L’affaire Merah, au prisme des politiciens marseillais
Lundi 26/03/2012 | Posté par Jan Cyril Salemi
Au lendemain des événements qui se sont produits à Toulouse et de la mort de Mohamed Merah, le MBB a recueilli le témoignage de quatre responsables politiques marseillais. Nora Preziosi, Samia Ghali, Omar Djellil et Nassurdine Haidari portent chacun un regard singulier sur cette affaire.
Depuis une semaine, l’affaire Mohamed Merah a bousculé la France. Un jeune homme, Français, affirmant être membre d’Al-Qaeda, a commis sept meurtres en huit jours. Après plus de trente heures de siège devant chez lui, Mohamed Merah a été tué le 22 mars par les hommes du RAID. A la suite de ces événements tragiques, le MBB a choisi de faire réagir quatre responsables marseillais, de sensibilités politiques différentes.
Tous les quatre ont environ une quarantaine d’années. Nora Preziosi (UMP), Samia Ghali (PS) et Nassurdine Haidari (PS) ont grandi à Marseille, Omar Djellil (indépendant) y vit depuis quelques années. Tous les quatre sont musulmans, et investis, chacun à leur manière, dans la vie des quartiers populaires. Nous leur avons posé à tous la même question : comment réagissez-vous aux actes de Mohamed Merah et aux conséquences liées à cette affaire ?
Nora Preziosi, conseillère municipale UMP, adjointe au maire de Marseille, déléguée à l’action familiale et au droit des femmes.
“Un échec politique pour tous”
Mohamed Merah est un criminel, qui s’est servi de l’islam. Il a fait beaucoup de mal aux musulmans et a sali tous les gens d’origine algérienne. Cette affaire révèle aussi un échec politique pour tous, la gauche comme la droite. Et cela doit nous conduire à repenser notre action dans les quartiers difficiles. Notamment en faveur des familles mono-parentales. Il faut s’occuper des citoyens.
Ce que je vois dans les quartiers, c’est que les jeunes attendant du travail, mais je ne les vois pas prêts à entrer dans cet intégrisme. Je suis née à Fontvert, j’ai grandi avec le monde entier au pied de mon immeuble. Nous avons besoin de retrouver cette mixité sociale.
Vous me parlez des propos de Claude Guéant sur le halal, par exemple, qui auraient stigmatisé les musulmans. Mais Claude Guéant dit ce qu’il veut. Personnellement, je me réclame d’une droite sociale. Ce que je constate c’est qu’il faut plus de surveillance en France, qu’il faut donner les moyens aux quartiers de s’en sortir et qu’il faut cesser de véhiculer des mensonges sur l’islam.
Samia Ghali, sénatrice PS, maire des 15e et 16e arrondissements de Marseille.
“Une véritable télé-réalité”
Je redoute que Mohamed Merah devienne un héros. Il peut y avoir cette dérive. On l’a trop mis en avant. Il voulait cette médiatisation, et il l’a eue. On a vécu une véritable télé-réalité, et tout cela peut prêter à confusion. Quitte à le tuer, mieux valait le faire tout de suite. Je pense aussi qu’on aurait pu l’arrêter, au moins avant la dernière tuerie. Quand la police veut mettre les moyens pour arrêter quelqu’un, elle en est capable.
Il y a beaucoup d’hypocrisie. Les dernières propositions de Nicolas Sarkozy, qui veut pénaliser la fréquentation des camps terroristes ou accroître la surveillance d’internet, vont dans le bon sens. Mais pourquoi ne l’a-t-il pas fait plus tôt ? J’y suis favorable.
Ceux qui consultent régulièrement des sites internet suspects doivent être pistés. Et s’ils n’ont rien à se reprocher, je ne vois pas où est le problème. Les journalistes ou les chercheurs, qui visitent ces sites pour leur travail pourraient, par exemple, demander une accréditation pour les consulter sans être inquiétés.
Omar Djellil, militant socialiste pendant plus de dix ans, il s’est un temps rapproché du Front National (le MBB l’avait alors rencontré, en octobre 2011). Il s’en est démarqué désormais, et a fondé son propre mouvement, l’APRES (Alliance pour le Progrès et la Rénovation Sociale).
