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Que faire après le Printemps ?

Lundi 11/05/2009 | Posté par Marseille Bondy Blog et Délire Motion

Chaque année, à Pâques, le Printemps du sport s’installe à Frais-Vallon. Compétitions, découvertes, jeux… toutes les générations s’y retrouvent depuis 12 ans. Le groupe Délire Motion y a posé ses micros toute la semaine. Avec une question : comment peut évoluer une telle institution ?

«Il y en avait qui n’en dormait pas la nuit. Le printemps du sport, on l’attendait toute l’année.» Dès qu’on évoque le Printemps du sport avec les reporters de Délire Motion, le ton est tout de suite à la nostalgie. L’un rappelle ses exploits footballistiques, un autre l’engouement autour du bénévolat ou les parties de rugby sur les prés de la colline. Ils ont grandi avec ce rendez-vous qui a toujours mêlé convivialité, compétition et découverte. Bref, pour eux comme pour de nombreux habitants de Frais-Vallon (13e), le Printemps du sport est une vraie institution.

Mais, comme toute institution, elle a évolué au fil des ans. De la compétition des débuts (surtout en football et basket), elle s’est tournée vers de nouveaux sports moins pratiqués dans les quartiers. Mais, entre l’escrime et le football, le cœur ne balance pas, il bat foot, foot, foot. « On attendait tous le tournoi.  racontent-ils. Les clubs venaient de partout pour s’affronter par catégories d’âge. On voulait tous être bénévoles, participer. Certains ne quittaient pas le t-shirt du Printemps du sport de toute la semaine.» Un enthousiasme qu’ils n’ont pas retrouvé ces derniers années.


Les Délire Motion ont donc enquêté toute la semaine pour comprendre les raisons de cette évolution. Et forcément, ils sont allés interroger Wahibi Habita-Messad. Président de l’association Multipassions, il est l’heureux « papa » de la manifestation. En 1998, alors que toute la France vibrait dans un unisson « black, blanc, beur » derrière les stars de l’équipe de France, Frais-Vallon inaugurait grâce à lui « sa » coupe du monde. La coupe du monde des quartiers, des minots qui n’avaient pas la chance d’aller applaudir Zidane au Stade Vélodrome. Au micro des Délire Motion, il raconte comme est née la manifestation.

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Avec la notoriété, les compétitions sont devenues de vrais affrontements, où l’objectif final était « la gagne », « prouver sa supériorité », voire « écraser l’adversaire ». Des expressions habituelles dans le sport professionnel, mais très éloignées des valeurs défendues par les partenaires du Printemps du sport. Pour eux, l’important est faire vivre un esprit de responsabilité, de respect et de bénévolat. Faire passer le message « sportifs sur le terrain, sportifs dans la vie », avec que cela implique pour la vie de la cité.


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Le Printemps du sport a évolué. Certains le regrettent comme on pense avec nostalgie à ses enthousiasmes de jeunesse. Pour Bibi, c’est justement aux jeunes de prendre les rênes de la manifestation pour qu’elle continue de faire partager les valeurs qu’elle défend.


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Rendez-vous l’année prochaine, pour un Printemps du sport à coup sûr différent. Et, prochainement, sur le Marseille Bondy Blog, pour la suite des reportages des Délire Motion sur les coulisses de cette manifestation.

Photos : Printemps du sport au Petit séminaire (Jean-Paul Duarte/collectif A-vifs)

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