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Handicapables

Jeudi 24/05/2012 | Posté par Cécile de Ronde

HANDICAPABLES - Ces jours-ci, le MBB vous a proposé un dossier consacré au handicap. Pour conclure cette série d'articles, Cécile évoque ici quels sont les grands enjeux liés à la problématique du handicap.

Handicapables

L’accessibilité du cadre de vie et des moyens de transport pour les Personnes à Mobilité Réduite (PMR) est en jeu depuis 1975. Renforçant l’objectif de leur intégration, la loi 2005 projette l’accessibilité universelle pour 2015. Au niveau national comme à Marseille, 37 ans n’ont pas suffi à établir l’accès à tout pour tous.

Au 16ème siècle, en Grande-Bretagne, l'expression "hand in cap" (main dans le chapeau) est un échange d’objets arbitré assurant l’égalité des chances des joueurs. Le mot a d'abord signifié "à parts égales", puis "égalité des chances".


En France, la loi 2005 le résume ainsi : "constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne, en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant." 

Faisant suite aux lois de 1975 et 1991, elle stipule qu’établissements publics et moyens de transport collectifs devront être accessibles dans 96 chefs-lieux départementaux d’ici 2015.

Selon le troisième baromètre de l’Association des Paralysés de France (APF), Nantes est en tête sur ce terrain, suivie par Grenoble et Caen. La mairie de Caen ne considèrerait plus l’accessibilité comme une contrainte, mais un plus. Grenoble, où un adjoint à l’urbanisme siège en fauteuil, met en œuvre un programme d’accessibilité pour tous et attribue des subventions aux commerces pour aménager leurs locaux.

Dans le cadre du "Mois de l’accessibilité", pour inventaire de ce qu’il faudrait changer, Grenoble organise des parcours d’unions de quartiers par secteurs.

Marseille (passée en 2 ans de 95ème à 70ème/96) consulterait davantage l’APF. Si la moyenne nationale a incontestablement progressé, "l’accessibilité progresse trop doucement pour respecter l’échéance légale d’une France accessible en 2015, s’alarme cette association." (source : Métro du 26.3.12)

Chaque ville peut et doit donc aller plus loin. Selon un sondage IFOP, sur un échantillon de 1011 personnes, 21% de français sont touchés par le handicap. D’après le magazine Regards de janvier 2012, "15 000 enfants sont en attente d’établissement scolaire adapté."
Destinées à faciliter l’intégration des PMR au quotidien et leur autonomie, les mesures d’accessibilité visent l’avenir en cherchant à assurer une égalité de traitement à tous les citoyens. Et à une population vieillissante.

Imaginez ne pas pouvoir aller chez le médecin, le coiffeur, dans les administrations, hôtels, centres culturels, à la piscine faute de pouvoir entrer ? Avez-vous essayé de marcher à l’aveugle, testé des béquilles une journée, ou le fauteuil comme cela se pratique à Grenoble ? Fabrice, comme bien d’autres, a dû changer de ville pour pouvoir vivre comme tout le monde.

Infos et sollicitations fleurissent dans la presse, les médias, au cinéma (Intouchables, Hasta la vista, L’épreuve d’une vie), preuve d’une sensibilisation croissante. Pourtant, malgré de réels efforts, la concrétisation d’un environnement accessible est trop lente pour les plus concernés. Comme l’exprime l’interview de l'élu marseillais Didier Garnier - hélas décédé depuis - témoin des différentes difficultés de mise en application.

A Marseille, le tram est adapté, mais des stations de métro équipées de portillons automatiques trop étroits interdisent aux fauteuils et poussettes de passer. Renoncement ? Gaspillage sûrement : il faudra y remédier dans le futur.

Si "cadre de vie adapté, équipements municipaux accessibles et volontarisme de la politique locale" tardent à se matérialiser, restent civisme et civilité. Penser à l’autre est à la portée de chacun de nous.

Respecter les stationnements PMR, dégager les trottoirs des encombrants, se garer correctement, ramasser les déjections de son chien, etc. L’égalité des chances est affaire de conscience collective et de cohabitation respectueuse.

"Rien n’est écrit d’avance, c’est nous qui créons l’avenir."
Nina Berberova



Crédit photos : MattGrommes


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Cécile de Ronde -


Réactions des internautes

symphonie10
Lundi 2 Juillet 2012, 16:46
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handicapablew
C'est malheureusement le cas dans beaucoup de villes.J'habite Saumur et pour un handicapé,prendre le bus, c'est la croix et la bannière.Tous les bus ne sont pas équipés.Il faut donc faire une feuille de route avec les trajets et les horaires pour tomber sur le bon bus et si la passerelle ne tombe pas en panne.Encore beaucoup de boulot pour rendre la ville accessible.

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