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Festival d’automne : un vent d’indépendance cinématographique

Mardi 01/11/2011 | Posté par Charlotte Lazarewicz

La 23ème édition du Festival cinématographique d’automne de Gardanne se termine ce soir. Depuis quinze ans, Régine Juin en est la programmatrice passionnée. Charlotte est allée à sa rencontre.

Si le cinéma de Gardanne est un cinéma d’art et d’essai, Régine Juin, sa directrice, n’en est, elle, pas à son coup d’essai. Déjà quinze ans qu’elle sélectionne avec un soin tout particulier les films qui seront projetés à l’occasion du festival cinématographique d’automne qu’accueille la ville chaque année à la même époque. Des films coups de poing aux films coups de cœur, ils ont tous au moins une caractéristique commune : appartenir à la grande famille du cinéma d’auteur. Ce soir hélas, la lumière revient déjà : c’est la dernière séance.

Art & Essai
Quand on demande à Régine Juin, directrice du cinéma gardannais et programmatrice émérite du festival d’automne, ce qui change pour cette 23ème édition, elle répond volontiers que "l’esprit est resté le même". Si rien n’a vraiment changé, c’est que la formule du festival marche. Elle fonctionne même très bien si l’on en juge par les quelques huit cents entrées quotidiennes depuis le 21 octobre, date de l’ouverture du festival.

De projections-débats en projections classiques, Régine Juin propose à ses spectateurs de s’en mettre plein les mirettes dans une des trois salles sans prétention du cinéma du cours Forbin. Des curieux de plus en plus jeunes si l’on en croit la passionnée de cinéma : "on a vraiment l’impression que la fréquentation se rajeunit d’années en années", constate-t-elle. "C’est une chance, les cinémas d’art et d’essai sont largement plus fréquentés par les vieux habitués".

Cette année comme les précédentes, les curieux cinéphiles (ou cinéphiles curieux) viennent des villages environnants et plus loin encore. Durant ces dix jours de découverte, ils auront eu le large choix entre du cinéma étranger (plus de trente pays étaient représentés lors de cette édition) et des films français. "L’idée, c’est de projeter des films d’auteur", explique Régine Juin. "Finalement, ce n’est pas bien important que Maïwen (la réalisatrice de "Polisse") soit de plus en plus connue, son film reste dans la griffe de ce que l’on aime montrer à Gardanne". L’occasion idéale pour les cinéphiles overbookés de revoir des films ratés dans l’année et de participer aux débats avec les réalisateurs, nombreux en période de festival.

Un seul thème, le cinéma
Bien sûr, Régine Juin a des coups de cœur plus forts que les autres. Elle nous parle par exemple du film "Les Acacias" ou "Le Havre" (film de clôture). Et de sa difficulté à n’en choisir qu’un ! Ce qui n’est pas toujours facile non plus, c’est de convaincre les réalisateurs de venir dire trois mots au micro en marge de la projection de leur film. "C’est peut-être du fait que le festival se passe dans une petite ville, ajoute-t-elle, pensive. Encore que, il a de plus en plus de renommée et on n’a plus forcément besoin de le présenter".

Le thème ? Il n’y en a qu’un : le Cinéma, avec un grand C. Et parce que la vie des salles obscures gardannaises ne s’arrête pas de tourner avec l’hiver, Régine Juin organise tous les mois des "soirées surprises". Au programme, une avant-première dont le nom n’est pas dévoilé à l’avance au public.

Parti comme c’est parti, le rideau n’est pas prêt de tomber sur les écrans gardannais. Pas comme les feuilles d’automne qui, elles, n’auront cessé de le faire durant les dix jours de festival, accompagnant ainsi les intarissables larmes d’émotion que seul le grand cinéma peut provoquer. Vivement l’an prochain !



Soirée de clôture mardi 1er novembre  -  Projection du film "Le Havre"

Plus de renseignements au   04 42 51 44 93 



Crédit photo : Cinéma Gardanne
 

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Charlotte Lazarewicz -