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Philippe Poutou, ouvrier, candidat, et à l’écoute

Lundi 06/02/2012 | Posté par Nicolas Bourrel (EJCM)

Fin janvier, Philippe Poutou, le candidat du NPA à l’élection présidentielle, tenait un meeting à la salle Mazenod. Nicolas était présent pour recueillir ses propos, ainsi que ceux des personnes qui s’étaient déplacées.

Salle comble, vendredi 27 janvier, au théâtre Mazenod, qui accueillait le Nouveau Parti Anticapitaliste ainsi que son candidat-ouvrier à l’élection présidentielle, Philippe Poutou. Comme un symbole d’espoir ou une prospective, la salle arborait alors une banderole écarlate au slogan évocateur: "Partout en Méditerranée, Vive la Révolution", pour évoquer les événements liés au printemps arabe d’il y a tout juste un an.

Avenant et discret, mais déterminé, le successeur du très médiatique Olivier Besancenot n’a pas mâché ses mots. Confirmant ainsi que le message du parti anticapitaliste est d’abord de mettre en avant un projet commun plutôt qu’un candidat.

Il a ainsi rebondi dans son discours au sujet de la perte du triple A, "vécue comme une humiliation par beaucoup, alors que le gouvernement minimise son impact".

Il est également revenu sur la TVA sociale, "la concentration des conséquences de la crise dans les quartiers populaires", les violences policières, ou encore de la situation des travailleurs sans papier.

Il a également rappelé sa proposition de mise en place d’un "bouclier social" qui soulignerait une augmentation du SMIC à 1600 euros ainsi qu’une augmentation des salaires de 300 euros.

Qu’ils soient sympathisants, militants, ou simples curieux, le public n’a guère accordé de répit à l’ouvrier girondin. Une longue séance de questions était au menu de la rencontre, comme cela peut parfois être aussi le cas sur le blog Skyrock que le candidat a ouvert en décembre 2011.

Interrogé par un militant associatif appelant à une restructuration plus profonde de l’enseignement, il a reconnu que si réhabiliter les 80 000 postes ne résoudrait pas le problème d’une école "productrice de main d’œuvre qualifiée pour les entreprises", la base d’un service public restait avant tout son personnel.

Une étudiante, s’est, quant à elle, dite "frappée par la dichotomie de l’analyse", se demandant ce que le programme du NPA avait à proposer pour les classes moyennes. "C’est le cheval de bataille d’Hollande et Wauquiez à l’évidence.  Nous sommes plutôt d’accord pour dire qu’une majorité de la population est dans une situation de précarité là où un corps social en particulier joue un rôle oppresseur.
Maintenant tout n’est pas qu’affaire de revenu, on peut se sentir concerné par un combat que ce soit à 1000 ou 3000 euros mensuels".

Interpellé sur sa position vis-à-vis du Front de Gauche, "source de dispute sur la stratégie à mener au NPA", selon ses propres mots, il a voulu préciser que "notre avis c’est que le Front de Gauche joue le jeu d’une gauche plurielle dominée par le Parti Socialiste.
Pour nous le PS mène une politique libérale, il nous faut donc une rupture à ce niveau, là où le FDG joue un rôle ambigu et dangereux, sur la base d’accords électoraux dans la perspective d’un positionnement  avec le futur gouvernement".

Le candidat a quand même tenu à tempérer les divisions : "Il y a des désaccords politiques, certes, mais qu’il y ait trois candidats ce n’est pas le fond du problème", l’objectif à court terme reste donc le même : "sortir Sarkozy et sa clique".




Crédit photos : Charlotte Lazarewicz


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Nicolas Bourrel (EJCM) -