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L'humeur de Charlotte : Par ici la rentrée

Mercredi 07/09/2011 | Posté par Charlotte Lazarewicz

Ah ! Les vacances... Cette douce période, où le temps s’arrête, on flâne les pieds dans l’eau, les tongs à la main. Quand tout à coup... DRIIIING !!! C’est quoi ça ? Charlotte émerge à peine de son été. Humeur maussade, odeurs d’encre et d’effaceur. Humeur rentrée.

J’ai commencé cette chronique plusieurs fois, ai écrit, effacé, réécrit puis suis allée balader pour mettre de l’ordre dans mes idées. Manque ou trop-plein d’inspiration ? Difficile à dire ! A moins que ce ne soit le stress de la rentrée qui soit venu m’envahir… Comme si soudain je devenais empathique de ces gamins avec leur sac trop lourd sur le dos, tristement solidaire de ces cols blancs coincés dans les embouteillages, subitement sensible à toutes les situations typiques du mois de septembre.
Oui, un peu comme si l’agitation dans les rues, les conversations qui tournent en rond (et ne tournent pas toujours rond), les sempiternels discours sur la hausse du coût des fournitures scolaires et tous les clichés automnaux s’emparaient de moi.

Déjà-vu, déjà-entendu !
Chacun a un avis dessus. On la déteste, on l’adore, on l’envie quand on est inactif mais une chose est sûre, elle ne nous laisse pas indifférent. Chaque mois de septembre, c’est la même chose. Avec le soleil qui se fait rare, la chaleur qui s’évapore, le métro bondé ou encore le réveil qui ne veut plus s’arrêter de sonner... On ne peut plus nous mentir : ce mois-là a été créé pour nous miner le moral. Et comment pourrait-il en être autrement quand on réalise que septembre 2011 va certainement ressembler à septembre l’an dernier, qui lui-même n’avait rien à envier à septembre 2007 ou 2008. A chaque fois, c’est pareil : on a l’impression que ce sacro-saint (ou maudit) jour de rentrée sonne comme la date butoir à l’amusement, la véritable fin de l’été et donne lieu à un top 10 des conversations les plus banales.
Mais là où je dois lui tirer mon chapeau, c’est qu’elle est communicative. Perfide rentrée qui s’immisce en nous et qui, même s’il est loin le temps où nous lacions nos chaussures et partions cahin-caha pour l’école, parvient à nous faire ressentir le goût amer de cette nostalgie tant redoutée. Elle qui parvient à nous stresser même si l’on vit en décalé.

« Appréhension, cafard et trouille bleue ? »*
Mais non je n’ai rien contre elle. En plus, peuchère, elle ne réalise pas comme elle est éphémère et vouée à disparaître. Alors oui, dans ses parages, surmenage et engrenage s’apprêtent à cohabiter. Oui, on se demande comment on va bien pouvoir trouver le temps de tout faire. On ressort nos vieux post-it, nous apprêtant à noter tout ce que ce début d’année serait l’occasion de faire. Puis on les range en se disant « on verra bien ». Tandis qu’on ne peut s’empêcher d’angoisser à se demander qui ou quoi aura changé.
On se l’avoue à demi-mots, on a un peu peur de reproduire le même schéma. D’être au même point qu’il y a un an et au même point dans un an. Mais surtout, on en a ras le bol des banalités de rentrée ! D’ailleurs, maintenant qu’on est plus intimes, je dois vous le dire : je suis presque soulagée d’avoir rendu ma copie – pardon, chronique ! - de rentrée : l’aventure peut véritablement commencer ! Rendez-vous la semaine prochaine pour vous parler de l’art de la procrastination, à moins que je repousse encore et préfère vous préparer un cocktail des « pépites de vacances ». Oups ! J’ai failli vous souhaiter bonne rentrée 

*Aldebert : « La rentrée des classes » 

NDLR : Faute de gomme (hausse du prix des fournitures scolaires oblige), les quelques clichés de rentrée qui se sont malencontreusement glissés dans cet écrit n’ont pu être effacés.

crédit photo : gaou67

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Charlotte Lazarewicz -


Réactions des internautes

Samir Akacha
Jeudi 8 Septembre 2011, 02:31
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Titre (parce qu'il en fallait un)
 Pleine d'humour, comme toujours. J'attends avec impatience ton article sur la sortie

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