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Le Festi'femmes a-t-il du sens ?

Mercredi 09/03/2011 | Posté par Marion Gaillard (EJCM)

Le festival 100% féminin qui se déroule à Marseille du 7 au 12 mars divise. Marion a rencontré deux Marseillaises que le festival ne laisse pas indifférentes.

Le Festi’femmes met à l’honneur des femmes en consacrant une semaine entière aux arts de la scène version féminin. Il fut créé il y a 16 ans de cela par Eliane Zayan à l’occasion de la journée de la femme. Une manière pour elle de rétablir une certaine parité dans le monde du spectacle et des lumières. Ainsi de nombreuses artistes dans les domaines de l’art et de l’humour vont se succéder durant ces 7 jours dans un nouvel esprit de conquête des métiers réservant encore une place trop importante aux hommes. Ce qui engendre l'éternel débat de l’égalité homme-femme, une question se pose alors, comment réagissent les Marseillaises face à cela ?

L’une d’entre elles nous donne son avis : « A la base je suis contre l’idée d’une journée de la femme et le Festi’femme en est une incarnation. Plusieurs générations de femmes ont combattu pour que nous puissions atteindre une certaine égalité face aux hommes, bien que cette égalité soit installée dans les esprits, elle n’est pas encore achevée. Créer des évènements tels que celui-ci en ne mettant en scène que des femmes ne nous valorise pas et démontre une fois de plus que finalement nous ne sommes toujours pas arrivés à conquérir ce monde d’hommes. »

Une autre marseillaise moins radicale nous fait part de ses pensées : « Une manifestation de cette envergure me semble être une bonne idée, il est vrai que le métier des arts de la scène semble difficile et si ce festival peut aider de jeunes talents féminins à percer alors pourquoi pas en profiter. Tout le monde sait que nous ne sommes pas encore en mesure d’accéder à tous les avantages dont les hommes disposent, envisager un tel événement c’est tout d’abord le reconnaître puis l’accepter. Mais ne baissons pas les bras pour autant, ce n’est pas parce que ce genre d’évènements existe que l’on doit se résigner de notre sort et accepter. Je suppose qu’il faut encore laisser faire le temps. »

Les opinions face à ce sujet délicat divergent énormément. Cela soulève un débat qui n’est pas encore réglé de nos jours, un débat qui brouille encore l’esprit de certaines femmes.

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Marion Gaillard (EJCM) -