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"On peut rêver", l’exposition aux visages familiers

Mardi 24/01/2012 | Posté par Adeline Raynal (EJCM)

Depuis vendredi dernier, la galerie La Traverse, au Vieux-Port affiche les portraits que Vincent Perrottet a réalisés avec les habitants de Frais-Vallon. "On peut rêver", annonce le titre de l’exposition. Une expression que l’artiste et ses modèles ont décidé de prendre au pied de la lettre. Adeline est allée le constater.

En ce vendredi soir au local La Traverse, Sofiene Aissani est fier de son portrait. Ce n’est pas habituel de voir son visage imprimé en 60x80 cm au beau milieu d’une exposition marseillaise. L’enfant prend la pose près de l’une des trente-deux affiches qui composent le travail de Vincent Perrottet, graphiste quinquagénaire, originaire de la région parisienne ayant, comme il le dit délicatement, "attrapé la tendresse de Frais-Vallon".


L’origine du projet
Depuis plus de vingt ans, l’artiste Suzanne Hetzel invite des photographes, musiciens, écrivains, graphistes, afin qu’ils portent leur regard sur la cité marseillaise de Frais-Vallon et que cela contribue à lui constituer une "mémoire collective".

Fin 2010, c’est le graphiste Vincent Perrottet qui, de façon coordonnée avec Andrée Antolini – directrice du centre social de Frais-Vallon – et son équipe, a décidé de donner vie à une nouvelle démarche. Le thème : que faire pour améliorer la vie quotidienne dans cet espace urbain, où certaines rues n’ont même pas de nom ?


Le but de la démarche
Cette exposition est une expression de la vie quotidienne au cœur de la cité. "C’est un travail dont je suis parfaitement heureux parce qu’il portait sur une interrogation : Comment peut-on traduire l’existence d’un lieu en images ? C’est mon travail en tant que graphiste mais on ne m’avait jamais proposé d’y réfléchir aussi sérieusement", explique Vincent Perrottet.


Comment procéder ?
Concrètement, le rendu se compose de trente-deux affiches dont vingt-quatre portraits de personnes qui font partie de la vie quotidienne de la cité, et huit affiche-textes autour d’une interrogation : comment améliorer le quotidien dans la cité ?

"Ce sont des affiches de revendication, comme on en faisait au début de l’histoire de ce support d’expression", décrit le graphiste. Chacune d’elle interpelle le spectateur sur un thème précis : les logements, les jardins d’enfants, les associations sportives...

Pour mener à bien ce projet, Vincent Perrottet est venu sept ou huit fois à Frais-Vallon, en l’espace de quatorze mois. Il s’y ait fait des amis, et "en tant que graphiste, j’ai essayé de restituer dans une image, cette part de plaisir que j’ai eu à les rencontrer", raconte-t-il.

 



Et maintenant ?
Vincent Perrottet espère réussir à convaincre les propriétaires d’espaces d’affichages de diffuser ces portraits dans l’espace public marseillais, dans les couloirs du métro par exemple, afin qu’ils soient visibles par tous. "J’aimerais vraiment que ce soit un travail exemplaire. Que ça inspire d’autres personnes pour des projets qui créent de la mémoire collective à partir d’objets artistiques", confie-t-il.

"On peut rêver" est visible à La Traverse depuis le vendredi 20 janvier et jusqu’au 25 février, mais aussi au Centre Social de Frais-Vallon dès le 27 janvier et jusqu’en juin 2012.


Pour découvrir d’autres expositions à Marseille, rendez-vous sur le site du réseau des galeries et lieux d’art contemporain.




Les Ateliers de l’Image / La Traverse
28-38 rue Henri Tasso 13002 Marseille
04 91 90 46 76



Crédit photos : Vincent Perrottet




En partenariat avec : 
 



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Adeline Raynal (EJCM) -