La police fait débat
Vendredi 08/05/2009 | Posté par Mohamed Zemirli
Les forums «vos libertés, votre sécurité» sont des réunions publiques proposées par le ministère de l’intérieur et mis en place dans tout le département. Il met face à face les force de l'ordre et les citoyens. La semaine dernière, il se déroulait dans les 13 et 14ème arrondissements.
Mercredi 28 avril, le forum « vos libertés, votre sécurité » se passait à la mairie du 13ème et 14ème arrondissements. Comme j'avais raté celui des 15ème et 16ème arrondissements, je me rends donc à la mairie après mes cours. Je rentre dans une grande salle où 120 personnes sont présentes. Je me suis muni d’un petit carnet pour prendre des notes. Le maire de secteur, Garo Hovespian, ouvre le forum, à ses côtés, le Préfet de Police Jean-Luc Marx et le Procureur de la république, Jacques Dallest, et plein de policiers autour. Leur sécurité est bien assuré. Ils nous expliquent que nous allons visionner des courts métrages et ensuite débattre de la sécurité en jouant le jeu des questions-réponses.
Le premier court métrage parle des procédures. Il montre une femme qui vient porter plainte pour un cambriolage. On suit la feuille de procédure qui passe de main en main. La police interroge la gardienne de l’immeuble de la victime. Elle déclare avoir vu une voiture suspecte. «J'ai pris le numéro de la plaque d'immatriculation», dit-elle. Bien entendu, cette histoire se finit bien : la police finit par retrouver et arrêter le cambrioleur. A la fin du film, une voix off nous dit «si vous êtes victime de cambriolage laisser les lieux tels quels.»
Une fois le film terminé le procureur, Dallest prend la parole. Il annonce que la délinquance a baissé de 4,67% sur Marseille. «En revanche, la délinquance juvénile augmente et 38,72% des mineurs appréhendés le sont pour des faits de plus en plus graves.» Une fois ce bilan posé, la parole est à la salle.
Le président du Comité d’intérêt de Quartier (CIQ) de Sainte Marthe, Maurice Sappe n’est pas convaincu par le bilan du procureur et il le dit. «On veut bien aider la police mais à un moment donné, on doit faire attention aux représailles.»
Grand calme dans la salle, tout le monde l'écoute. « En tant que citoyen, nous élisons un président pour qu’il essaie de régler nos problèmes. Or, ce n’est pas le cas, nos problèmes sont toujours là. Vos statistiques ne représentent pas ce que l’on vit au quotidien.»
Un policier présent à la tribune prend la parole à son tour et reconnaît que l’accueil dans les commissariats n’est pas toujours parfait. «Je me souviens d'une femme qui est venue au commissariat déposer une plainte pour un vol à l'arraché. Le policier de l’accueil lui a demandé une pièce d'identité. Elle ne l’avait pas. Donc il n’a pas voulu enregistrer sa plainte. Je pense qu’il faut mettre les bons policiers a l'accueil et à police secours parce qu’ils sont au contact du public.»
Le jeu des questions réponses continue. C’est au tour d’un responsable du collège Gibraltar de prendre la parole. Il se plaint des problèmes rencontrés par les élèves à la sortie des établissements scolaires et notamment des problèmes de racket et de violences. En réponse, le Préfet annonce qu’il va demander aux éducateurs de prévention de l’AMS de venir encadrer la sortie des cours.
Un participant demande pourquoi les cités des quartiers nord ne sont pas équipées de caméras de surveillance comme dans la banlieue parisienne. «C’est prévu pour bientôt, répond le Préfet. Nous allons mettre des caméras de surveillance dans certains quartiers.» Pourtant les caméras de surveillance ne sont pas une solution miracle. Parfois la violence éclate entre les murs des appartements. Un témoignage va dans ce sens.
«Je connais plein de femmes battues par leur mari, déclare une participante. Mais souvent elles ont peur de porter plainte car elles ont une carte de séjour. Or, si elles se séparent de leur mari violent, elles craignent de perdre leur titre de séjour. Pire, les policiers les interrogent souvent en présence de leur mari. Forcément, ces dernières vont se taire devant eux. Parfois même on reçoit ces femmes en leur disant que l’on ne peut rien faire et on les renvoie vers le samu social. Quand on ne leur dit pas de rentrer chez elles et de laisser leur mari regarder tranquillement le foot à la télé. Ces crétins pensent que ces femmes provoquent leurs époux ! C’est une honte ! Je veux que ces femmes qui sont victimes de violences conjugales soient mieux accueillies et qu’elles soient respectées par les fonctionnaires de police.»
Son intervention est saluée par une ovation dans la salle. Le Préfet rassure tout de suite les participants sur l’attention portée par ses services aux femmes battues. Pas sûr que tout le monde en soit convaincu. En tout cas, il faudra encore bien des débats pour réconcilier les citoyens avec ceux qui sont en charge de leur sécurité.
