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Oum Kalsoum, la quatrième pyramide

Mardi 06/12/2011 | Posté par Pascaline

Le festival "Cinéma(s) d’Egypte" se termine cette semaine. En novembre était programmé un film sur la grande chanteuse égyptienne Oum Kalsoum. Pascaline assistait à la projection.

Qui était vraiment Oum Kalsoum ? Certains d’entre vous en ont entendu parler, par leurs parents ou leurs grands-parents, ou encore en tombant sur des émissions en noir et blanc sur Arte qui évoquent la vie de la chanteuse. Mais nous sommes nombreux à ignorer ce qui ce cache derrière ce mythe. La quatrième pyramide, c’est ainsi qu’était surnommée la chanteuse égyptienne qui enflammait les foules lors de longues improvisations (parfois sur un simple mot), un mouchoir de soi à la main qui était devenu sa signature.

Le film "Oum Kalsoum", diffusé (gratuitement) le 9 novembre dernier, dans le cadre du festival "Cinéma(s) d’Egypte", à la Cité de la Musique, est justement un de ces films en noir et blanc et en version originale que l’on regarde (ou que l’on zappe) sur Arte.

Lors de la présentation par AFLAM du film qui porte son nom : "Oum Kalsoum", une petite précision est faite : 55 minutes, c’est la durée du film, mais c’est aussi la durée moyenne des chansons d’Oum Kalsoum. Aussi, c’est comme une invitation à l’écoute, après le film ; même si les courts extraits qui font la trame sonore du film nous transportent déjà.

Naguib Mahfouz, un célèbre écrivain égyptien disait d’elle qu’elle amenait son public jusqu’au plaisir du "tarab", un mot difficilement traduisible qui est défini ici comme "l’ivresse de la jouissance". Subtilités de la langue arabe (qu’Oum Kalsoum maitrisait parfaitement) qui donnent tout son sens à la version originale, amenant les gens qui la comprennent à en saisir le sens, et à ceux qui ne la comprennent pas, à se laisser porter par les mots.

Aussi, on retiendra de ce film que le mythe d’Oum Kalsoum s’est construit sur son talent incroyable, qui s’est développé en récitant des chants religieux avec son père, imam du village ; sur son ascension fulgurante après son départ du village pour la grande ville du Caire ; mais aussi sur sa personnalité énigmatique mêlant une certaine pudeur et une force de caractère qui faisait d’elle une véritable diva, et qui lui donnaient une présence sur scène incroyable.

Et l’on ressort du film, dont la diffusion sur grand écran donne toute sa splendeur, avec l’incontestable envie d’écouter Oum Kalsoum… **

Le festival "Cinéma(s) d’Egypte" continue jusqu’au 10 décembre dans plusieurs lieux de la ville. Pour plus d’information, rendez-vous sur le site d’AFLAM.






** "Ifrah ya qalbi"

Crédit photo : Zealynn

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Pascaline -