“Merah est un produit de la banlieue française”
A titre personnel, je me reconnais dans le parcours de Mohamed Merah. J’ai été au contact d’intégristes musulmans, mais j’ai eu la chance de faire les bonnes rencontres pour ne pas m’enfermer dans ces milieux. Il est très facile de se radicaliser au niveau religieux.
Mais avant tout, il faut garder à l’esprit que Mohamed Merah est un Français, il est un produit de la banlieue française. Il y a un processus qui l’a conduit à devenir un tueur de sang froid, nous devons le connaître.
Pour sortir de cette impasse, il faut que la citoyenneté française soit reconnue aux habitants des banlieues. Et il faut que les gens qui sont censés représenter les musulmans de France soient indépendants.
Le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) est trop lié à l’état. L’état français doit respecter la laïcité et ne pas s’ingérer dans l’organisation du culte musulman. Il ne le fait ni pour le diocèse, ni pour le consistoire.
Si la communauté musulmane se braque, c’est parce qu’on lui impose des représentants qu’elle ne reconnaît pas. Et qui ne sont pas à la hauteur. Il aurait fallu qu’un dignitaire religieux propose au RAID d’aller parlementer avec Merah, pour le calmer, l’inciter à se rendre.
Des jeunes qui ont le profil de Mohamed Merah, il y en a des quantités. Ils sont désactivés. Mais il suffit d’une élément pour faire le détonateur. Dans son cas, ce qui a joué, c’est l’actualité récente, les bombardements israéliens meurtriers sur Gaza, ou ces images de soldats américains qui urinent sur des morts afghans.
Quand on est dans la situation de Merah, isolé, dans une dérive sectaire et radicale, le délire mystique prend le dessus, et un événement extérieur devient le déclencheur.
Nassurdine Haidari, conseiller municipal PS, adjoint au maire des 1er et 7e arrondissements de Marseille. Initiateur d’un appel, “Nous ne marcherons plus”, en faveur de l’égalité dans les quartiers populaires (lire ici son interview parue sur le MBB).
“Les musulmans n’ont pas à se justifier”
Je ne me sens pas concerné par la lecture de l’islam d’un individu qui a sombré dans la folie et la haine. Les musulmans dans leur ensemble n’ont pas à se justifier, car ils n’ont rien à voir avec la folie meurtrière de ce jeune homme, bouffé par le radicalisme.
Ce drame met en lumière un enjeu majeur pour la société française : la formation des imams (ndlr : Nassurdine Haidari est lui-même imam, mais il n’est plus en fonction). Aujourd’hui, 99% des imams ne sont pas formés, il n’ont aucune base religieuse solide.
Il nous faut établir au plus vite un clergé musulman de France. Nous devons poser la question de l’autorité religieuse, qui nous permettra de lutter contre le radicalisme. Actuellement, le CFCM est une entité à la fois religieuse et politique. Ce n’est pas compatible. C’est en raison de cette dimension politique que l’état intervient au sein du CFCM. Nous devons sortir de ce schéma.
Pour revenir au cas de Mohamed Merah, les actes qu’il a commis ne permettent aucun rapport avec la spiritualité musulmane. Selon moi, l’intervention de dignitaires religieux lors des négociations n’aurait eu aucune prise, car on était face à une citadelle d’extrémisme.
Ce jeune homme n’avait pas d’attache avec l’islam. Il ne faut pas voir Merah comme un enfant de l’islamisme, mais comme un enfant de France, qui a basculé dans le radicalisme et la haine. Je rejette toute stigmatisation et tout amalgame. Mais j’affirme aussi qu’aucune insuffisance sociale ne peut justifier de tels actes.
Et la seule question rationnelle que nous pose cette affaire est celle de l’union nationale. On entend malheureusement depuis plusieurs jours des discours nauséabonds et dangereux, sur l’accueil des immigrés ou la révision du code de la nationalité.
Le Front National, notamment, se sentant en perte de vitesse, propage ces idées de division nationale qui aggravent la stigmatisation. Mohamed Merah est le nouveau directeur de campagne de Marine Le Pen.
Crédit photo : paulgalipeau.com
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Lundi 26 Mars 2012, 14:34
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En termes d’infrastructures l’état surinvestit dans les quartiers, le problème est ailleurs. Beaucoup de jeunes n’ont pas les codes. L’éducation familiale et l’emprise de la communauté y sont pour beaucoup.
Je rejoins la réflexion de Samia Ghali lorsqu’elle dit qu’il aurait pu être arrêté avant ou vivant (par le GIPN).
