitté».

Une vraie famille
En plus de son frère Afif, boxeur professionnel et récent champion de France, il entraîne ses filles Lyna et Myriam Hamdani, toutes les deux qualifiées pour le championnat de France dans leur catégorie. Son secret ? «Entraînement et qualité de vie», le refrain préféré de Nour-eddine.
18h00, il est l’heure pour les boxeurs de partir pour 45 mn d’endurance. L’un des points clef de l’entraînement pour Nour-eddine. «Afif est régulièrement inscrit dans des courses. Notamment le Marseille-Cassis, ça lui fait son footing».

Durant les entraînements, Nour-eddine, fait en sorte que les novices et les champions se mélangent sans se gêner. «Comme ça, ils s’observent et c’est très motivant pour les jeunes de fréquenter des compétiteurs». Entre deux échauffements, il insiste sur les valeurs de respect. On sent beaucoup de fierté quand il affirme que ces «petits» ne lui ont jamais fait honte, et qu’ils sont connus pour bien se comporter à l’extérieur. Enfin quand je lui demande si la boxe n’est pas avant tout un sport de combat, il me répond habilement : «Il y a plus de bagarres ou de mauvais gestes dans le foot qu’en boxe. La boxe anglaise, c’est de l’art».

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Ludovic Blanc (EJCM) -


Réactions des internautes

DJKIRI
Dimanche 15 Mars 2009, 17:31
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Zied Jouini Champion
Zouzou t'est le meilleur !!! T devenu Champion De France , sa fait trop plaisir !!!!!!

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