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Résolutions or not résolutions ?

Mercredi 05/01/2011 | Posté par Charlotte Lazarewicz, Nicolas Bourrel et Maha Ahmed

2011 est là avec son lot d'espoirs, de doutes et de motivation. Tabac et révolution occupent une place de choix dans les consciences. Nicolas, Maha et Charlotte sont allés à la rencontre des Marseillais,histoire de voir où ils en sont.

C’est parti pour une nouvelle année! 2011 sera-t-il un bon cru? En arpentant les rues phocéennes, nous avons croisé des optimistes mais aussi, des plus pessimistes sur la question. Entre nostalgie de l’année écoulée et espérances pour 2011, les langues se délient plutôt facilement. Il faut dire qu’à Marseille, on aime ça, tchatcher! D’ailleurs, quand on demande aux Marseillais ce qu’ils souhaitent à leur ville pour cette nouvelle année, ils sont loin de manquer d’idées pour l’améliorer. Des considérations personnelles à d’autres plus altruistes, ils nous ont fait part de leurs espérances, mais aussi de leurs inquiétudes en ce timide début de janvier.

Espoirs divers et variés

Les résolutions de début d’année donnent du fil à retordre à certaines personnes. Il y a ceux qui y sont allergiques et n’ont nullement l’intention d’en prendre, à l’instar de Karima, 29 ans, qui le clame haut et fort «les résolutions de la nouvelle année? C’est des conneries tout ça! ». 

Il y en a d’autres, moins radicaux, dont font partie Sandrine, la quarantaine, et Karim, presque trentenaire. Tous deux s’accordent à le dire «2011 pourrait bien être l’année du succès». Sandrine, elle, a passé des concours pour devenir cadre et croise les doigts en attendant les résultats tandis que Karim vend son album de raï en plein Belsunce, en espérant que quelqu’un lui donnera enfin sa chance. Il n’hésite d’ailleurs pas à le dire: il veut devenir une star et estime qu’il le mérite autant que les autres. Deux défis plus qu’ambitieux. 

Dans un tout autre genre, les résolutions concernant la sacro-sainte cigarette. Nombreux sont ceux qui veulent arrêter. C’est le cas de Carole, croisée sur le Vieux-Port qui nous soutient que, malgré les apparences, elle veut réellement stopper son addiction. Cigarette au bec, elle reconnaît, non sans humour, qu’elle «se laisse le temps de fumer les cinq dernières de son paquet». Carole a peut-être vu juste: faut-il vraiment se mettre la pression en ce début d’année? Les sujets complexes ne sont-ils pas assez nombreux comme cela?

Et Marseille dans tout ça　?

Si l’on en croit Philippe, globe-trotter de 58 ans tout droit débarqué des îles du Pacifique, les sujets délicats justement ne manquent pas. D’ailleurs, quand il pose son livre Indignez-vous (Stéphane Hessel) pour nous confier son ressenti, il nous avoue qu’il imagine volontiers 2011 comme «l’année de l’indignation". Peut-être un brin influencé par ce livret incitant à la résistance, il souhaite vivement «encourager la jeunesse à lutter contre les choses inquiétantes». 

Ce n’est pas Claude, enseignant suisse à la retraite qui se qualifie lui-même de «vieux militant gauchiste» qui va le contredire, lui qui souhaite à la France un changement de Président imminent et qui désire s’investir davantage dans les mouvements sociaux. 

Quant à Marseille en elle-même, ses natifs et amoureux lui souhaitent tour à tour de rester la même, gagner en propreté, ou encore conserver cet accent et cet accueil plus que chaleureux. Carole, l’incorrigible fumeuse, va encore plus loin en affirmant «qu’un peu plus de cohésion entre les cultures et les religions ne feraient pas de mal à Marseille ». Selon elle, «la ville nous vend un melting-pot qui ne fonctionne pas du tout». 

Dans la lignée des sujets sérieux, Sonia, 20 ans, médiatrice sociale depuis plusieurs mois le reconnaît : «il faut plus de moyens pour que le social perdure dans la cité phocéenne», insistant notamment sur le manque de moyens financiers. Karim, l’artiste de rue suit la même logique en espérant «plus de travail et plus de projets dans le social». Comme pour Claude, on retrouve ce désir d’engagement et d’investissement dans un combat social aujourd’hui inévitable. 

De sujets légers en sujets plus graves, les résolutions sont comme le reflet de notre qualité de vie. Et de nos espérances. Superstition oblige, certains préfèrent même les garder pour eux…peut-être pour mieux les recycler l’an prochain.

 

 

　

 

　

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Charlotte Lazarewicz, Nicolas Bourrel et Maha Ahmed -


Réactions des internautes

Samir Akacha
Vendredi 7 Janvier 2011, 22:21
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Résolution
 Ma première résolution, c'est de dormir plus tôt !

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