J'étais accréditée à Marsatac - 1/2
Mercredi 05/10/2011 | Posté par Maha Ahmed
Les bloggeurs du MBB étaient nombreux à Marsatac. Chacun d'eux a posé son regard sur le festival. Cette fois-ci, voici Maha, qui nous fait partager les plaisirs de l’accréditation. 1ère partie.
Jeudi soir, 20h. A peine entrée, je cherche l’espace presse. Le monde fuse, j’entre, un peu hésitante et précisant que j’ai - normalement - une accréditation valable pour les trois jours. La fille en face vérifie, le stress monte et ouf, tout va bien. J’hérite en prime d’un beau bracelet vert. A cet instant, je ne sais pas vraiment ce qu’il signifie.
Après quelques discussions avec amis et bénévoles pour passer le temps, je tente le coup après vérification et ô joie, j’ai accès au bar VIP : en deux mots, un bar à l’étage et le meilleur, une vue sur la friche, les quais de la gare Saint-Charles et le skatepark.
Réflexe de touriste, je prends tout un tas de photos, pour le souvenir. Jusque là tout va bien, puis les concerts commencent, les festivaliers sont au rendez-vous. Le soir même, je croise un jeune homme, qui me demande pourquoi j’ai le fameux bracelet vert. J'explique que je suis accréditée, je ne sais pas vraiment s’il a compris, mais c’est dit, je suis partagée entre fierté et prétention.
Vendredi, 15h15. Le site de la Friche est quasi-désert, les bracelets n’arrivent qu’à 19 heures, je tente ma chance plus haut. J’ai rendez-vous avec Under Kontrol pour une interview. La sécurité n’est pas encore là, j’arrive, un peu en avance, je préfère attendre plutôt que faire attendre. Je les reconnais, avec hésitation, je me présente, mais manque de chance, ils ont du retard sur le planning.
J’attends sur ce bitume qui sert de terrasse, coca à la main. Un quart d’heure plus tard, les revoila, très calmes et posés. Une femme chargée de la promotion du label les accompagne, écoutant d’une oreille l’échange. Un peu impressionnée, deux, trois blagues me mettent à l’aise. Under Kontrol improvise une mini-démo de beatbox pour m’expliquer la technique. Comme une enfant, mes yeux brillent tellement ils font ça bien, d’une manière tellement naturelle. "Le beatbox, c’est un peu comme de la magie", me murmure un membre du groupe.
Tout se passe bien, l’interview s’achève et je suis encore impressionnée. 15h30, une heure et demie à tuer avant l’interview de Chinese Man. Là, je rencontre Vincent, qui comme moi, est un jeune journaliste à ses heures perdues. Lui aussi vient de rencontrer Under Kontrol. On se met à discuter des banalités : du journalisme, de ce qu’on fait à côté, de notre employeur. On parle de la scène musicale à Marseille, j’affirme qu’il ne se passe pas grand-chose et lui m’affirme le contraire. Il me conseille un groupe, des ex-membres, de près où de loin, des Massilia Sound System. Je ne recroiserai jamais ce Vincent.
17h00, je file au dernier étage, à l’Espace presse. Grande surprise, l’interview est en fait une émission de radio où d’autres jeunes journalistes sont là, le stress monte mais les membres de Chinese Man détendent l’atmosphère ; on alterne questions et interventions de l’animateur.
Deuxième rencontre, un jeune homme en terminale qui demande des conseils. Je lance un "s’investir dans l’associatif, c’est ce qu’il y a de mieux". Cliché, mais tellement vrai. Là, je sens qu’il veut y arriver. Réaliser sa première vraie interview à Marsatac et avoir moins de vingt ans, respect.
crédit photo : Cédric Oberlin
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Par Tony Off