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Bonne année 2962 !

Jeudi 26/01/2012 | Posté par Pascaline et Alda

Samedi dernier, avec l'association Mains Libres, on célébrait le nouvel an berbère en divers lieux de Marseille. Pascaline et Alda étaient de la fête.

Ce samedi 21 janvier à Marseille, on fêtait le début d’une nouvelle année… Année de l’Europe ? Année du dragon d’eau ? Ou encore année de l’emploi ? Non, vous n’y êtes pas… Si l’on vous dit Yennayer 2962, vous voyez de quoi nous voulons vous parler ?

Il s’agit du calendrier berbère, traditionnellement utilisé dans les régions d’Afrique du nord pour régir les travaux agricoles depuis l’Antiquité. Le premier jour du premier mois (Yennayer) de l’année berbère est décalé de quatorze jours par rapport au calendrier grégorien, le nôtre, et le nouvel an se fête donc le 14 janvier. Mais pourquoi 2962 ?

Car le début du calendrier berbère se réfère à la date de 950 avant J.-C., qui marque la naissance de l’ère Sheshonq du nom d’un berbère libyen fondateur de la 22ème dynastie égyptienne.

Toute l’équipe de l’association Mains Libres avait donc choisi ce samedi pour fêter dignement l’évènement et nous avait donné rendez-vous en différents lieux de Marseille, pour des moments conviviaux, festifs et… gourmands !

Première étape de la fête, qui a commencée dans l’après-midi : direction le Kawawateï, bar associatif qui s’était transformé pour l’occasion en atelier-cuisine dirigée d’une main de maitre par Yasmine.

Le Kawawatei est le local de l’association Mains Libres, une école de musiques du monde qui, outre l’enseignement musical – instruments et chants - organise des soirées et des événements "autour de l’art et de l’échange interculturel" (musique, cinéma, théâtre, etc.).

L’association est également engagée pour un développement respectueux de l’humain et de l’environnement, en proposant au bar des produits locaux et biologiques et en mettant en œuvre une économie sociale et solidaire basée notamment sur "la coproduction (travail en réseau) et la participation libre (encouragement de l’engagement personnel)".

Pour mieux connaître le déroulement de l’atelier-cuisine, l'idéal serait de rencontrer Yasmine, très enthousiaste sur la sympathie et le sérieux de ses élèves. Nous pourrons toutefois vous en dire plus sur les mets délicieux qu’ils ont confectionnés : kesra (galette a la semoule), baghrir (crêpes "aux mille trous" à base de semoule fine) ou autres aghroum ont ravi nos papilles délicates ! 

Seconde étape, tout aussi gourmande, à l’Equitable Café : le "Bal des 13 desserts", animés par les élèves de Mains Libres. Un nom à en faire saliver plus d’un(e)… Et ceux qui sont venus écouter, goûter, sentir, n’ont pas été déçus !

Le Bal des 13 desserts, c’était un peu l’éveil des sens, avec une ambiance festive au son d’accordéon, de banjo, de oud et d’autres instruments à cordes non identifiés pour les novices que nous sommes. Certains se sont même essayé à quelques pas de valses, tout à leur mérite !... Pendant que d’autres se délectaient des pâtisseries confectionnées par des bonnes volontés et fin(e)s pâtissier(e)s, croyez-nous sur parole !

Changement de lieu et changement d’ambiance ! La troisième étape de notre marathon des festivités se déroulait à La Passerelle, le temps d’un concert et d’une petite dégustation de baghrir pour ceux qui ne les avaient pas encore goûtées !

Le trio celtico-berbère, qui s’était transformé en quatuor pour l’occasion, nous a entraînés avec lui dans son univers musical emprunt de chants berbères et de mélodies plurielles. Et nous en sommes ressortis conquis, rêveurs et l’esprit léger ! Mehenna Mammeri a pris la relève pour conclure ce beau moment musical.

Une soirée festive est venue conclure ce bel après-midi en une dernière étape au sommet ! Nous nous sommes rendus au Kawawateï pour un repas et un concert de musique berbères, animé par Izga.

Le repas, copieux et surtout délicieux, était composé de berkoukès, un plat à base de pâtes "petits plombs", de légumes et viande ; de khemia, une "salade" de légumineuses (fèves, pois chiches) parfumées aux herbes aromatiques sauvages au goût légèrement fumé. Et en dessert des baghrir au miel, pour ceux qui avaient encore faim !

Croyez bien qu’un tel repas, idéal un soir de réveillon, vous donne l’énergie nécessaire pour chanter et danser toute la nuit !




Pour contacter l’association Mains Libres : mains-libres@yahoo.fr



Crédit photos : Pascaline et Alda



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Pascaline et Alda -