L’idée d’un clergé musulman avancée par Nassurdine Haidari est une piste à suivre. En revanche affirmer que MM « n’avait pas de lien avec l’islam » est mensonger. C’est le produit d’un certain islam, inutile de se voiler la face, d’une famille décomposée, d’un état laxiste.
La nation a été forte dans cette épreuve même si certains s’en tiennent éloignés. Les débats qui animent la campagne n’ont pas à être ajournés. Ils ont de toute façon courts au sein de la société civile.
Voici deux points de vue pour éclairer la réflexion, le premier d’un Algérien, le second d’un philosophe français de confession musulmane :
http://www.operationteafortwo.com/2012/03/21/quand-la-france-simpose-lislamisme/
http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/03/23/un-monstre-issu-de-la-maladie-de-l-islam_1674747_3232.html
Les musulmans doivent avancer vers la république, mettre leurs préceptes religieux en accord avec ceux de la République, comme les Juifs l’ont fait il y a deux siècles à la demande de Napoléon. Dans les synagogues il y a une prière pour la France, et dans les mosquées ?
PS : pourquoi n’avoir interrogé que des élus d’origine maghrébine ?
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Lundi 26 Mars 2012, 21:07
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Re:
Le parti pris était d'interroger des responsables politiques musulmans, mais tous les quatre ne sont pas d'origine maghrébine. D'ailleurs leur origine ne m'importait pas. Par contre je souhaitais des réactions de politiciens musulmans, c'était cet aspect que je souhaitais mettre en avant dans mon article.Cette importance donnée à l'origine des personnes est exagérée et injustifiée. L'origine de Mohamed Merah est une information, mais c'est une information annexe, secondaire. L'information principale est que Mohamed Merah était Français, qu'il avait grandi en France, qu'il était allé à l'école en France, qu'il avait des amis français, tout comme lui, sans distinction de leur origine.
Y a-t-il un nombre de générations minimum pour décréter que l'on est Français, sans mention de l'origine ? Comme le relève cet article du Lyon Bondy Blog, il y a dix ans, Richard Durn, auteur de la tuerie de Nanterre, n'a pas été présenté comme étant d'origine étrangère.
Yves Montand était-il Français d'origine italienne ou Français ?
Isabelle Adjani est-elle Française d'origine algérienne ou Française ?
Manuel Valls est-il Français d'origine espagnole ou Français ?
Nicolas Sarkozy est-il Français d'origine hongroise ou Français ?
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Lundi 26 Mars 2012, 23:00
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Re: "bi"quoi ?
Cette assignation à une origine supposée est d'autant plus étonnante que Mohamed Merah semble surtout avoir été un enfant de la / des institution(s) : placé en foyer de 6 à 14 ans, y revenant régulièrement avant de connaître la prison à 18 ans (21 + 1 mois semble-t-il) puis l'hôpital psychiatrique...C'est en prison qu'il a tenté de se pendre et qu'il s'est radicalisé, pas dans sa famille d'origine... On devrait aussi s'interroger sur ce passage décisif dans la vie d'un jeune suragité qui multiplie les sursis et les petits délits (pas tout à fait un caïd ou un truand professionnel jusque là)...
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Mardi 27 Mars 2012, 12:57
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Re: "bi"quoi ?
Petits délits ? Il était ultra violent : vol à l’arraché, il proférait des menaces de mort, a tenté d’endoctriner un ado, sous la menace, en le contraignent à regarder une vidéo d’Al Quaïda, égorgements à l’appui, a tabassé la sœur de ce jeune, faisait des casses pour se procurer de l’argent, était armé jusqu’aux dents.
Votre mépris des victimes est indécent. A croire que c’est la marque de fabrique du Bondy blog.
Quant à sa famille, parlons-en : géniteur délinquant qui ne s’est jamais vraiment occupé de ses enfants, sans morale comme le montre sa volonté de porter plainte contre la France, frère intégriste.
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Mardi 27 Mars 2012, 09:18
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Re:
Jan Cyril,Pourriez-vous expliquer pourquoi les associations « antiracistes » ont, dès l'annonce de l'exécution des militaires puis de l'enseignant et des enfants, hurlé au racisme, à l'« antisémitisme »; émis la thèse que l'assassin était motivé par des thèses racistes, ces mêmes associations soulignant du reste l'origine maghrébine des militaires - et un antillais, noir - tout en accusant le discours de droite/extrême-droite ?
