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On lâche (toujours) rien !

Mardi 14/02/2012 | Posté par Emilie Delrieu (EJCM)

Le week-end dernier au Dock des Suds, avait lieu la fête du syndicat Solidaires. Emilie était présente, et elle y a rencontré Hélène Ohresser, l’une des secrétaires de l’organisation dans les Bouches-du-Rhône.

Samedi 4 février, l'Union syndicale Solidaires a décidé de renouveler son initiative de fête annuelle au Docks des Suds de Marseille. L'occasion de rassembler le mouvement social local, autour d'échanges multiples, notamment lors du débat sur le thème "crise, dette, austérité" en présence d'Annick Coupé, porte-parole nationale de Solidaires et d'Hélène Ohresser, membre du secrétariat Solidaires13, que j'ai rencontré entre deux interventions.

Pour rappel, l'Union Syndicale Solidaires est une union de 45 fédérations syndicales nationales, qui regroupe la quasi-totalité des secteurs d'activité (transports, éducation, santé, environnement, etc.) et qui est également présente au niveau local, à travers des structures interprofessionnelles, comme Solidaires 13 dans les Bouches-du-Rhône.

"Dans le contexte électoral actuel, plus que jamais, c'est la parole des salariés qui doit être portée". Hélène m'explique que l'objectif de cette journée Solidaires est de réunir l'ensemble des acteurs de la résistance, qu'ils soient politiques, syndicaux, associatifs, voire même marchands, afin qu'ils réfléchissent ensemble sur la situation actuelle du pays. "La résistance ne se fera pas dans les urnes uniquement, puisque c'est aussi dans la rue que ça se passe".

Concernant la thématique du débat, qui est proposé cet après-midi-là aux Docks, Hélène considère qu'il s'agit d'un sujet incontournable dans le contexte de crise que nous traversons. Selon elle, la question de la dette et de l'austérité, prônée par les gouvernements d'Europe, mais pas seulement, conditionnent les politiques sociales qui sont menées par les entreprises et surtout par l'Etat. "Ces politiques sociales, c'est nous avant tout, le peuple, qui les subissons, et arriver ensemble à partager nos analyses, et à démonter le processus qu'on essaie de nous faire avaler, c'est important."

Quand j'évoque avec elle le rôle et la contribution des médias dans le débat public, elle me répond, qu'à l'heure actuelle, elle ne fait plus beaucoup confiance aux médias. "D'ailleurs on va avoir une intervention toute à l'heure à propos du film Les Nouveaux chiens de garde" (sorti en salle le 11 janvier 2012).

Pour elle, il s'agit d'une intervention essentielle afin de montrer que la parole médiatique n'est pas le reflet de la parole du peuple, des travailleurs, des chômeurs, des étudiants ou encore des retraités. Et c'est pour cette parole-là, qu'elle insiste sur la nécessité de créer des espaces, comme celui proposé par Solidaires, afin qu’elle soit diffusée. "La vérité elle est détenue là, elle n'est pas dans les grands quotidiens nationaux, ni sur les grandes chaines nationales."
La journée n'est pas encore terminée, mais Hélène espère qu’ils seront nombreux à répondre à l'invitation lancée par Solidaires, afin que soit réuni le plus grand nombre d'acteurs sociaux susceptibles de pouvoir sensibiliser l’opinion et, à terme, de pouvoir faire avancer les choses. "La volonté de cette fête annuelle c'est qu'elle soit la plus ouverte possible, enfin, à gauche évidemment !" (rires)

Hélène est aussi convaincue qu'il existe une vraie demande de prise de parole, d’espaces d’échanges et de libre expression des citoyens qui souhaitent se saisir des questions politiques, sociales et économiques qui les concernent directement. "Le mouvement social n'a plus vraiment la parole, les médias la squeeze. On a entendu toute à l'heure les camarades de Fralib qui montrent à quel point leur lutte passe inaperçue et je pense que ces espaces-là sont essentiels pour qu'on puisse réellement construire ensemble l'avenir, c'est-à-dire, être acteur et pas seulement spectateur des politiques qui nous sont infligées."

La prochaine réunion de Solidaires est prévue le 24 mars, à Paris, pour une mobilisation qui se veut nationale, sur la question de l'emploi notamment. Une nouvelle occasion pour les acteurs du mouvement social de faire entendre leur voix dans cette campagne électorale.



Crédit photos : Emilie Delrieu


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