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En marche pour une VIème République 

Lundi 16/04/2012 | Posté par Charlotte Lazarewicz

C’était l’événement du week-end à Marseille : le meeting de Jean-Luc Mélenchon sur les plages du Prado. Deux bloggeuses du MBB y étaient, voici ce qu’elles en ont rapporté. Ici la version de Charlotte.

Il a de la gouaille et il le sait. Malgré cela, Jean-Luc Mélenchon refuse qu’on lui colle l’étiquette systématique de beau parleur, lui préférant celle de "candidat du peuple". A huit jours de l’échéance présidentielle, le candidat charismatique du Front de Gauche avait investi une plage du Prado pleine à craquer. Retour sur ce rassemblement citoyen.

Atmosphère détendue et touche hippie caractéristique des meetings de gauche : militants pieds-nus dans l’herbe et bière à la main. Cliché ? À peine si l’on en juge l’ambiance décontractée qui régnait cet après-midi-là en bord de mer.

Tout avait commencé au début du Prado pour une marche citoyenne en bonne et due forme. Arborant drapeaux, pancartes et autocollants du style "L’humain d’abord", jeunes et moins jeunes étaient venus en masse soutenir le candidat du Front de Gauche.


"Prenez le pouvoir !"
Ceux qui suivent Mélenchon depuis le début de sa campagne n’auront pas été surpris. Candidat auto-proclamé de l’anti-système, l’ancien socialiste a évoqué les points principaux de son programme. Car, comme il l’a martelé à de nombreuses reprises, un programme, il en a bien un et "les citoyens ne se sont pas entichés d’un beau parleur comme aiment à le faire croire les adversaires politiques." 

Dénonçant entre autres les manipulations systématiques de ces derniers, il s’est une nouvelle fois présenté comme le porte-parole de la société dans son ensemble. Bien sûr, Jean-Luc Mélenchon parle beaucoup des (et aux) ouvriers mais il n’en oublie pas pour autant les autres catégories. Comme à travers ce petit clin d’œil aux journalistes : "Ils sont aussi les victimes de la précarité environnante." 

Ami des journalistes, Jean-Luc Mélenchon ? Cela provoque des remous dans l’assistance : "mouais, sont pas tous à plaindre quand même", grogne une militante partagée. Mais Jean-Luc Mélenchon ne s’en formalise pas et reste sur cette ligne, un tantinet utopique : "parler à tout le monde". Et prôner une VIème République.


Populaire, populiste ?
Il y tient et l’évoque plusieurs fois cette République nouvelle qui marquerait un tournant dans notre nation qu’il qualifie volontiers de "pays à bout de souffle". Attentive, l’assemblée hoche la tête d’un même mouvement.

Dans ce rassemblement se retrouvent des ouvriers, des retraités, des profs, des étudiants, avec un dénominateur commun : la curiosité. "On voulait voir si Mélenchon pouvait faire mieux ici qu’à Paris", affirme un jeune homme, bandana rouge noué autour du cou.

La plupart de ces curieux de tous horizons n’ont pas peur de s’époumoner, passant de l’Internationale à la Marseillaise sans transition. "Résistons !" s’enthousiasme un Mélenchon requinqué par cette foule gonflée à bloc.

Aux déçus qui attendaient une explication détaillée de tous les points de son programme, il ne reste donc plus qu’à creuser davantage. Pour peut-être s’apercevoir, qu’une fois de plus, entre populaire et populiste, la frontière reste mince. 




Crédit photos : Charlotte Lazarewicz




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Charlotte Lazarewicz -