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Marine Le Pen et sa communauté

Mardi 06/03/2012 | Posté par Rafik Aiouaz

Dimanche, Marine Le Pen tenait un meeting de campagne à Marseille. Toujours en quête de sensations fortes, Rafik s’est frayé un chemin au milieu de la communauté des sympathisants de la Marine Nationale.

Organisation sur les gardes, système de sécurité renforcé et mines déterminées. Marine Le Pen, candidate du Front National à l’élection présidentielle, a attiré environ 3000 personnes à son meeting ce dimanche 4 mars au Parc Chanot.

Une salle bien garnie, quoique loin d’être à ras bord, contrairement au phénomène de groupies lors de la venue du candidat-président Sarkozy. Les frontistes étaient gonflés à bloc devant les caméras des chaînes d’info présentes.

Peu avant l’arrivée de la Marine Nationale, la police en civil était aux abois devant le palais de l’Europe où la fille Le Pen tenait son allocution. Six jeunes au teint hâlé qui ont commis la maladresse de passer trop près ont eu droit à leur contrôle d’identité. Il faut dire que la coïncidence fut heureuse, le thème de ce meeting était : "l’autorité de l'État".

La file d’attente se faisait de plus en plus grande quand l’un des rares soutiens de la candidate arrivait. Maître Gilbert Collard, le régional de l’étape, venu en lunettes noires, faisait son apparition pour rejoindre sa place au premier rang. A ses côté, l’opiniâtre patriarche Jean-Marie, cravate et pochette orange.

A l’entrée, un vigile bien en chair, crâne rasé fouille les entrants. "Vous n’avez rien ? Pas de couteau à jeter sur les gens ?", m'assène-t-il. Une fois cet "obstacle" passé, de charmantes hôtesses faisaient l’accueil en encaissant les 5 euros de frais d’entrée. La démocratie a un prix. Les plus radins ont bénéficié de l’entrée libre à quelques petites minutes du discours.

Les chantres de l’anti-communautarisme semblaient former une communauté bien unie, braillant à l’unisson les "on est chez nous nous !" et tonnant "on en a marre !", quand leur leader assimilait implicitement les prestataires d’aides sociales à la délinquance que connait la cité phocéenne.

Jean-Marie, le père, prenait enfin le relais au terme du discours de sa fille pour haranguer la foule et entonner fièrement la Marseillaise. Ainsi s'est refermée la parenthèse Le Pen à Marseille pour ce week-end.



Crédit photo : staffpresi_esj

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Rafik Aiouaz -

Réactions des internautes

Romuald
Jeudi 8 Mars 2012, 10:31
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On notera que les habituelles associations « anti-racistes » - en tout cas, présentées comme telles depuis des décennies - n'ont pas eu besoin d'effectuer de « testing », et qu'aucune plainte pour discrimination raciale n'a été déposée pour des refus d'entrée qui auraient pu être notifiés à de jeunes « au teint hâlé ».

A tel point que le jeune blogueur prénommé Rafik a pu, sans encombres, assister à ce meeting de MLP.

Sinon, je pense que si les partis politiques que l'on a vu au pouvoir durant toute la Vème République (PS et RPR/UMP) ne versaient pas dans le clientélisme communautariste (maghrébins, noirs, juifs, musulmans, homos et même arméniens et asiatiques tout récemment), le FN serait probablement moribond, en tout cas, pas aussi tentant.


Allez, vivement que Hollande passe dans quelques mois; je verrais bien un Abd al Malik nommé ministre des cultes et de la Culture, organiser une gay-pride à Barbès (Paris), ou à Vaulx-en-Velin ou encore à Roubaix aux côté de Delanoë, ministre de l'Egalité sexuelle ! 
Nous verrions enfin à quel point peuvent s'exprimer la tolérance, le multiculturalisme, ou encore la mixité sociale, ethnique et sexuelle.

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