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Blondie frappe fort

Jeudi 01/03/2012 | Posté par Elina Baseilhac

La chronique ciné revient. "Bye bye Blondie", le dernier film de Virginie Despentes, avec Emmanuelle Béart, est sur les écrans. Elina l'a vu en avant-première, en présence de l'actrice.

"Bye Bye Blondie" était présenté vendredi 17 février en avant-première par une de ses actrices principales, Emmanuelle Béart. Adapté de son roman éponyme, le dernier film de Virginie Despentes est une histoire d’amour entre deux femmes. Séparées depuis leur adolescence, elles se retrouvent des années plus tard à la force des coups.

Gloria hurle, se roule par terre, cogne violemment la table du salon. Désemparés face à leur fille insoumise, ses parents la placent dans un hôpital psychiatrique. C’est là qu’elle rencontre Frances, la jeune femme aux yeux bleus et au jean moulant, un peu arrogante, qui en sait plus long qu’elle sur les plaisirs interdits.

Une vingtaine d’années plus tard, Frances, Emmanuelle Béart, est présentatrice télé à Paris et Gloria, Béatrice Dalle, vit de solidarités amicales. Deux mondes opposés, qui vont pourtant se percuter farouchement quand l’animatrice rend visite à son amour de jeunesse. Les retrouvailles cahoteuses se font sous nos yeux, entre le mari homosexuel de Frances, épousé pour la forme, les soirées mondaines et les nuits trash.

L’adolescence punk-rock des années 80, on la découvre par morceaux, à travers les flashbacks successifs. Les deux écorchées vives se perdent et se retrouvent dans les bagarres et aux sorties de prison, au son des Béruriers Noirs et de la Souris Déglinguée. "Mort aux vaches, mort aux condés", chante la jeune Gloria dans les rues obscures, avec sa troupe de blousons noirs. A plus de 35 ans, elle est toujours la même, sauvage, animale, incarnée par une comédienne à la gouaille authentique, sans fard.

La "femme de sa vie", comme elle se définit elle-même, s’est perdue dans un monde où l’homosexualité féminine est taboue. Pour recomposer son essence véritable, elle devra reconquérir sa virilité, dans cette mise en scène brute et réaliste, où les coups sonnent dur. "Il s’agit d’un combat de femme", annonçait justement Emmanuelle Béart.

 

 Crédit photo : Siebbi

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Elina Baseilhac -

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