Je résume :
- indiquer l'origine maghrébine d'un jihadiste serait raciste, ou du moins, stigmatisant
- indiquer l'origine maghrébine, antillaise, juive de victimes d'un terroriste que ces associations antiracistes et politiciens de gauche pensaient alors être motivé par des idées néonazies, contribuerait à la lutte contre le racisme
Va falloir m'éclairer.
De même, lorsque des élus ou des assoc exigent plus de représentativité ethnique en politique ou dans les médias, ne considèrent-ils pas ceux qu'ils voudraient voir être plus représentés, sous le seul prison de leur origine, de leur couleur de peau ?
Pourquoi personne ne réagit lorsque le rappeur Abd Al Malik, adulé à gauche, se revendique noir et musulman dans ses interviews ?
Pourquoi personne ne hurle lorsque la journaliste/chroniqueuse Audrey Pulvar revendique être « une femme de race noire », dans une interview accordée à un site ne parlant que des noirs, Grioo.com ?
Pourquoi en France des politiciens et des millions de Français se sont-ils niaisement trémoussés en clamant « France black blanc beur », en juillet 1998 ?
Pourquoi en France tant de personnes se sont félicités qu'Obama, vu comme un noir, a été élu président des Etats-Unis; et ont elles-mêmes souhaité qu'un Obama soit un jour élu en France ?
Pourquoi personne n'a critiqué le fait que Bayrou ait vanté d'avoir son « Obama français », en la personne d'Alain Dolium, lors des Régionales 2010, alors que cela gonflait l'intéressé lui-même ?
Pourquoi personne ne soulève le fait qu'il existe un organisme ne défendant que les noirs (CRAN) ?
Pourquoi sur le Bondy Blog version Bondy, une blogueuse établit des stats ethniques (théoriquement interdites, non ?... sauf au BBlog semble-t-il) pour tenter de démontrer la sous-représentativité des noirs, maghrébins et « autres » ?
Question subsidiaire : Pourquoi les habituelles associations « antiracistes » ne poursuivent jamais en justice des personnalités de gauche qui tiennent des propos à la Hortefeux, Guéant ou Zemmour ?
Sinon, 2 anecdotes.
Lorsque je suis arrivé à la fac à Aix-en-Pce au tout début des années '90, tout jeune étudiant débarquant des Alpes, j'ai été présenté à un groupe où se côtoyaient des étudiants de toutes origines, dont des étudiants africains/Français d'origine africaine.
Ceux-ci me demandaient parfois mes origines, ou plutôt, « ce que j'étais » (quand je faisais connaissance d'un nouveau). N'ayant pas été élevé en tant qu'asiatique, mais en tant que Français, et ne comprenant pas trop la question, je répondais invariablement et spontanément « ben, Français ? ». Et j'ai été très vite catalogué comme militant FN - ce que je n'étais absolument pas - parce considéré comme reniant mes racines asiat.
Autre anecdote.
Lorsque je me suis inscrit sur le Bondy Blog, version Bondy (ça doit remonter à 2008 ?), je me rappelle être intervenu dans un sujet parlant de francité, des origines etc; et j'avais précisé que bien qu'étant d'origine asiat, je me sentais Français.
Un Antillais, très marqué à gauche, m'avait alors rétorqué que, non, je devais me considérer comme « une épave de l'Empire échouée sur le territoire français », quelque chose comme ça.
Amélie s'en souvient peut-être (le pseudo était Briardounet).
De même, toujours sur le BBlog version Bondy, j'ai été accusé de vouloir me faire passer pour plus Français qu'un Français/plus blanc qu'un blanc, parce que je me revendique Français et indiquait dans mes commentaires regretter que certains, beaucoup même, se sentent avant tout Algériens, Sénégalais, Chinois, Israéliens/juifs ou que sais-je, avant d'être Français.
Qui sont les racistes, finalement ?...
On ne peut en tout cas pas à la fois s'indigner qu'un terroriste soit désigné comme étant d'origine maghrébine, et trouver formidâââble lorsque des initiatives considérées comme antiracistes sont prises à l'encontre de jeunes vus comme étant... d'origine maghrébine, africaine etc - et qui eux-mêmes se revendiquent régulièrement comme tels.
