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La realité du mal logement des étudiants

Jeudi 03/03/2011 | Posté par Tong Yang (EJCM)

TANG, ÉTUDIANT CHINOIS INSTALLÉ À MARSEILLE depuis deux ans, nous raconte les petites galères de sa cité universitaire. En 2011, précarité et disparité riment avec vie étudiante.

« Température réglée ». Une notification dans l'escalier de la cité U Lucien Cornil nous informe laconiquement. Il aura fallu protester auprès de l'accueil depuis les dernières vacances d'été. Il s'agissait d'un problème de réglage de température de la douche commune à chaque étage. L'eau de la douche proche du point d'ébullition continuait à gêner la vie des étudiants.

Déçu et impuissant, un autre résident étranger se confie à moi, « c'est la troisième fois que je rapporte ce problème au Crous et finalement ils ont fait venir les gens pour la réparer. Mais comme vous voyez, rien n'a changé. Franchement, je m'y attendais, pour répondre au problème, il faut installer de nouveaux équipements. Le problème,c'est le contrôle de la température, il est défectueux et ne sert à rien. Voilà! ». En l'occurrence, on se demande à quoi bon fermer certains bâtiments pendant les 2 mois d'été, sous prétexte de rénover, alors que rien n'est fait pour la douche.

Alors certains cherchent à se consoler avec le prix du loyer. Quand on paie 150 euros, on ne devrait pas prétendre à avoir un palais. Un abri déplorable vaut toujours mieux que dormir dans la rue. Mais relativiser le problème de cette façon n'est pas la solution, car l'inégalité se trouve juste à coté. Dans un autre bâtiment, doté des cabines avec modulateurs, les habitants fredonnent les chansons de Lady Gaga sans se soucier d'être brulés par l'eau trop chaude. Plein de conforts, mais pas besoin de payer plus. C'est exactement 150 euros pour ces rossignols de la douche.

Payer plus pour plus de soleil !
Le problème de la douche n'est malheureusement pas un cas particulier. Un autre résident a dû vivre dans une chambre sans lumière pendant 3 semaines. La cause ? Un volet endommagé qui ne pouvait plus être tiré. Il a tenté par tous les moyens de ramener du soleil dans sa grotte : téléphoner, retéléphoner. Les agents sont passés, mais ne n'y pouvaient rien. Il a finalement décidé de déménager dans un bâtiment rénové qui coûte plus cher.

Qui sont les responsables pour cette situation ? Les autorités françaises ne devraient-elle pas assumer la rénovation des logements étudiants ? Peut-on accuser la crise ? Alors manque de moyens ou bien réelle incompétence ? À vous de me répondre.


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Tong Yang (EJCM) -