Présenter la météo à la télé ? Mohamed l’a fait !
Mercredi 10/06/2009 | Posté par Mohamed Zemirli
La chaîne Marseille (LCM) a décidé d’inviter les Marseillais à venir présenter la météo à l'antenne. Curieux de tout, Mohamed Zemirli a tenté l’aventure.
Vendredi 29 mai, coup de téléphone surprise : on me propose de présenter la météo pour la chaîne de Marseille (LCM). Ne vous imaginez pas un gros truc, genre emploi permanent, ce n’était que pour une journée, mais comme on dit : à chacun son heure de gloire.
Au bout du fil, la dame me demande si je serais disponible mardi 2 juin à 12h15. Je lui réponds : ''Bien sûr, comptez sur moi''. Je raccroche et, franchement, j'étais super content.
Le mardi 2 juin, je passe à Média2 Méditerranée, l'association d’audiovisuel où je suis en stage et, vers 12 h 15, je me rends au Pôle Média de la Belle de Mai où la chaîne a ses studios. Je rentre direct. Devant moi, il y a des agents de sécurité. Je passe normal. Ils ne me disent absolument rien. J’étais quand même assez étonné. Je trouve LCM sur un tableau et monte au deuxième étage.
Sur la porte, le logo de la chaîne est collé, je pousse. Et je tombe sur un tout petit studio de 50 m2 avec un haut plafond. "Houa !", me suis-je dit. Et j’avance vers le plateau sans que personne ne me dise rien. Comme si n’importe qui pouvait entrer là. Enfin, je ne suis pas n’importe qui, bien sûr.
Une femme s’approche de moi et me demande : "Tu es Mohamed ?". Je réponds oui et elle me dit d’aller au maquillage. Moi, je l’ai vouvoyée d’entrée et elle m’a tutoyé d’entrée. Elle a pris confiance, on dira.
Je m’assois là où ils maquillent les invités. La maquilleuse me demande : "C’est votre premier passage à la télévision ?". "Sur une chaîne de télé locale, oui, mais je suis passé plusieurs fois sur des webtv", je lui réponds, pas impressionné.
Elle s’occupe de moi et me met une tonne de maquillage sur la figure. Il faut dire que j’avais quelques petites imperfections.
Pendant ce temps-là, ils étaient encore en plein tournage du journal. "Ne vous inquiétez pas, vous passez à 12h25, me rassure la maquilleuse. Vous n’avez qu’à vous asseoir et regarder la fin du tournage."
Je suis ses conseils. Alors, il faut savoir que LCM n’a pas vraiment de moyens. Donc les locaux de la rédaction sont juste à côté du studio. Je voyais une des journalistes qui chuchotait au téléphone pour ne pas que cela s’entende à l’antenne.
J’attendais, j’attendais. Et rien. Ça tournait encore. Je commençais à trouver le temps long. Le journal se termine enfin à 12H40. Je pensais que c’était à moi. Et bien non. Ils enregistraient une autre émission, un de leurs magazines qui dure 10 minutes environ. Franchement, sur ma chaise, j’étais crevé, j’arrêtais pas de bailler. J’ai cru que j’allais m’endormir là.
A 12h50, la présentatrice de la météo vient me chercher. Enfin ! En plus, j’étais à l’heure et si c’était moi qui avait été en retard, sûr qu’elle m’aurait pris la tête. Elle me dit d'avancer sur le plateau et me prévient que l’on va faire deux essais. Je vous décris un peu comment c’était. N’imaginez pas qu’il y avait un grand fond bleu sur lequel ils incrustent la carte, comme sur les grandes chaînes. Non, là, à la place, ils ont juste une télévision de 107 cm et pas d’écran de contrôle pour se regarder. Le studio est tellement petit que tout se passe au même endroit. Au lieu de pousser la table où le présentateur fait son journal, les techniciens ont juste dévisser les micros pour ne pas que l’on voit que c’est au même endroit. La présentatrice me dit : "Tu t’occupes du temps et moi je m’occupe des températures." Et juste avant de prendre l’antenne, elle me redemande : "Ah oui, au fait, tu as un surnom ?".
– "Heu non…"
– "D'accord, alors, je t'appellerai Momo."
Je suis un peu étonné et je me dis "C'est bon, s’il vous plaît, arrêtez d'appeler tous les Mohamed, Momo.''
Je n’ai pas le temps de lui faire la remarque, ça enregistre. Silence. Je me lance dans ma présentation.
Comme j’étais un peu stressé, je me suis trompé et j’ai dit le temps et les températures en même temps alors que c’était à elle de le faire.
Et voilà, hop, c’était fini, tout ça pour deux minutes à l’antenne.
La présentatrice m’a donné les heures de diffusion, m’a dit bye bye et j’ai pu rentrer chez moi. En sortant, j’ai croisé une actrice de Plus belle la vie car le feuilleton a ses studios au même endroit. Je lui ai fait un sourire mais elle ne m’a pas calculé. Tant pis. J’ai quand même passé une bonne journée. Je recommande vivement l’aventure à ceux qui voudraient passer à la télé.
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Par Tony Off