Voulez-vous couch-surfer avec moi?
Mercredi 06/10/2010 | Posté par Charlotte Lazarewicz
MARSEILLE EST UNE VILLE DE VOYAGEURS, le couch-surfing y est forcément une pratique à la mode. Charlotte a partagé son canapé avec les couch-surfeurs marseillais. Rencontre.
Il y a mille façons de voyager. Et cela, les couch-surfeurs semblent l'avoir bien compris, eux qui acceptent de recevoir pour quelques jours des aventuriers venus du monde entier ou qui prennent le risque d'aller dormir chez de parfaits inconnus. Qui sont-ils? Des jeunes, des vieux, des gens dans la fleur de l'âge. Mais encore des étudiants, des boulangers ou des artistes. En somme, un mix de tous les âges et de toutes les catégories sociales. Gros plan sur leurs motivations et sur l'évolution de la pratique dans la cité phocéenne.
Au programme, partage et découvertes !
Éliminons d'entrée les à priori! Non, le mot couch-surfing n'est pas si difficile à prononcer et non il n'a rien à voir avec le surf! Le mot vient de l'anglais, « couch » signifiant « canapé » et « surfing » faisant allusion au fait de surfer sur internet ou de canapé en canapé. Vous l'aurez compris, le concept est simple, il consiste à prêter votre sofa...ou à en chercher un là où vous partez en voyage. Ne nous mentons pas, le but premier, c'est de se loger gratis ! Mais, si l'on en croit les aguerris de la pratique, le couch-surfing comporte d'autres dimensions. Daniel, qui a accueilli des dizaines de personnes chez lui et a dormi sur plusieurs canap' dans le monde, précise que c'est avant tout un partage, pour lui, « c'est là la différence avec un hôtel ». Assez connu dans le milieu, Daniel est en fait ambassadeur du groupe de couch-surfeurs sur Marseille. C'est-à-dire qu'avec son équipe, ils organisent depuis plusieurs mois des meetings entre voyageurs. « Tout l'été, la Plage des Prophètes a ainsi accueilli des dizaines de couch-surfeurs et les rencontres devraient reprendre très bientôt en centre-ville ». Le but? Créer une communauté et partager ses expériences, tout ceci autour d'un verre. Lui est présent sur le site Couch Surfing, mais d'autres sites existent. Entre nous, qui peut bien avoir l'idée de se connecter sur ce genre de sites?
Qui sont les couch-surfeurs?
Difficile de répondre à cette question tant les profils de couch-surfeurs sont divers et variés. Jeune ou vieux, étudiant ou cadre, il y en a en effet pour tous les goûts. Tous ont en commun cette envie de partage, de découvertes ou encore de speaker l'English ou toute autre langue. Bien sûr, le jeune de vingt ans qui part à l'aventure sac sur le dos et qui s'apprête à faire de longues heures de stop sur des routes peu sûres et la dame de soixante ans révolus qui choisira de l'accueillir n'auront pas forcément les mêmes motivations. Par exemple, Marc-Olivier, un jeune québécois en visite sur Marseille a choisi de pratiquer le couch-surfing pour plusieurs raisons. Tout d'abord, pour ne pas avoir à se préoccuper du logement. Mais pas seulement. Car selon lui, « c'est une pratique qui permet de découvrir l'âme d'un pays. Les paysages, c'est bien beau, mais ce sont les habitants qui font un pays. Le couch-surfing, c'est un moyen d'être plongé au coeur de la population et ce serait dommage de passer à côté de ça ! ». Daniel, l'organisateur-en-chef ne risque pas de le contredire. Les personnes qu'il a accueillies se comptent par dizaines et lui aussi met en avant le côté partage. Accueillir quelqu'un peut donc également être une expérience des plus enrichissantes. Monica, marseillaise de souche reçoit à partir de la semaine prochaine un couple d'Italiens. Confiante, elle voit le couch-surfing comme « une façon de voyager sans bouger et de découvrir de nouvelles cultures ».
Couch surfeur = profiteur ?
Mais parce que la vie n'est pas un long chemin pavé de roses, les mauvaises expériences existent et personne n'en est à l'abri. Il y a bien quelques règles de bases à respecter histoire que couch-surfeur ne rime pas avec profiteur. Parmi lesquelles, privilégier les profils avec photos, les membres certifiés, les commentaires positifs sur les personnes. Enfin ! Le risque faisant partie de l'aventure, il faut faire un minimum confiance à la vie et être un brin aventurier pour pratiquer cette forme de tourisme alternatif :-)
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