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Un tour de Babel et du monde

Vendredi 06/04/2012 | Posté par Pascaline

Le week-end dernier, au Docks des Suds, se tenait la 8e édition du Festival Babel Med Music, rendez-vous incontournable pour les professionnels et amateurs de musique du monde et d'ailleurs. Pascaline était présente.

Les 29, 30 et 31 mars dernier, nous étions tous des citoyens du monde des musiques au Dock des Suds, lors de la 8ème édition du festival Babel Med Music ; et le pari des organisateurs d’installer Marseille en "capitale économique et culturelle des musiques du monde" semble largement réussi ! Puisse cet aperçu augurer de jours heureux pour la vie culturelle marseillaise, à quelques mois de la Capitale Européenne de la Culture.

La diversité dans les musiques en présence s’est exprimée bien au-delà du terme "musiques du monde"ou encore "world music" ; des mots-valises qui semblent assimiler toutes les musiques qui ne sont pas d’ici, avec une teinte d’exotisme.

Nous retiendrons donc les précisions des organisateurs : "A l’évidence, l’étiquette de la world music s’avère aujourd’hui trop réductrice pour définir des esthétiques qui s’inscrivent dans des trésors patrimoniaux autant que dans une inévitable mondialisation, intégrant sans complexe le hip hop, l’électro, le jazz, le blues ou le rock à son identité."

Et tout ce petit monde s’était donné rendez-vous, non seulement pour un partage culturel, mais aussi économique, puisque Babel Med Music, c’est également un salon professionnel, "espace de rencontre et d’échange adapté au marché".

Cet évènement est l’occasion de permettre la découverte de nouveaux talents, par les producteurs, présents en masse (parmi les quelques 2500 professionnels de la musique, issus de 22 pays des cinq continents), mais également par le grand public, grâce à une importante couverture médiatique et de nombreux prix, dont le prix Babel Med Music et région PACA, décerné cette année à Bonga.

Ainsi, nous nous sommes immergés dans cet incroyable labyrinthe artistique, avec pour seule ligne directrice, quelques principes de base afin de vivre pleinement cet évènement :
Laissez-vous le temps : ouvrez grand  vos yeux, vos oreilles et laissez tous vos sens en éveil… et laissez votre curiosité vous guider et appréciez sans jamais ne vous sentir blasé !

Et nous nous sommes pris au jeu de la découverte musicale, slalomant entre les rythmes brésiliens, sud-africains, tadjiks, cap-verdien ou encore néo-zélandais, à la recherche de celui qui nous fera swinguer et enchantera notre ouïe !

Voici donc un concentré de nos découvertes, pour ne pas vous laisser en reste, car la musique ne s’apprécie vraiment que quand elle se partage !

Le premier jour, nous retiendrons le nom, la voix et la pêche de Flavia Coelho, qui à mis le feu à la salle des Sucres, pour un show… très sucré, où la tchatche énergique et inépuisable de la chanteuse nous a littéralement scotchés !

Tandis que la belle Sibongile Mbambo nous a touchés avec ses mélodies suaves en xhosa, "une langue expressive et mélodieuse", comme la définit un certain Rolihlahla ("celui qui crée des problèmes"), plus connu sous le nom de Nelson Mandela, lui-même membre de la tribu thembu, qui a été incorporée à la nation xhosa au XVIème siècle, au sud-est de l’Afrique du Sud. 

Le deuxième jour, la Guinée était à l’honneur avec le griot Mory Kanté, premier artiste africain ayant vendu plus d’un million d’albums ; et le groupe marseillo-guinéen Ba Cissoko qui lui a succédé sur scène, tout un symbole.

Le troisième et dernier jour, un grand était également parmi nous, puisque nous avons (re) découvert Bonga, le premier interprète de la chanson Sodade, de Césaria Evora, mais aussi l’étoile de la chanson lusophone, et de l’Afrique.

Et comme si la surprise n’était pas encore complète, notre attention à été attiré par Tyéri Abmon, un "homme-orchestre du maloya", musique hérité du chant des esclaves, et désormais classée au patrimoine mondial de l’humanité.

Ce petit tour d’horizon n’est qu’un aperçu de la profusion culturelle qui a fait frissonner la cité phocéenne au son de mille musiques, comme pour nous lancer un défi et nous prouver que… 2013 c’est possible, en mille fois mieux encore !


En bonus, cette version de Sodade, par Césaria Evora et Bonga. A savourer. 




Crédit photo : Rhys Asplundh


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