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Intouchables, mais... tellement proches

Mercredi 07/12/2011 | Posté par Cécile de Ronde

"Intouchables" est devenu, en quelques semaines, l'un des plus grand succès du cinéma français. Comme déjà 12 millions de spectateurs, Cécile a vu le film. Comme la plupart d'entre eux, elle est tombée sous le charme. Elle nous en dit plus.

Intouchables, un mot généralement utilisé pour désigner un tabou, ou une caste inférieure à l’autre bout de la terre. Dans le film français dont tout le monde parle, et qu’il serait dommage de bouder par crainte d’une déception ou d’une perte de temps, le mot incarne la liberté d’être de ceux qui n’ont rien à perdre.

Les réalisateurs, Olivier Nakache et Eric Toledano inspirés de la vie de Philippe Pozzo di Borgo (auteur du livre "Le second souffle"), tétraplégique depuis 1993, et de sa relation avec Abdel Yasmin Sellou, rapportent la rencontre de deux hommes que tout oppose : âge, culture, origine sociale, mentalité. L'un, d'origine sénégalaise, vit en banlieue parisienne et vient de purger une peine de six mois de prison. Le second, riche mais paralysé, a engagé le premier comme aide à domicile bien qu'il n'ait aucune formation.

Amour de la vie 

Ce qui va lier les deux hommes, c’est l’amour de la vie, la complicité, le partage et une connaissance intime de l’un par l’autre. Point de discours sur le malaise des cités, le handicap, mais des échanges, authentiques, des silences qui en disent long, une multitude de petits signes indicateurs de la progression de la relation, des regards. Tel celui de François Cluzet (Philippe), rendu dépendant par l’accident, que les paris et provocations du jeune Driss (joué par Omar Sy) amuse.

Quant au jeune noir, fougueux et athlétique, qui lui prête bras et jambes au quotidien, Philippe, dans son fauteuil, devient pour lui un sujet d'étonnement et d'admiration qui lui rappelle d'autres valeurs. De même que le ballet de personnages qui gravitent autour d’eux, dans un appartement saturé de dorures et d’objets d’art, dont on découvre les failles, la solitude, les travers, à de petits détails, à ces conversations qui font tomber barrières, jugements, a priori.

Riches et pauvres ont pareillement des chagrins, attachements, soucis ordinaires et inquiétudes, qu’il s’agisse de la fille ado du maître de maison qui, d’après Driss, "a besoin d’être recadrée", ou du petit frère de l’apprenti garde-malade qui zone depuis que le grand frère est parti.

Humour de la vie
Le choix de la comédie rend les choses graves supportables, et drôles, sans les rendre pathétiques. L’humour et la dérision font passer en douceur des infos très réalistes sur le handicap, les difficultés constantes qu’il implique au jour le jour.

Ce film, savant mélange de légèreté et de profondeur, est un hommage à l’être humain, à ses ressources inexploitées. Les petites choses et les grands délires sont l’occasion d’une fête constante. L’amitié la plus improbable y est un bien sans prix qu’aucun argent ne peut acquérir.  Ce qui pourrait tourner à la tragédie devient hymne à la vie et transfigure la fragilité et l’imperfection humaine en force.
Ce film donne du courage, de l’espoir et ranime un intérêt un peu mourant pour l’autre. Il nourrit vos pensées le soir, le lendemain et quelques jours encore.


Crédit photo : Intouchables

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Cécile de Ronde -


Réactions des internautes

Amélie
Mercredi 7 Décembre 2011, 12:01
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Trop beau pour être vrai
Ouaich, ça semble cousu de fil blanc cette histoire. Les critiques parues dans Libé ne sont pas inintéressantes : 

http://next.liberation.fr/cinema/01012374356-intouchables-cendrillon-des-temps-modernes

http://next.liberation.fr/cinema/01012371334-intouchables-ben-si


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Amélie
Mercredi 7 Décembre 2011, 12:14
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Re: Trop beau pour être vrai
 Ce n'est pas piqués des vers non plus :
http://www.critikat.com/Intouchables.html


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