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“Marsatac accueille 10 000 personnes par soir”

Jeudi 29/09/2011 | Posté par Adeline Raynal

La 13ème édition de Marsatac s'ouvre ce soir. Adeline est allée à la rencontre de Dro Kilndjian, programmateur et co-fondateur du festival. Marseillais, âgé de 42 ans, cet ancien étudiant en journalisme nous emmène de l'autre côté de la scène. Interview-fleuve, que nous vous présentons en deux volets. 2ème PARTIE

Pourquoi avoir choisi de programmer Marsatac fin septembre ?
D’une part parce que positionner un petit événement (comme l’était le projet au départ) au milieu des gros festivals d’été, c’est compliqué pour attirer les artistes, et puis Marseille n’est pas vraiment une ville touristique en été. Nous faisons le choix de nous démarquer en ne faisant pas une programmation qui ressemble aux autres festivals, pendant lesquels certains artistes reviennent fréquemment.
D’autre part, septembre permet d’attirer les étudiants, et en plus c’est l’été indien, ce beau temps permet aux gens de venir passer un dernier week-end au soleil, en fin de saison.

Comment se compose le public ? 
Il est constitué principalement des 18-28 ans, même si des gens un peu plus âgés (35-40 ans) viennent aussi. Ce sont donc beaucoup d’étudiants. Du point de vue géographique, notre public est à moitié marseillais, le reste, à hauteur de 30% vient du grand sud est (de Nice à Toulouse) et les 20% restants viennent du national voire de l’international (des Anglais, des Italiens, des Belges).

Comment gérez-vous cette problématique récurrente qu’est le lieu de la manifestation ?
Cinq sites différents ont été explorés en treize années d’activité, parmi lesquels l’Espace Julien, le J4, le Dock des Suds, les îles du Frioul, et maintenant la Friche la Belle de Mai.
Des raisons politiques, et de travaux entrent en jeu et c’est une question qui a souvent été difficile à régler. Par exemple, lorsque les plages du Prado ont été évoquées pour accueillir Marsatac, il semblerait que la Mairie ait refusé car elle ne souhaite pas que les habitants du 8e arrondissement soient importunés par un festival, qui ramène beaucoup de jeunes, et un peu de bruit.

Changer régulièrement de lieu, est-ce un avantage ou inconvénient ?
D’un coté, c’est positif car cela donne l’occasion au public de découvrir de nouveaux lieux, de s’émerveiller sur des endroits qu’il peut fréquenter à l’année. Ainsi, on évite de tomber dans une certaine routine.
Mais d’un autre coté, il faut reconnaître que pour l’organisation ce n’est pas simple. Les conditions techniques sont à réétudier chaque année, il faut réfléchir à de nouveaux plans d’implantation.

Des rencontres entre artistes sont-elles organisés ?
Nous avons, par le passé, crée des formations inédites : un Mix Up thématisé autour d’une ville. Des artistes issus de cette cité sont mélangés avec des artistes régionaux, nationaux et internationaux pour une création particulière. Il y a eu le Mix Up Beyrouth, le Mix Up Bamako. Casablanca sera mis à l’honneur l’an prochain, Le Caire en 2013. Exception est faite cette année, ce devait être le Mix Up Istanbul mais cela n’a pu aboutir.
C’est aussi arrivé que des artistes qui s’entendent bien ou se découvrent, décident de se réunir le temps d’un concert. Il y a notamment eu une rencontre entre Mick Jones des Clash, Rachid Taha et Orelsan en 2009.

Quelles sont vos fiertés en tant que programmateur ?
Public Enemy en 2006. C’était leur premier concert depuis 15 ans, et un moment important pour moi car c’est un groupe qui m’a marqué dans ma jeunesse. Avoir Laurent Garnier en 2008, avec lequel on a dû négocier plusieurs années de suite pour le faire venir, était aussi une vraie satisfaction.

Et quelle serait votre programmation idéale ?
Pouvoir organiser une reformation des Talking Heads, avoir les Beastie Boys, et aussi les Cypress Hill. En fait nous avons envie de choses assez rares ayant pourtant une certaine notoriété.

Les projets à venir pour Marsatac ?
Aujourd’hui, nous atteignons la capacité d’accueil maximale. A la Friche, elle est de 10 000 personnes par soir alors que nous réalisions des scores supérieurs au J4 et que la fréquentation va probablement encore s’accroître. En ce moment, nous réfléchissons donc à étendre la manifestation sur d’autres sites dans Marseille, voire à augmenter le nombre de dates.
Pour cette année, il ne reste que très peu de places disponibles, (la soirée d’aujourd’hui, jeudi, affiche déjà complet, ndlr) alors si vous êtes intéressés, courez dans les points de vente !

Dro Kilndjian, programmateur et co-fondateur de Marsatac


crédit photos :
Marsatac 

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Adeline Raynal -