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Solidarité made in Arts et Métiers

Lundi 27/06/2011 | Posté par Charlotte Lazarewicz

Charlotte a rencontré les initiateurs aixois du projet « Sol’Arts India ». Ces ingénieurs en herbe partiront mercredi en Inde pour y installer des cuiseurs solaires.

Sathipet. Ce nom ne vous dit peut-être rien. Alexandre, Sylvain, Ramzy et Jean-Baptiste, eux, n’ont cessé d’y penser ces derniers mois. C’est en septembre dernier que les quatre amis et étudiants de l’ENSAM* d’Aix ont décidé de monter un projet humanitaire dans ce petit village du sud-est de l’Inde, à proximité de Pondichéry. Le temps est vite passé et mercredi déjà, ils s’envoleront là-bas pour un mois d’aventures. Dans leurs bagages, le programme de l’expédition mais aussi, une bonne dose d’excitation. Parce que les voyages de ce type sont rares, zoom sur le projet Sol’Arts India.

Ordinateurs et cuiseurs

Question à une roupie : que peuvent faire quatre jeunes en plein cœur de l’Inde du Sud au mois de juillet ? Enseigner l’informatique à des enfants et expérimenter des
cuiseurs solaires ? Bingo ! Ils ne sont pas étudiants à l’école des arts et métiers pour rien. Là où sont formés les futurs ingénieurs, un projet solidaire est né. Membres de l’association étudiante Gasole, les quatre compères ont eu envie de mettre en pratique leurs connaissances et, pour cela, de s’investir dans un projet concret. Après moult réflexions, c’est l’Inde qu’ils élisent. « Pour son ensoleillement et donc sa possibilité d’implantation de cuiseurs solaires » explique Alexandre. Mais aussi pour le développement informatique qu’ils pourront y expérimenter. Les futurs ingénieurs prévoient donc d’intervenir dans une école du village, en délivrant des cours d’informatique aux enfants et en participant à la modernisation de la salle informatique. Autre objectif de l’opération : faire découvrir à la population de Sathipet le fonctionnement des cuiseurs solaires. Comme le dit Alexandre, « des personnes ayant fait le voyage avant nous ont constaté l’utilité de tels appareils ». Et pour cause, cette région de l’Inde est 1,3 fois plus ensoleillée que la région PACA et la population a du mal à trouver du bois ou à accéder au réseau électrique pour faire chauffer les aliments.

Echanges avec un grand E

Là-bas, l’association Foyer de lumière Pondichéry s’investit déjà par le biais d’actions locales pour améliorer le quotidien et encourager les projets professionnels des jeunes Indiens. Gasole, l’association aixoise dont sont membres Alexandre et ses acolytes, a elle aussi une portée altruiste. Au travers de cours de soutien scolaire, de visites aux sans-abri, d’opérations avec le Samu Social, elle améliore à sa façon le quotidien de nombreuses personnes. C’est donc tout naturellement que la volonté des deux organisations s’est croisée. A Sathipet, c’est Melchior qui accueillera les quatre Aixois. Tous les cinq sont en contact depuis plusieurs mois et ont à cœur de développer ce projet sur le long terme. « Et ça n’a pas toujours été facile » avoue Alexandre. Par là, il veut dire qu’il a fallu batailler pour obtenir des subventions. « Certains croient à l’opération mais d’autres préfèrent investir de l’argent sur des projets de plus grande envergure » poursuit-il. Mais à force de ventes de gâteaux, de t-shirts, de chèques encaissés et d’économies personnelles, le projet a pu tenir debout. Bien sûr, les jeunes restent ouverts à toute proposition de financement. Mais dans l’immédiat, c’est plus aux préparatifs de voyage que se consacrent les aventuriers en herbe. Différences de culture obligent, ils ne savent pas par exemple s’ils pourront trouver sur place du papier alu, nécessaire à la fabrication de leurs appareils. Et justement, ce sont ces différences-là qu’ils sont impatients de découvrir. Il n’y a plus qu’à espérer que le soleil soit au rendez-vous.

*Ecole Nationale Supérieure des Arts et Métiers
** La page facebook du projet :
Sol'Arts India

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Charlotte Lazarewicz -