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La drague au Maroc, un sport national !

Dimanche 19/09/2010 | Posté par Amine Reguig

AMINE, BONDY BLOGUEUR LYONNAIS, est revenu des ses vacances marocaines avec un nouveau hobby, la drague. Il nous révèle les secrets ingénieux de cette pratique !

Pour être un bon dragueur au Maroc, il faut toujours commencer à l’heure des « hostilités » c'est-à-dire aux alentours de 18h. C’est l’heure où la « friandise » commence à pointer le bout de son nez.

On distingue trois types de dragueurs. Commençons en premier lieu par  « les lover ». On pourrait les comparer  à « Hitch », les cheveux bien coiffés, les vêtements bien assortis, le visage bien rasé, le tout saupoudré d’un bon petit parfum. En général, ils se retrouvent en petit comité de 2 ou 3 personnes maximum, le torse bien bombé, le sourire XXL et le regard sensuel. Leurs démarche est plutôt lente. Dès que la « cible » est en vue, ils ralentissent encore plus la cadence au point de faire du surplace et passent le plus lentement possible afin que la fille puisse avoir le temps de bien les regarder et de succomber à leurs charmes. On pourrait comparer cette catégorie à la pèche à la traine ; on laisse le physique faire et on attend gentiment que le poisson morde à l’hameçon !

Maintenant, passons à la deuxième catégorie : « les caméléons ».  C’est le genre de personnes discrètes, habillées normalement. Elles se fondent dans la masse et marchent normalement comme tout le monde. On les retrouve dans les endroits bondés comme les marchés, la médina ou les centres commerciaux. Eux aussi se retrouvent en groupe de 3 ou 4 personnes mais se remarquent beaucoup moins que la 1ère catégorie.  Dès que la fille est « localisée », ils attendent  patiemment que la jeune demoiselle passe devant eux, histoire d’admirer le potentiel et la suivent sur un périmètre de 50 à 100 mètres. Dès qu’ils sont suffisamment près, ils murmurent à la   « gazelle » de doux petits « psss … psss » ainsi que quelques douceurs du genre «  coucou ma beauté … tu es belle ma jolie ». On pourrait les comparer à un cobra ou un crotale, ils se fondent dans le paysage pour mieux surprendre leur « proie ».

Enfin, abordons notre ultime catégorie que j’ai baptisée : « les cascadeurs ».  Alors là, c’est toute une équipe (5 personnes minimum !) qui est mise en place avec : les « guetteurs » pour repérer, les « parleurs », et les « perturbateurs » pour l’ambiance, chacun ayant une tâche bien définie. Les « guetteurs » ne ratent aucune proie, dès que celle-ci est repérée, ils laissent place aux « parleurs » qui commencent  la plaidoirie : « ksss … ksss ksss … ksss » tel est le signal, ensuite, c’est là qu’interviennent les perturbateurs qui se rapprochent de la cible, la bousculent doucement ou lui demandent tout simplement l’heure … tous les moyens sont bons pour attirer l’attention de la dulcinée , s’ensuit  alors les petites répliques dignes des plus grands films hollywoodiens  : « Mademoiselle, je te jure t’as les yeux qui tuent » … « coucou chérie, allez fait nous un petit sourire » et les perturbateurs qui sont évidemment là pour sortir les blagues aux bon moments .

On pourrait les comparer à des cambrioleurs, tout doit être parfaitement mis en place pour déclencher  le jack pot. Après le foot, l’athlétisme et la pèche, la drague devient ainsi un sport national, si ce n’est le sport du moment au Maroc !

Retrouvez aussi cet article sur le Lyon Bondy Blog


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Amine Reguig -