Zarafa, la girafe vengeresse selon Richard
Vendredi 18/02/2011 | Posté par Nicolas Bourrel
ZARAFA, LA GIRAFE aux livres a une place importante dans l'inconscient collectif marseillais. Aujourd'hui elle est même l'héroïne de la nouvelle qui a remporté le prix littéraire « Culture et Écriture ». Nicolas a rencontré l'auteur.
La célèbre girafe de la Canebière a décidément beaucoup plus de fans qu'elle ne l'aurait soupçonné. Après Pierre qui était parti à sa rencontre il y a de ça quelques semaines, c'est Richard qui lui a consacré sa prose à l'occasion du concours littéraire « Culture et Écriture » du lycée Perrimond.
La plume assassine, le ton décalé, corrosif, ça ne l'a pas empêché de s'émouvoir du triste sort que lui avaient réservé quelques Marseillais l'an dernier. Si Salvador Dali n'aurait en rien renié cette scène surréaliste, Richard peine encore aujourd'hui à se remettre de cet acte barbare qui lui vaudra la première place. Lorsqu'on le questionne sur le pourquoi du sujet de sa nouvelle, la réponse sonne comme une évidence pour lui « Je passais régulièrement devant en bagnole ou en tramway; que l'un des plus beau point culture de Marseille se fasse immoler comme ça m'avait vraiment saoulé, j'ai donc imaginé la descendance de la girafe revenir prendre sa revanche ».
A voir les consignes de l'essai, tout souriait en effet à l'écrivain en herbe, le sujet portant sur l'arrivée en 2030 sur le port de Marseille du narrateur. L'occasion rêvée de fomenter la vengeance animale épaulée d'un style pamphlétaire et dénonciateur. Lorsqu'on interroge l'auteur sur ses influences, on découvre un répertoire aussi varié qu'atypique: « Ce qui m'a vraiment donné le déclic pour écrire c'est Transmetropolitan; comics relatant l'histoire d'un journaliste au style Gonzo et décalé à la Hunter S. Thompson. Hemingway et Dante m'ont aussi pas mal inspiré (Ils interviennent dans le récit, ndlr.) D'ailleurs quand j'ai commencé L'Enfer et que je voyais que Dante y réglait en fait ses comptes politiquement, j'avais trouvé ça osé. »
Mélomane à ses heures, il explique entouré de son synthé et de sa guitare que « la musique a son importance également. que ce soit les rythmes jazzy qui m'aident pour les récits de brassage de cultures, le Blues pour les récits de voyages ou le Hip Hop pour les intrigues urbaines. »
Entre temps, Richard aura eu le temps de se rassurer: Zarafa III renaissait de ses cendres accompagné du petit Zarafon transformé en borne d'échange en Octobre dernier. L'occasion d'une offrande est donc sauve: « J'ai toute une pile de bouquins pour eux, mais j'hésite encore, ce sont des livres que j'avais adoré étant gamin. »
Et quant à savoir s'il a l'intention de continuer à écrire: « Tant que j'aurai un cerveau qui fonctionne. C'est surtout Marseille qui m'inspire de plus en plus. Elle est souvent dénigrée, mais il faut savoir chercher ou bien la connaître pour se rendre compte que c'est une ville super. Dommage que la municipalité ne la mette pas suffisamment en valeur. »
La nouvelle est depuis peu en ligne. Bonne lecture !
Crédit photo : marcovdz
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