Coup de mistral : rideau sur la Fiesta
Lundi 25/10/2010 | Posté par Cécile Mery, Charlotte Lazarewicz, Sharif
Le MBB a vu les choses en grand et a envoyé 3 blogueurs à la Fiesta des Suds, qui s'est tenue du 15 au 23 octobre aux Docks. Cécile, Sharif et Charlotte nous racontent l'ambiance de la 19ème édition du festival le plus éclectique. Rétrospective.
Diversité. C'est le mot d'ordre de la Fiesta des Suds. Voilà peut-être pourquoi les six soirs de concerts auront vu défiler des artistes plus variés les uns que les autres. Tous droits venus d'Amérique Latine, d'Italie, d'Afrique, de la Réunion, mais aussi d'Angleterre et des States, difficile de ne pas trouver chaussure à son pied dans ce joyeux fouillis d'artistes. Si certains sont venus pour voir un artiste en particulier, d'autres étaient un peu là « en aveugle », avec l’optimiste intention de se laisser emporter par la musique, quelle qu'elle soit. Ces aventuriers musicaux semblent ne pas avoir été déçus. Quand on les croise entre deux concerts, un verre ou deux à la main, ils échangent activement leurs impressions, le sourire aux lèvres.
Reggae marseillais et Monsieur l’anglais
Mélanie, présente le soir où jouait Joe Jackson, un artiste pop/rock anglais, avoue être venue dans le but de voir le premier groupe, Papet J. Rit, du reggae-blues marseillais qu'elle trouve « vraiment cool ». Pas vraiment fan du British, elle entend tout de même bien rester jusqu'au bout de la soirée, voire « jusqu'au bout de la nuit ». Le même soir, nous tombons sur Killian, Philippe et Vanessa, venus « découvrir de nouveaux groupes ». Et, Joe Jackson oblige, la salle se remplit en deux temps trois mouvements. Sage, il choisit d'interpréter ses chansons les plus connues, mais aussi celles de son dernier album « Rain ». Baragouiner quelques mots de français lui permet de se mettre le public dans la proche. Comme les autres groupes présents ce soir-là, Mister Jackson rassemble autour de lui toutes les tranches d’âge. A côté, c’est un homme d'une cinquantaine d'années qui fredonne ses chansons durant tout le show alors que sur le devant de la scène, c’est une jeune ado qui le regarde avec une admiration non-dissimulée. Certains ont trouvé ça trop court, même si le concert a tout de même duré plus d'une heure trente. Une soirée à vingt voire trente euros, c’est peut-être cela qui pose problème.
T’aurais pas une invit’ pour moi ?
C'est l’un des seuls bémols de cette fête : son prix. Bien sûr, il faut la financer. Mais ce financement justifie-t-il un tarif allant de vint à trente-cinq euros ? Comme Céline, beaucoup ont réussi à obtenir une invitation. Mais pour les moins chanceux, le prix reste considérable. Nadine relève d’ailleurs que « pour un festival populaire, c’est dommage de faire payer les gens si cher ». Elle qui encadre un groupe d’enfants avec Céline constate que « cela coûte d’autant plus cher quand on vient en groupe et que l’on consomme à côté ». Mis à part ce contretemps financier (plutôt fâcheux, il faut le reconnaître), toutes les personnes présentes ont un objectif commun : s’amuser et profiter de bonne musique, notamment au travers de groupes moins médiatisés. Rareté et authenticité, voilà les autres maîtres-mots de la fiesta. Car, comme l’ont compris Seed et Thierry, la trentaine et le look hippie tous les deux, la Fiesta des Suds fait une belle « place à l’alternatif ». Saupoudré de valeurs sûres si l’on en croit la programmation de certains soirs.
L’Afrique à l’honneur !
Le vendredi 22 par exemple, ce fût hommage à l’Afrique. Et plus particulièrement au Sénégal, avec Youssou N’Dour, un chanteur à la voix dite en or. Performance vocale seulement ? Sûrement pas si l’on écoute attentivement les paroles. Youssou N’Dour parle de paix, mais aussi d’amour et de partage. On ne comprend pas toujours tout, mais sa musique est universelle et son charisme l’est aussi. Tantôt en intérieur, tantôt en extérieur, les concerts se suivent et ne ressemblent pas ! Pour beaucoup, la fiesta, ce n’est pas la première fois. Ceux-là ne peuvent s’empêcher de comparer aux éditions précédentes. Plus ou moins de monde, plus ou moins d’artistes, les dires varient d’une personne à l’autre. Difficile de démêler le vrai du faux. Et pour ceux qui n’ont pas eu la chance d’y aller cette année, il y aura une séance de rattrapage en octobre prochain. D’ici là, comme dirait Youssou N’Dour dans sa chanson Seven seconds away : « I’ll be waiting ».
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Cécile Mery, Charlotte Lazarewicz, Sharif -
Réactions des internautes
Lundi 25 Octobre 2010, 10:10
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Encadré
C’ est en se baladant dans les Docks que l’ on aperçoit des choses insolites. Mercedes customiséeMBB
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