Posez-vous la question de savoir pourquoi tant de sujets sur le Bondy Blog version Bondy, ou sur le Lyon BBlog, tant de sujets donc tournent autour du Maghreb, de l'Afrique, de l'islam, de la colonisation, de la diversité (ethnique) etc ?
Tous ces blogueurs se considèrent-ils Français, ou Français d'origine ceci ou cela ?...
Répondre -
Mercredi 28 Mars 2012, 09:28
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Re:
"Pourriez-vous expliquer pourquoi les associations « antiracistes ..." Parce que ces 1 infos ont été donné par la police elle même après recoupement sur une affaire précédente. D'habitude se sont les néo nazi qui voient des intégristes derrière chaque faits divers, alors stp la ramène pas trop (avec toi ça va être dur).Répondre -
Mercredi 28 Mars 2012, 11:01
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Re:
@ Machette :La police a livré quelques indices parcellaires, que les assoc « antiracistes » et les politiciens se sont empressés d'embellir, prévoyant même déjà des manifestations contre le racisme et les néonazes.
Tout ce beau monde était déjà persuadé qu'il s'agissait d'un néonaze *.
A tel point qu'un journaliste du Nouvel Obs a écrit ceci sur son tweeter
Le dénommé Tristan Dessert étant, lui, journaliste à la RTS (Radio Télévision Suisse).
Il intervenait du reste le 19.03 dernier http://www.rts.ch/video/info/journal-19h30/3866185-france-fusillade-a-toulouse-les-precisions-de-tristan-dessert.html
* Un peu comme sur des forums musulmans, à l'instar de Mejliss.com, à la suite d'un attentat perpétré dans une mosquée de Bruxelles : le sujet a été publié dans la rubrique « Racisme et islamophobie », l'auteur du commentaire ayant été persuadé que l'auteur de l'attentat ne pouvait être qu'un « islamophobe ». http://mejliss.com/2012/03/13/alerte-un-imam-tu-rahimallah-dans-un-attentat-en-belgique
Amélie le reconnaîtra peut-être, il s'agit du même Ledaron qui intervient sur la version Bondy du BBlog..
Répondre -
Mardi 27 Mars 2012, 12:48
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Re:
Il y a une contradiction Il y a une contradiction à convoquer des élus exclusivement musulmans puis à condamner l’importance donnée aux origines de Merah, qui soit dit en passant était binational. On ne s’attardera pas sur les origines des personnes qui tapissent les murs des cités et des prisons de tags à la gloire de l’assassin, certainement des Français d’origine béarnaises, polonaises ou chinoises.Reconnaissez que les célébrités que vous convoquez ne se revendiquent pas d’un autre pays que la France.
Les adjectifs qualifiant la nationalité ne portent pas de majuscules, inutile d’en faire des tonnes.
Répondre -
Mardi 27 Mars 2012, 19:02
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Re: Sous-titres
J'ai qualifié de "petits délits" (comme l'ensemble de la presse semble-t-il) les faits commis par Mohamed Merah de 2004 à 2007, c'est-à-dire AVANT son emprisonnement : jet d'un caillou sur un autobus, vols avec ou sans violence et outrages, jusqu'au vol à l'arraché d'un sac à main qui lui vaut 21 mois de prison...Je n'englobais pas dans cette qualification les faits commis APRÈS sa sortir de prison, si l'on veut BIEN lire et comprendre ce que j'ai voulu dire.
Je ne vois pas non plus le rapport avec le "mépris des victimes". Il me semble que l'on peut s'interroger sur le système carcéral français sans encourir une telle véhémence accusatoire.
Répondre -
Mardi 27 Mars 2012, 19:37
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Re: démission parentale
Jet de cailloux, outrages, vols avec violence, c'est déjà très... violent, et cela fait beaucoup pour un jeune garçon. La prison n'a rien arrangé, c'est certain. Ne sous-estimons pas le rôle des parents dans cette dérive. Le géniteur l'a abandonné lorsqu'il était petit pour rejoindre son pays d'origine après avoir exercé ses talents d'entrepreneur dans l'économie parallèle et connu, lui aussi, la prison.Répondre -
Mardi 27 Mars 2012, 19:59
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Re: Sous-titres
Précision: par mépris des victimes, j'entends celles qui ont été la cible des "petits délits" de Merah.Tout délit peut être perçu comme violent par les personnes qui les subissent. Un vol à l'arraché, un outrage verbal laissent souvent des traces voire un traumatisme à vie.Quant à la radicalisation en prison, contre laquelle rien n'est fait (des imams intégristes y sévissent), elle a sans doute un lien avec le fait que les musulmans y sont majoritaires.
