En quête d'Europe
Jeudi 14/05/2009 | Posté par Mohamed Zemirli
Samedi 9 mai, c'était la journée de l'Europe. Mohamed Zemirli est parti en quête de manifestations à Marseille. Il n'a rien trouvé. Mais a découvert l'Opéra.
Sortie des cours, jeudi soir. Je me dis : «Super ! Encore un long week-end de trois jours!». vendredi, je m'ennuie, bref, je glandouille. Samedi 9 mai, je me lève à midi et j'allume la télévision. Et là, il y a le journal de Claire Chazal. Elle annonce qu’aujourd’hui c'est la journée de l'Europe. Le reportage montre Paris et d’autres villes où il y a des expositions et des animations. «Tiens, je vais aller voir ce qui se passe du côté du Vieux-Port», me dis-je.
Depuis que j’ai fait un Service Volontaire Européen, je m’intéresse beaucoup à ce sujet. Mais j'habite a la Busserine, un quartier du 14ème arrondissement. Pour aller en ville, comme on dit à Marseille, il me faut prendre un bus puis un métro. En partant, mon frère me demande si j’ai de quoi prendre le bus. Je mens et lui dit que je n’ai pas de carte de bus. Résultat, il m’a passé deux euros et en arrivant dans le centre, j’ai pu m’acheter le sandwich tournedos le moins cher de la ville. On le trouve à Noailles en plein cœur de Marseille, c’est steak, salade, tomate, (oignons si l’on veut) et sauce à volonté.
Une fois le ventre plein, j’ai voulu vérifier si Claire Chazal avait raison et si la deuxième ville de France célébrait également l’Europe. Et bien non, rien, nada, walou… Je me suis promené partout, mais vraiment partout dans le centre. A côté de la mairie, il y avait bien une exposition de jouets en bois pour les enfants mais il n’y avait rien d’européen dans tout ça.
A force de marcher, je me suis retrouvé devant l’Opéra de Marseille. Et voilà que c’était mon jour de chance ! Une grande affiche annonçait que c’était la journée portes ouvertes de l’Opéra. Moi qui avais toujours rêvé d’y entrer.
Au premier étage, il y avait une tonne de costumes d'époque sur des mannequins en plastique. Et là, je vois plein de gens qui entrent et sortent en passant par des portes battantes. Curieux, je vais voir ce qu’il y a derrière et je me retrouve dans une immense salle : je suis à l’opéra. Je décide de m’asseoir et le spectacle commence. Un puis deux, puis trois chanteurs d’opéra. La voix qu’ils ont ! C’est vraiment très beau. De mon siège, j’ai essayé de faire pareil, sans succès. Le spectacle durait une heure, et en sortant je me sentais vraiment sur un nuage. C’est bizarre l’effet que peut provoquer l’art lyrique sur certaines personnes dont moi.
Mais la journée porte ouverte est finie. Et il faut rentrer chez moi, il fait une chaleur incroyable dans le bus, très froid dans le métro, et quand j’arrive, je suis tellement cassé que je vais me coucher sans manger. J’ai passé le 9 mai à chercher l’Europe à Marseille sans la trouver. Heureusement, qu’avec les week ends de trois jours, il reste toujours le dimanche pour se reposer.
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Par Tony Off