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Phocéa Rocks, un festival en devenir

Mardi 03/04/2012 | Posté par Maha Ahmed (EJCM)

Fédérer la scène rock marseillaise et lui dédier un festival, pendant le Off de Marseille 2013. Telle est l'ambition de Vincent Palacio. Maha est allée à sa rencontre.

Au détour d’un café, Vincent Palacio, musicien et amoureux de la musique nous raconte l’histoire de son projet, Phocéa Rocks, un festival de rock marseillais sélectionné dans le Off de Marseille 2013, Capitale Européenne de la Culture. Rencontre.

Phocéa Rocks, une idée folle qui part d’un "délire". Pour l’initiateur du projet, Marseille bouillonne de l’intérieur et délivre une vraie énergie commune. Il explique : "Il est temps d’utiliser ce potentiel comparable à celui de Londres par rapport au punk dans les années 70 et du grunge des années 90 made in Seattle." 

Il revient sur son parcours personnel : "A l’époque, je voulais tâter de la musique. Dix ans plus tard, je baigne encore dans cette scène !" (ndlr : Vincent Palacio est membre du groupe Nitwits)

L’initiative du projet part du postulat qu’une grande majorité de groupes marseillais ne sont pas "professionnels", mais ce statut d’électron libre n’altère en rien leur légitimité en tant qu’artistes et donc, la musique produite.

Il affirme : "il règne un certain climat d’urgence face à la musique. Le projet Phocéa Rocks veut rendre compte de l’émergence de la scène rock locale, symptomatique du dynamisme de la ville." Selon lui, les émotions vont au-delà du genre musical : "le rock, en plus d’être lui-même un vecteur d’émotions, en a beaucoup à transmettre."

Vincent Palacio s’oriente alors vers le Off de Marseille 2013. Succès immédiat. C’est ainsi que la petite équipe de l’association (composée de journalistes musicaux, les plus compétents et les plus au courant pour écrire sur le sujet) montée au profit de l’organisation du festival est née.

Sa mission ? Procéder au travail en amont en référençant les groupes de tous les styles, du métal extrême à la folk intimiste. Vincent nous confie : "Ce que j’aimerais, c’est que l’on puisse mélanger les genres, souvent coincés dans leurs bulles stylistiques, pour s’unifier tous ensemble en faisant du rock marseillais, et même plus que ça, du rock libre !"

Le but de la manœuvre ? Créer un festival local où les artistes seraient eux-mêmes producteurs de culture. Plus concrètement, le festival se déroulerait dans l’idéal sur l’été (juillet et août 2013) et tous les week-ends seraient l’occasion d’assister à des concerts, et pas n’importe lesquels.

Et quand on interroge le chef d’orchestre du projet sur les critères de sélection des groupes, voici ce qu’il nous répond : "nous sélectionnons des musiciens professionnels au sens où ils sont capable d’être opérationnels sur une scène. Mais le plus important est qu’ils aient un esprit large, qu’ils fassent preuve d’un effort de création et s’affranchissent, dans leur démarche personnelle, de tout ce que l’on peut déjà voir. Qu’ils soient sincères dans leur art et qu’ils fassent de la musique au premier degré !" 

Petit à petit, l’oiseau fait son nid : avec l’accord de plusieurs salles sur le Cours Julien et près d’une soixantaine de groupes semi-professionnels déjà référencés, Phocéa Rocks réserve encore quelques surprises pour l’année 2012.


Retrouvez plus d’infos sur la page facebook du projet.

 


Crédit photo : Eric Pringels



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