Le premier court métrage parle des procédures. Il montre une femme qui vient porter plainte pour un cambriolage. On suit la feuille de procédure qui passe de main en main. La police interroge la gardienne de l’immeuble de la victime. Elle déclare avoir vu une voiture suspecte. «J'ai pris le numéro de la plaque d'immatriculation», dit-elle. Bien entendu, cette histoire se finit bien : la police finit par retrouver et arrêter le cambrioleur. A la fin du film, une voix off nous dit «si vous êtes victime de cambriolage laisser les lieux tels quels.»
Une fois le film terminé le procureur, Dallest prend la parole. Il annonce que la délinquance a baissé de 4,67% sur Marseille. «En revanche, la délinquance juvénile augmente et 38,72% des mineurs appréhendés le sont pour des faits de plus en plus graves.» Une fois ce bilan posé, la parole est à la salle.
Le président du Comité d’intérêt de Quartier (CIQ) de Sainte Marthe, Maurice Sappe n’est pas convaincu par le bilan du procureur et il le dit. «On veut bien aider la police mais à un moment donné, on doit faire attention aux représailles.»
Grand calme dans la salle, tout le monde l'écoute. « En tant que citoyen, nous élisons un président pour qu’il essaie de régler nos problèmes. Or, ce n’est pas le cas, nos problèmes sont toujours là. Vos statistiques ne représentent pas ce que l’on vit au quotidien.»
Un policier présent à la tribune prend la parole à son tour et reconnaît que l’accueil dans les commissariats n’est pas toujours parfait. «Je me souviens d'une femme qui est venue au commissariat déposer une plainte pour un vol à l'arraché. Le policier de l’accueil lui a demandé une pièce d'identité. Elle ne l’avait pas. Donc il n’a pas voulu enregistrer sa plainte. Je pense qu’il faut mettre les bons policiers a l'accueil et à police secours parce qu’ils sont au contact du public.»
Le jeu des questions réponses continue. C’est au tour d’un responsable du collège Gibraltar de prendre la parole. Il se plaint des problèmes rencontrés par les élèves à la sortie des établissements scolaires et notamment des problèmes de racket et de violences. En réponse, le Préfet annonce qu’il va demander aux éducateurs de prévention de l’AMS de venir encadrer la sortie des cours.
Un participant demande pourquoi les cités des quartiers nord ne sont pas équipées de caméras de surveillance comme dans la banlieue parisienne. «C’est prévu pour bientôt, répond le Préfet. Nous allons mettre des caméras de surveillance dans certains quartiers.» Pourtant les caméras de surveillance ne sont pas une solution miracle. Parfois la violence éclate entre les murs des appartements. Un témoignage va dans ce sens.
«Je connais plein de femmes battues par leur mari, déclare une participante. Mais souvent elles ont peur de porter plainte car elles ont une carte de séjour. Or, si elles se séparent de leur mari violent, elles craignent de perdre leur titre de séjour. Pire, les policiers les interrogent souvent en présence de leur mari. Forcément, ces dernières vont se taire devant eux. Parfois même on reçoit ces femmes en leur disant que l’on ne peut rien faire et on les renvoie vers le samu social. Quand on ne leur dit pas de rentrer chez elles et de laisser leur mari regarder tranquillement le foot à la télé. Ces crétins pensent que ces femmes provoquent leurs époux ! C’est une honte ! Je veux que ces femmes qui sont victimes de violences conjugales soient mieux accueillies et qu’elles soient respectées par les fonctionnaires de police.»
Son intervention est saluée par une ovation dans la salle. Le Préfet rassure tout de suite les participants sur l’attention portée par ses services aux femmes battues. Pas sûr que tout le monde en soit convaincu. En tout cas, il faudra encore bien des débats pour réconcilier les citoyens avec ceux qui sont en charge de leur sécurité.
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Réactions des internautes
Vendredi 5 Juin 2009, 02:22
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Agression par des fonctionnaire de police à la retraite
J'habite marseille dans le 14eme, d'ancien fonctionnaires de police, pour s'occupé et se sentir superieur au autre menace, fait chanter, incite d'autre personne à commetre des arnaques et d'autre delis, on pour l'un d'eux agressé un jeune devant temoin des gens du quartier et des policier en fonction et à la retraite.Si quelqu'un pose des question sur ça , on dira que j'ai rêvé, personne temoignera contre pour divers raison.
Je pense que vu qu'il sont accès à des choses que peu de gens connaisse , qu'il devrait avoir un suivi médicale et qu'il fasse pas comme l'église qui au début couvrait les pédofile pour pas être éclaboussé.
je dirais au préfé que conte t'il faire pour les ordures qui vienne de la police, car c'est bien bos de faire baissé la delinquence quand des fonctionnaires de police à la retraite font l'inverse en toute impugnité , il devrait pas être couvert comme ça se fesait dans pour les pretre.
Pas étonnant après ça que les commisaria de police brule, donc que faire contre ces gens la , qui agresse , torture les gens à distance avec des appariel électronique pas connu du public.
Ma question serait que peut on faire contre ça.(je suis le seul en temoigné personne confirmera mais dire, à cause de menaces ou autres).
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