Répondre -
Mardi 27 Mars 2012, 23:10
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Re: Sous-titres
@ Christine,A propos des délits, cela me fait penser à l'interview accordée à BFM TV par l'imam Haroun Derbal de la mosquée Ilsah (Quartiers Nord de Marseille).
J'ai filmé l'interview; il revenait sur les massacres perpétrés par le jihadiste des cités.
http://www.youtube.com/watch?v=RHoQlOtXUBM
Dans cette interview, il parle du terroriste comme d'un... « dilinquant » (sic), curseur à 1'15 par là.
On notera au passage la formidable hypocrisie de ce type, qui proclame que l'islam, c'est la paix, la tolérance, qui parle d'humanisme etc, mais qui, dans ses prêches, martèle que fêter Noël et le Nouvel an fait basculer le musulman dans la mécréance, et qu'un non-musulman, s'il veut vivre en paix au milieu de musulmans, doit payer une taxe....
Je n'invente rien, voici le prêche de ce même Haroun Derbal, prononcé le 23 décembre 2011 :
http://www.youtube.com/watch?v=nbEEQTAneLM
Cf curseur à 20'30" (« la cilibration [sic] des fêtes de fin d'année pour le musulman n'est pas une affaire de péché, mineur ou majeur soit-il, mais c'est une affaire plus grave et plus profonde que cela; c'est une affaire qui peut mettre en danger notre islamité, notre foi et notre religion.
Elle peut nous faire sortir de la sphère de la croyance de l'islam pour nous faire rentrer dans une autre sphère qui est celle de la micriance [re sic] et de l'association »).
Et à 41'03" (« parce qu'un non-musulman, quand il vit avec les musulmans, il doit payer une espèce de taxe qu'on appelle el jiziah, en contrepartie de sa protection »).
Il tenait déjà les mêmes propos le 24 décembre 2010 : voir ici, page 16, la vidéo intitulée « Les fêtes de fin d'année »
http://www.mosquee-islah.net/videos.php?page=16 ou ici, curseur à 37'00" http://www.youtube.com/watch?v=CxPZyGdR5bg&feature=player_embedded
Danger, menace, péril... Voilà ce que représentent les fêtes de fin d'année, pour ce pacifique et tolérant imam, interviewé par BFM TV parce qu'il réussit à se faire passer pour un « modéré ».
Le pire, c'est que ce type de prêche n'est pas isolé, on en trouve d'autres sur le net, les imams du coin où j'habite diffusent le même type de discours (Seine-Saint-Denis)...
Les voilà, les prédicateurs de haine que ne dénoncent pas Sopo, Mélenchon, Joly etc !
Répondre -
Mercredi 28 Mars 2012, 07:45
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Re: Sous-titres
Romuald,Il est tellement navrant de tourner en ridicule la prononciation et l'accent d'une personne que cela discrédite totalement l'argumentaire.
Répondre -
Mercredi 28 Mars 2012, 10:45
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Re: Sous-titres
Jan,J'en prends bonne note.
Mais considérez-vous comme normal qu'un imam se fasse passe pour un tolérant et pacifique lors d'une interview TV, alors que, dans ses prêches, il appelle rien de moins qu'à mépriser certains aspects de notre civilistaion - comme les fêtes de fin d'années, par exemple - ou à marteler qu'un non-musulman doit payer une taxe spéciale s'il veut vivre en paix au milieu de musulmans ?
Répondre -
Jeudi 29 Mars 2012, 07:38
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Re: Sous-titres
C'est une manière d'évacuer le problème . Cela ne change rien aux faits qui sont eux, indiscutables.Attachons-nous au fond plus qu'à la forme.
Répondre -
Jeudi 29 Mars 2012, 07:36
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Re: Sous-titres
Pardonnez-moi Christine Gorce, mais je rejoins totalement Amélie. qualifier de ptits délits les agissement e ce criminel avant son premier emprisonnement , c'est banaliser les comportements anti-sociaux et la violence; Pour avoir écopé de 21 mois de prison à 18 ans , c'est que l'ardoise devait être longue et pas du tout anodine.On peut certes s'interroge sur le fonctionnement carcéral, mais pourquoi ici et maintenant.
