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Mieux vaut être riche et bien portant...

Lundi 23/05/2011 | Posté par Jan Cyril Salemi

Inspiré par l’affaire DSK, Jan Cyril a préféré remettre la suite de sa chronique sur la Commune de Marseille à la semaine prochaine.

Il fallait bien une semaine pour digérer tout le flot d’informations qui s’est répandu depuis que Dominique Strauss-Khan a été accusé d’agression sexuelle par une femme de chambre d’un hôtel new-yorkais.
Toute cette affaire concerne, faut-il le rappeler, un homme qui, jusqu’à la semaine dernière apparaissait comme le favori dans la course à la présidentielle de 2012.
Et le favori aussi pour être le candidat du Parti Socialiste. Donc, selon l’échiquier politique traditionnel, le candidat de la gauche.

Bon, pour faire simple, disons qu’a priori, on peut être riche quand on est de gauche. Mais peut-on être de gauche quand on est riche ? La question peut sembler bizarre. Pour moi la réponse est claire. Il est possible d’être riche et de gauche, mais il est complètement impossible d’être de gauche et riche.

Pourquoi ? Quelle est la différence ? Prenons justement le cas de DSK : Dominique Strauss-Khan est très riche, et il est socialiste. Mais Dominique Strauss-Khan est socialiste, et il ne peut pas être très riche. La preuve ? L’épisode de la Porsche. DSK, probable futur candidat du PS, est photographié en train de monter dans une Porsche. Erreur fatale. Un socialiste dans une Porsche, même si ce n’est pas la sienne, ce n’est pas compatible.

Cette histoire de Porsche aura au moins révélé une chose : il y a en fait deux DSK : l’un est riche et veut qu’on sache qu’il est socialiste. L’autre est socialiste, et ne veut pas qu’on sache qu’il est riche.
Alors avec tout ce qui se passe depuis une semaine, je me pose une question. Qui est le Dominique Strauss-Khan, condamné à vivre dans une cage dorée pour une durée indéterminée ? Le budget que représente sa caution, plus la garantie, plus les frais de logement, de video-surveillance et de gardiennage 24/24, équivaut déjà à quelques Porsche haut de gamme. Sans compter les honoraires des avocats, et ceux de l’agence de détectives privés chargés d’enquêter sur la victime présumée.

Que faut-il en conclure ? Qui est ce DSK-là ? Visiblement, vue l’urgence de la situation, la question de la richesse ou du socialisme est devenue très secondaire. Pas d’hésitation, il fallait dégainer le chéquier, et vite. Au pays des cow-boys, le compte en banque reste encore le meilleur argument. Même avec la jeune femme qui accuse DSK, il se pourrait bien que toute l’histoire se termine avec un gros chèque en guise d’arrangement.

Mais on n’en est pas encore là. Entre temps, une brigade de détectives va éplucher la vie de cette jeune femme, pour y déceler la moindre faille qui puisse semer le doute sur son témoignage et sa version des faits. Dans ce monde du western moderne, c’est bien connu, “il y a ceux qui ont un pistolet chargé, et ceux qui creusent”.

Crédit photo : bixintx

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Jan Cyril Salemi -