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L'humeur de Charlotte

Jeudi 16/06/2011 | Posté par Charlotte Lazarewicz

D’humeur polémique. Deezer fait marche arrière et devient payant. Il n'en fallait pas plus pour énerver notre blogueuse mélomane.

Rien ne va plus dans le monde de la musique. Après la loi Hadopi, place aux restrictions des plateformes de musique à la demande, Deezer en tête. Oui, le site sur lequel vous vous connectiez systématiquement en allumant votre ordinateur a lui aussi été touché par la vague d’interdictions qui sévit dans le monde de la musique. De plus en plus habitués à la gratuité sur internet, le temps où on acceptait de payer pour de la musique semblait révolu, mais, oh surprise, nous y voilà déjà revenu. Aveu d’un échec ou simple moyen d’engranger toujours plus d’argent ? Dur de trancher !

5 heures de musique par mois
La première réaction, certes légitime, quand on entend que Deezer, la number one des plateformes de musique à la demande, va faire payer ses utilisateurs, est négative, forcément. Il faut dire qu’on se sert de Deezer à gogo et sans même s’en rendre compte. En fait, là où ça semble coincer, c’est qu’on s’est tellement habitués à ne pas payer pour mettre du son dans nos oreilles que forcément à un moment, on est pris de court. Ça a commencé avec l’apparition de coupures publicitaires toutes les quinze minutes, continué avec la suppression progressive des artistes n’ayant pas donné leur accord pour en arriver à « Deezer Premium », soit payer pour pouvoir écouter Deezer depuis son téléphone. Mais là, les moins geeks n’avaient pas à s’en faire. Il était toujours possible de laisser tourner la machine des heures durant, zappant d’Edith Piaf à Keny Arkana. C’est toujours possible, mais…à hauteur de cinq heures par mois. Il va donc falloir choisir. Ou accepter de payer les 4,99€ mensuels permettant une écoute libre et illimitée.

Avenir du streaming musical ?
Vous me direz, on reste quand même loin du prix des CD pour lesquels on arpentait les allées des magasins il n’y a pas si longtemps. Oui, mais entre temps, on a adopté la gratuité. Et la facilité ! Car avec internet, plus besoin d’autant se casser la tête ! Peer-to-peer, P2P pour les intimes, et plus récemment plateformes du type Jiwa et Deezer ont complètement révolutionné les mœurs musicales. Et pour cause, il suffit d’avoir une connexion pour avoir accès à des milliers de titres (10 millions de titres lit-on dans la barre de recherche de Deezer). Plus besoin de stocker les fichiers sur son ordi, le streaming musical (soit sans téléchargement) était né. Va-t-il mourir ? Impossible à dire tant la situation est confuse. Cette limitation du temps de musique en accès libre semble avoir pour but de trouver un système plus juste et plus rémunérateur pour les artistes. Soit, mais qu’en sera-t-il alors des artistes qui utilisent internet pour se faire connaître ? Heureusement qu’il existe d’autres moyens d’en découvrir et, en fouillant un peu sur la toile, vous pourrez même trouver des techniques pour contourner la limitation de Deezer ou pallier ce problème. Sinon, il reste toujours les musiciens de rue, nombreux à Marseille. Savourez ces moments musicaux gratuits avant que la vague liberticide ne les emporte eux aussi… !

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Charlotte Lazarewicz -


Réactions des internautes

Louis
Samedi 18 Juin 2011, 13:57
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Liberticide... faut pas abuser non plus... Moi non plus je n'aime pas payer pour écouter de la musique (de toute façon, les gens qui aiment payer sont assez rares), mais bon, ça ne me semble pas absurde qu'une industrie qui fournit l'argent nécessaire à la production d'un artiste (avec ou sans guillemets, en fonction) attende de récupérer son argent (et puis de s'en faire un peu par dessus, tant qu'à faire, mais c'est le jeu). 

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