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Une banque sénégalaise… à deux pas du Vieux-Port

Jeudi 05/03/2009 | Posté par Ludovic Blanc (EJCM)

Juste derrière l’OM Café, à quelques mètres du Vieux-Port, la CBIP, filiale française d’une banque sénégalaise a ouvert ses portes le 16 février dernier. Une affaire qui marche ? Vérification sur place.

Au sein de la petite agence de la CBIP (ou Compagnie de Banques Internationales de Paris), 8 rue Beauvau, on affiche un grand sourire. «En 2 semaines nous avons atteint nos objectifs prévus sur 3 mois. Les sénégalais ont été très nombreux à ouvrir des comptes», se réjouit Maïga Fatoumata, la jeune commerciale de l’agence. Les locaux sentent encore le neuf et les équipes continuent leur formation, mais plus d’une trentaine de clients ont déjà souscrit un compte. Cela leur permet d’effectuer leur épargne au pays et, ainsi d’avoir accès à des crédits avantageux.

En plus, elle permet de réaliser des dépôts pour un montant fixe de 15 euros par opération. Ces dépôts pourront être directement récupérés dans une banque au Sénégal par une personne possédant une procuration. Ainsi les transferts d’argent sont plus sûrs et plus économiques que les canaux traditionnels ou les réseaux informels. La CBIP a déjà de nombreux bureaux à Paris et représente des banques de nombreux pays d’Afrique de l’ouest en plus de sa maison mère sénégalaise, la CBAO (ou Compagnie Bancaire de l’Afrique Occidentale).

Ce service répond à une véritable attente. La gérante du salon Top Tresses Tissage, est l’une de ces nouvelles clientes et, apparemment, satisfaite de son choix. «C’est intéressant et pas cher, 15 euros c’est abordable. Avant j’étais chez une banque concurrente et les frais étaient assez importants : près de 30 euros par transfert».
L’agence propose d’autres services typiques des nouvelles banques des diasporas comme l’assurance décès. En y souscrivant, la banque assure la présence d’un accompagnateur durant le rapatriement du corps jusqu’au village d’origine.

Des commerçants VRP
L’agence est actuellement en pleine croissance, même si l’offre est solide et très ciblée, la recherche de clients est permanente. «Mohamadou Dia a très bien fait son travail», vante la jeune attachée commerciale. Envoyé par la maison mère de Dakar ce commercial de la CBAO est actuellement à Marseille pour accompagner le développement de la succursale. «Il va dans les foyers africains, les boutiques, les bazars et salons de coiffure pour informer  la communauté sénégalaise», précise-t-elle.
Et, effectivement, on retrouve très vite trace de son passage dans les commerces sénégalais du centre-ville. Ainsi, Barry Djiby du restaurant le Baobab, dépose sur la table de chaque client sénégalais un prospectus de la banque. Et Issa Kouyati responsable du restaurant chez Maï, a lui-même distribué de nombreuses brochures à sa clientèle.

Pour réussir son implantation dans la communauté sénégalaise de Marseille, l’agence a besoin d’un solide réseau relationnel en plus des avantages commerciaux qu'elle propose. Déjà, être accueilli par une personne qui connait sa culture et sa langue est un point important. «Au moins le contact passera plus vite, considère Issa Kouyati. Et, si besoin, l’employée pourra faire la traduction».

En tout cas, la jeune employée en question, Maïga Fatoumata est ravie de cette aventure marseillaise. Jusque-là, elle travaillait au sein de l’agence parisienne jusqu’à ce qu’on lui fasse une proposition. «J’ai été mutée ici pour un CDI, c’était une belle opportunité, j’ai voulu la saisir», confie-t-elle. L’agence CBIP comporte actuellement 23 employés, et l’ouverture d’un bureau commun avec la Banque Postale des Comores va permettre la création d’un emploi supplémentaire. Car - on vous en parlera- le bureau offre des services comparables à destination des Comores. Et c’est une première ! Avec le Sénégal, ça en fait deux…

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Ludovic Blanc (EJCM) -