Répondre -
Mercredi 28 Mars 2012, 07:39
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Re:
Amélie,Si vous comptez donner des leçons d'orthographe et de grammaire, il faudrait commencer par connaître les règles. Dans mes phrases, le mot "Français", avec majuscule, a valeur de nom. Il y a ellipse du "un", mais le mot garde sa fonction de nom, pas d'adjectif. L'écrire avec une majuscule est donc tout-à-fait correct.
Ceci dit, il n'y a aucune contradiction à faire réagir des politiciens musulmans tout en s'interrogeant sur l'importance accordée à l'origine de Mohamed Merah. Cela semble vous échapper, mais la pratique d'une religion n'est pas liée à l'origine. Ces deux éléments sont distincts.
Ils peuvent être mêlés. Mais c'est ce que j'ai choisi de ne pas faire dans cet article. Je n'ai pas interviewé ces personnes en tant que Français d'origine étrangère mais en tant que Français musulmans.
Focaliser le débat sur les origines ou sur la bi-nationalité est totalement stérile et infondé.
L'un des soldats tués par Merah était peut-être (je ne le sais pas) bi-national. Il a en tout cas été enterré dans son pays d'origine, le Maroc. Les victimes de l'école juive étaient toutes bi-nationales. Elles ont été enterrées en Israël. Tous étaient des Français. Comme Mohamed Merah.
Répondre -
Mercredi 28 Mars 2012, 11:52
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Re:
Au temps pour moi pour ce qui concerne l'orthographe.Origines et religion sont souvent liées, elles font office de marqueurs identitaires, parfois forts. C'est le cas pour les Irlandais et les Polonais, généralement très attachés, pour des raisons culturelles, politiques et historiques, au catholicisme. Chez les Arabo-musulmans, le lien entre origine et religion est également souvent fort et revendiqué. Il y a donc bien une contradiction entre refuser de réfléchir sur l’origine de Merah et convoquer des politiques de confession exclusivement musulmane, dont certains sont d’ailleurs peut-être binationaux. Merah avait la nationalité française, pourquoi ne pas avoir interrogé des élus de différents horizons ? Si Merah avait été chrétien, juif ou athée, vous seriez-vous tourné exclusivement vers des personnalités exclusivement chrétiennes, juives ou athées ?
On a rapidement su que les victimes juives étaient « binationales », cela a été clairement annoncé par les journalistes en ces termes. Rien en revanche sur Merah jusqu’au moment où on a appris que son père lui avait fait faire un « passeport algérien ». Rien non plus sur le soldat qui était certainement, si on en croit ses funérailles, franco-marocain (le Maroc impose la nationalité marocaine à tout enfant de Marocains, sans qu’ils aient la possibilité de renoncer à leur nationalité au profit d’une autre). La binationalité est un sujet délicat qui pourrait émouvoir l’opinion publique.
Répondre -
Mercredi 28 Mars 2012, 12:53
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Re:
Certains conçoivent mal qu'on puisse être français et juif ou musulman.« L’Etat français n’est pas clair, un jour il nous dit qu’il a tué des Juifs, un autre jour qu’il a tué des Français, puis après vous entendez qu’ils sont musulmans. Vous n’obtenez jamais la vérité. Si ce gars-là est un terroriste, il faut en apporter la preuve. »
http://www.dailymotion.com/video/xpqh11_tueries-de-toulouse-et-montauban-incomprehension-dans-la-famille-de-merah-en-algerie_news#from=embediframe
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Jeudi 29 Mars 2012, 07:29
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Re:
Le meurtrier de Toulouse et Montauban n'était pas "d'origine algérienne"; il était Algérien de naissance et Français. Sa famille demande qu'il soit enterré en Algérie auprès des siens.Quat aux exemples d'artistes que vous citez, il arrive très souvent qu'on mentionne leurs origines , d'une part parce que ça ne saute pas aux yeux dans la mesure où ils ont des noms français, et d'autre part, pour dire que les immigrés sont une chance pour la France. M^me chose pour Manuel Valls.
Quant à Sarkozy, on dit assez souvent qu'il est d'origine hongroise avec une intention péjorative , allez savoir pourquoi, ou plutôt pour rendre illégitime le débat sur l'identité nationale.
Enfin , ça ne gêne pas les associations anti-racistes quand on rappelle les origines de Zidane.
Répondre -