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Dix ans d’action sans prétention !

Mardi 13/09/2011 | Posté par Charlotte Lazarewicz

A La Ciotat, on a l'habitude des petites réalisations qui prennent de l’envergure. En toute modestie, la ville a inventé la pétanque, le cinéma, les pilotis (cf. Massilia Sound System), et un Festival de courts-métrages. La dixième édition se déroulait ce week-end. Charlotte s’est mêlée aux festivaliers.

Quel meilleur endroit que La Ciotat pour accueillir un festival de courts-métrages ? La ville, souvent qualifiée de "berceau du cinéma" - la plus ancienne salle de cinéma, l’Eden Théâtre, se situe à La Ciotat, c’est là que les frères Lumière ont projeté leur premier film en 1895 - n’en est pas à son coup d’essai. Depuis maintenant dix ans, elle accueille des réalisateurs venus des quatre coins du monde. Dimanche soir, le rideau s’est refermé sur un week-end aux allures de tour du monde cinématographique. Non sans une pointe d’émotion puisque les choses devraient changer dès l’an prochain. Explications.

Le ciné autrement
Bon enfant, sans prétention, modeste, les mots ne manquent pas pour décrire le "Best of Short Films Festival". Pour cette dixième édition, l’esprit n’avait pas changé pour un sou. Toujours les mêmes tables entreposées anarchiquement, les repas conviviaux servis jusqu’à pas d’heure, les conversations au détour d’une projection et, pour parfaire le tout, la musique en fond. C’est avant tout cela que l’on vient chercher au festival du court-métrage de La Ciotat. Amateur de cinéma ou parfait novice, qu’importe ! Choisir son programme (il y en avait huit en tout, composés de plusieurs courts), se demander qui sera primé cette année (voir le palmarès ci-dessous), d’où viennent les membres du jury, etc. Autant de questions auxquelles tous les cinéphiles curieux, ou curieux cinéphiles, étaient venus chercher des réponses tout au long du week-end, entre salles obscures et balades en bord de mer. 

Et demain ?
Toutes ces interrogations, Yvan Le Moine, président émérite du festival que nous avons croisé entre deux projections, a tenté d’y répondre. Avec plusieurs longs métrages à son actif, dont "Le Nain Rouge", un drame réalisé en 1998, ce réalisateur belge porte le projet du festival de La Ciotat depuis le tout début. Lui qui qualifie les courts de « créations pures et dures » ne pourrait accepter que son festival prenne une tournure différente. Il le reconnaît volontiers, le "Best of Short Films Festival", c’est un « événement sans prétention, n’ayant rien à voir avec Cannes ». Quant au choix de la sélection de courts, il est allé la puiser au cœur du cinéma étranger, dans les courts-métrages primés en Finlande, Italie, Pologne et autres contrées. 

Le jury est de la même verve : ses treize membres sont jeunes, ambitieux et ont l’œil plus que curieux. « Cette année, nous avons même un gamin de 11 ans » avoue non sans fierté Yvan Le Moine, « il s’appelle Hugo et apporte à cette édition une dimension particulière ». Yvan Le Moine est attaché à son festival. Si attaché qu’il se retirera avec le "petit festival", laissant place à un plus gros, entendez par là, brassant davantage d’argent dès l’an prochain. Espérons que l’esprit reste et que l’on continue à y croiser des habitués, qui eux seuls, connaissent la véritable âme du festival. A l’instar de Jean, un spectateur parmi tant d’autres, sac sur le dos et programme à la main, s’apprêtant à pénétrer dans de nouveaux mondes, entrer dans de nouvelles histoires, bref, savourer de longues minutes de courts-métrages. Une fin de festival qui ne nous laisse aucunement sur notre faim.



Palmarès 2011 :

Soleil d'or :  "Apele tac"  de Anca Miruna Lazarescu
Sable d'argent :  "Gilles Corporation"  de Vianney Meurville
Mer de bronze :  "Un juego de nino"  de Jacques Toulemonde Vidal


crédit photos : Charlotte Lazarewicz

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Charlotte Lazarewicz -